MARDI 16 SEPTEMBRE 2008

Maintenant l horizon est limite par la montagne. Un col a 3024 m. Quilmes

Quilmes ? Dites ce nom à un quidam. Répond-t’il « bière » ! C’est juste et faux. Quilmes c’est le nom d’une ville de deux mille habitants et d’un peuple d’Indiens qui a un jour trouvé sur sa route, vers le 18e siècle, les Espagnols conquérants et qui ne pouvaient supporter que leur propre présence.

La « ville » se visite. De la poussière partout ! Bâtie à flanc de montagne, la vue porte au loin sur une autre chaîne , entre-deux : la plaine. Fut-elle riche ?

Et quand on vous parle de ville, il faut imaginer. Utiliser le terme de « substructions » des archéologues. Il ne reste que les bases et les murs émergeants. Rien au dessus. La forme des bâtiments évoque leur fonction sociale : habitations, lieux de culte ; de réunions ; d’artisanat avec les mortiers, les bases de meule… Presque rien !

Le site et la montagne porte des cactus géants. Ils poussent au hasard sur le site et partout dans la montagne. Ils ressemblent à de grandes mains. Ils lancent leurs doigts vers le ciel… toutes les phalanges, parfois même il semble apparaître comme un gigantesque doigt d’honneur.

Les premiers tours de roue

Le groupe des sept a réservé un « combi ». Un Mercedes de 15 places. Un coup d’œil au compteur donne 630 000 km. Du costaud. Et aussi des sièges qui témoignent du confort d’autrefois. On est plus exigeant maintenant. Mais le chauffeur est aussi un bon guide et il commente les détails de l’itinéraire.

San Juan de Lula et sa chapelle en rénovation,
L’arrêt à l’Indien
La pause à Tafi del Valle (prononcer del Vajé)
Quilmes
Le col haut place•

Les impressions, les artisanats, les onguents tirée d’animaux inattendus comme cette bave d’escargot, propre à guérir l’acné. Les instruments de musique, les ocarinas, les flûtes, puis encore les bâtons de pluie, qui émettent un bruit de tambourinement… les masques, encore les cuirs, les alpagas, les lamas, les laines d’autres… Le passage du col a 3024 m. on n etait pas loin de l isotherme zero…

Le paysage montre une nature très sèche. Les moutons, les chevaux, les bovidés broutent encore ce qui reste, ils s’en contentent.

Restaurant. Goûter la Locros, une soupe très goûteuse, faite de légumes secs.

Etc

A SUIVRE

Fernand

LUNDI 15 SEPTEMBRE 2008

L expedition continue
Il vaut mieux faire envie que pitié

L’Europe a négligé l’autre adage : « bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée ». Hélas, elle fait envie, et montre un peu trop sa ceinture dorée.

C’est ainsi que les « étrangers » paient un peu plus que les nationaux. C’est le même système que chez les Chinois, et sans doute dans d’autres pays. Il est de bon ton de faciliter les déplacements des nationaux, et de taxer les étrangers. Un billet vers les chutes d’Iguazu, vaut par personne 22 Pesos pour les Argentine. Et nous, combien avons-nous payé ? 763,15 Pesos. « C’est comme ça et j’ai grand honte » nous dira la gérante de l’agence de voyage. Mais qu’y faire, lorsque l’argent semble plus facile chez nous.

A ce tarif, dira l’un d’entre nous, pour un billet Paris Bs As il faudrait dépenser, heu ? ? 7000 Euros. En fait notre billet au départ de Paris a coûté 8OO.

Un tour en ville

Nous avons découvert parmi les innombrables quadras, la rue piétonne, sa maison de l’Indépendance…Les innombrables magasins.

Un petit bout de la journée a été occupée à retenir un bus pour Iguazu, les chutes renommées. La compagnie d’autobus étant retenue nous avons pris le temps de déguster un café à l’entrée du centre commercial de la gare routière. Grand progrès dans ce secteur. Une galerie nette, propre. Bordée de commerces de luxe ou en tout cas de biens rares pour des achats raisonnés ! La galerie est neuve et il y a encore des locaux à louer.

A part et en parallèle, une galerie plus ancienne propose des produits quotidiens, ou de moindre qualité qu’à côté.

La gare pour nulle part

Nous quittons la gare routière et nous traversons un boulevard. Nous sommes intrigués par une entrée d’un autre espace désert… Le mystère nous attire. C’est une ancienne gare. A l’entrée à droite, on voit un wagon blanc et bleu. Il sèche là depuis longtemps, et rouille lentement. Notre regard se tourne et nous voyons une structure qui assurément, par son architecture, est véritablement une gare. L’ensemble engendre un malaise. Quel gaspillage. Une gare sans voies, sans trains, vide à jamais.

Les reliques industrielles

Non loin de là, en plein air, se tiennent des centaines de tonnes de machines sans mode d’emploi. C’est tout juste si on reconnaît un tracteur, de ceux qui ont fait les débuts de l’agriculture avec leurs roues crantées, la poulie latérale d’entraînement, les deux roues directrices avec un bandage central. Typiquement 1920. Puis autour des engrenages posés çà et là, qui témoignent d’installations plus gigantesques. Pour une raison obscure, un Christ, ou un Saint, en aube, bras tendus, accueille… rien que la solitude.

Nous quittons cet endroit lugubre, alors que le soleil est au plus haut, et que deux sonos qui se contredisent, lancent depuis un troisième centre…un marché aux puces plutôt, les monstrueux décibels jetés depuis des haut-parleurs. Nous passerons par là parce que nous ne pouvons pas faire autrement, en silence.

Voyager c’est prévoir

Donc nous avons notre ticket pour le retour à Bs As. Maintenant nous prévoyons de sortir de la ville et de faire une excursion dans les environs. Quilmes nous apparaît un objectif atteignable. Sous la conduite de Juan-Carlos nous pénétrons dans trois agences, et après un choix, nous retenons une voiture – un minibus – pour l’équipe de sept que nous sommes. Je crois que nous avons fait le bon choix grâce à Marie-Suzanne et Agnès.. Départ à 8 h 30 demain mardi.

Les zotos

Tout autour de la place de l’Indépendance, plus de deux cents voitures sont garées en épi. Exposition multicolore, la bagnole fascine toujours autant à en juger par les curieux qui se pressent. Les voitures si diverses témoignent de l’amour de leur pilote. Peintures rutilantes, capots troués d’entrée d’air, des chevaux en bataille sous le capot qui éructent leur vrombissement joyeux, assourdissant. Puis tout rentre dans l’ordre. Il y a de tout, depuis la Dauphine, un peu perdue et seule, Une Isetta, unique, de chez BMW, dont on quitte le poste de conduite par l’avant. Des Mercedes, des américaines… Des voitures transformées qui tiennent plus du rêve que de la conduite en vitesse. De nombreux badauds se pressent autour des machines. Se penchent au dessus des tableaux de bord ou des capots, auscultent les suspensions. Les mécènes furent nombreux et les carrosseries sont constellées de publicités.

Change, cambio, wechsel, exchange

Un Don Quichotte aura du pain sur la planche. Savez-vous qu’il faut le passeport pour changer quatre sous d’une monnaie contre douze d’une autre. Je suis sûr que l’information sur la transaction remonte au plus haut dans la hiérarchie du pays. Quel intérêt de savoir que Monsieur Untel a changé une monnaie contre une autre ? Et de recueillir tous les renseignements, ceux du passeport, ceux de son logement en ville… Sûr que tout çà sera retenu contre lui !

Ahhhhh, Don Quichotte attaquant les ukases des banques, et ceux qui contraignent, et ceux qui font les lois.

Pendant ce temps, une valise de 8OO OOO dollars est interceptée dans une aérogare ! Le porteur est relâché. C’est ainsi que les Etats se méfient de l’artisanat et soutiennent le grand commerce.

Et pendant ce temps, une machine compare et analyse les chiffres. Les statisticiens se gavent de moyennes et de pourcentages. Pour échapper il y a bien les changeurs de rue, plutôt rares. Ce sont des filous. Ils grugent.

Enfin, nous aurons eu notre fric. On peut toucher au grisbi maintenant.

Le plan de route pour la fin de la semaine

Mardi, excursion jusque Quilmes, Tafi del Valle, etc. ; mercredi libre ; jeudi à 11h00 départ du bus jusque Iguazu, arrivée prévue vendredi vers 8 H 00 ; Départ d’Iguazu dimanche pour un rendez-vous lundi à 18 h 00 ; Mardi autre rendez-vous ; mercredi départ. Le grand.

DIMANCHE 14 SEPTEMBRE 2008

Du plqt aux lointans bleutes
Nous quittons la Plata

Longue traversée de la ville depuis la gare routière. Encore la traversée de Bs As. On longe des centaines d’hectares de containers. Puis on passe auprès des bassins désaffectés, ou demeure pour longtemps encore le « Sarmiento ». La course du bus nous montre des gratte ciels déjà hauts couronnés d’échafaudages. Leur ambition est d’aller encore plus haut. Le quartier est immense, en étendue et en hauteur. La course continue et la longue traversée de Bs As semble ne pas prendre fin. Nous filons vers le Nord Ouest. Nous nous arrêterons à San Nicolas.

La campagne déjà nous montre sa monotonie ! C’est plat. La route est droite. Le chauffeur imperturbable semble ne s’émouvoir de rien.

Eduardo et Marta Montangie

La gare routière de San Nicolas, nous la connaissons. Nous nous y sommes arrêtés il y a deux ans lors de la tournée de l’orchestre. Mais cette fois nous reconnaissons Eduardo qui nous accueille.

Eduardo, c’est Montangie, Il fut l’un des conservateurs de la « Casa » San Martin de Boulogne. Il y fut de 2001 à 2003. Il a démissionné de l’Armée et a pris sa retraite dans une petite ville des environs de San Nicolas.

Sa maison est un musée de Boulogne et il confiera : « Boulogne me manque ! ». Ah si seulement un changement dans l’affectation des conservateurs intervenait, il serait, avec Marta, son épouse, le premier a prendre l’avion ! Chez lui, on s’arrête devant ses murs et ses étagères, tout rappelle Boulogne. Jusqu’à l’assiette que nous avions éditée et qui reprend tous les noms des musiciens qui animaient l’orchestre à cette époque. Des noms restés fidèles, et d’autres que la vie, la carrière a appelés ailleurs. Quel bel accueil.

La retraite ? Eduardo ne semble pas la connaître. Il est élu municipal. Et de quoi a-t’il la charge ? Mais de la sécurité ! Que fait(il quand il a le temps ? Mais il va à la pêche car le fleuve Parana est tout proche, large comme une mer intérieure (il fait cinq kilomètres), il autorise toutes les pêches.

Et il préside le cercle historique San Martin… San Nicolas s’honore de compter parmi ses illustres visiteurs le général alors en campagne. « Je suis le Luc Tassart de San Nicolas »…

Un tour en ville de San Nicolas

Avec Eduardo nous ferons la visite de la ville, et par l’extérieur, du complexe sidérurgique énorme de Ramallo qui occupe (je le mets en lettres) quatorze mille employés, dans toutes les spécialités. Une coulée toutes les vingt minutes. La place ne manque pas et l’usine a l’air toute petite dans cette immensité! ! ! Quant au Parana, ses fonds de 36 pieds permettent l’accès aux bateaux de haute mer jusqu’aux quais minéraliers.

La ville est marquée par l’extension démographique due surtout à l’usine. L’urbanisme est comme partout, soumis aux inspirations souvent contradictoires des investisseurs. Et tout est distribuée au hasard : : tours, maisons historiques, maisons anciennes, récentes, constituent un patchwork où se côtoient tous les styles. Mais le plus fort reste à venir. Nous sommes devant la cathédrale San Nicolas, et là, Et là, mais alors là…

San Nicolas agressé

La cathédrale est classique : Un porche surmonté d’un frnton triangulaire, lui-même entre deux tours. Rien d’anormal. Sauf que tout contre, mais vraiment contre la tour à droite s’élève une tour. Pas même un centimètre entre la tour de l’église et la tour d’habitation. Et l’objet, en totale contradiction avec l’architecture sacrée, monte, monte, dans son parement de brique, rouge contre la blancheur de l’édifice qu’il côtoie sans honte. Qui a bien pu faire « ça ». On se met à imaginer ce qu’est une loi d’urbanisme…

La basilique

Elle est bâtie sur une éminence qui surplombe la ville et le Parana. La vue s’étend au loin. De construction récente, elle est actuellement un lieu de pèlerinage, et notre ami chargé de la sécurité attend deux cent mille personnes. Elle abrite une source sacrée. Elle est un lieu de dévotion très fréquenté. Prévue sur un plan classique en forme de croix, elle est pour l’instant d’apparence cubique, surmontée d’un dôme magnifique.

Promenade

La promenade le long du Parana reste un moment extraordinaire. Eduardo nous fait remarquer que la langue de terre en face, quoique déjà lointaine, est en fait une île. Que la rive est bien plus loin. Au loin on voit s’élever des colonnes de fumée. Ce sont les brûlis. Les agriculteurs pensent que le brûlage de la paille apporte la fertilité aux terres. L’horizon est strié de colonnes noires qui se dissipent dans une brume lointaine grisâtre poussée par le vent. Tout le fond du paysage est lourd de cette couleur

Nous irons au restaurant à côté. Au menu empanadas de poisson et un énorme poisson de rivière grillé qui rassasiera les six convives. Nous sommes dans une sorte de guinguette pas loin du fleuve. Le rendez-vous des touristes. Nous sommes encore en morte saison, mis ils vont venir pendant l’hiver, si chaud ici, n’oublions pas que nous sommes au Sud de l’Equateur.

La route de nuit

Pas de couchette, que des « Semi cama », les reservations etaient completes .. La nuit sera inconfortable. Heureusement le car n’est pas à sa capacité maximum, des banquettes sont libres et deux sièges et une astucieuse disposition du corps permettent le repos. Ronronnement monotone du moteur, très peu présent, léger balancement du car. Manœuvres exécutées en souplesse. Les chauffeurs sont des as. Partis à 19 h 40, nous connaîtrons une route toute droite, taillant à travers la campagne plate. Toujours plate. Bosquets, herbes, la vue va au loin (lorsqu’il fait jour). Comme dit un proverbe du Montana… (bien plus au Nord) « Tu peux laisser aller ton chien pendant trois jours, tu le verras toujours ». Pourtant le paysage change et l’horizon n’est plus ce qu’il était : Une barre bleue s’impose de plus en plus. On aperçoit les premiers contreforts des Andes. Tucuman est au terminus au matin, Il est 8 h 20 et Juan-Carlos et Nora nous attendent.

Eux aussi furent les conservateurs du musée San Martin. Et Juan Carlos, violoniste, a composé pour nous. Nous jouons souvent ses œuvres.

Nous sommes dimanche 14. Journée calme ensoleillée, elle nous réservera des moments de redécouverte de la ville.

A SUIVRE .

DOSSIER PHOTOS

LA VISITE AU CENTRE FRANCES

le musee de la Plata a plusieurs riches collections.

L art precolombien est tres represente au museea.de la Plata

On manquerait de murs pour dire tout ce qu on a sur le coeur

JEUDI 11 SEPTEMBRE 2008

Le musée

Le citronnier

Il porte des fruits, il pousse dans une courette triste, à l’arrière d’une maison délabrée, éventrée. Que fait cet arbre ici ?

Il perpétue à sa manière la mémoire de Diana Mariani-Teruggi. L’arbre a été planté dès lors que la maison a été sauvée comme témoin de l’époque de la Dictature des années 70.

L’histoire est simple et tragique à la fois. Sur dénonciation et surtout aveux, deux cents hommes (oui deux cents) en armes se ruent sur une maison dont la façade n’excède pas les 8 mètres. Un coup de mortier traverse la fenêtre de la façade et troue un mur de séparation entre une chambre et une salle à manger. A coté de la façade la porte du garage ne résiste pas et la 2CV camionnette est criblée de balles. Les occupants se cachent comme ils peuvent.

Les hommes en armes sont nombreux, se serrent, se bousculent, on dit même que certains moururent sous les balles de leurs collègues ! Il tirent sur tout ce qui bouge, et les quatre occupants meurent. Parmi eux, Diana se réfugie au fond de la courette, se tourne contre le mur et protège sa petite fille de trois mois. Elle sera assassinée, tirée dans le dos, avec son enfant. Maintenant que la démocratie s’est réinstallée, le souvenir dû aux victimes se perpétue et l’arbre fut planté. Il porte des fleurs et fructifie…

Cette maison nous l’avons visitée. Elle abritait une imprimerie dissimulée derrière un mur sensé constituer le mur mitoyen. Pour pénétrer dans cet abri, un astucieux système fait d’une partie du mur coulissait par l’effet d’une vis sans fin animée par un moteur électrique.

Un livre d’or incite à déposer ses émotions. Mais que dire ?

Le Cercle Francès

Lors de la récente visite de mardi (le 9) il avait été convenu que nous reviendrons au Cercle avec un programme musical. Ce qui vient d’avoir lieu. Les auditeurs venus nombreux, mobilisés par l’excellence de l’organisation des membres et de la présidente du Cercle Francès a produit un bel auditoire. Environ 40 personnes. Un bel exemple de réactivité.

Au programme des chansons du répertoire de Marc Schneider, accompagné au piano par Edgardo : «Spirito Gentil (Donizetti) ; O Sole Mio (di Capua) ; Marta (Von Flotow) ; Fedora Airoso (Giordano) ; Après un Rêve (G. Fauré).

Puis le sonate pour alto en deux mouvements, composée par Frédéric Bara. Le public du Cercle Francès a eu le bonheur de participer à une première. Cette composition toute récente n’a été entendue qu’une seule fois auparavant à Liques. Elle a mis en valeur les qualités de Frédéric, et au delà, celles de l’alto qui a des inflexions humaines.

Le Centro cultural Francès

Nous avons revu Liliana Zitti, et Patricia Nardo. Plaisir retrouvé, malgré les deux ans écoulés de se revoir. Et surtout l’évocation des projets pour les deux ans à venir. Sans se presser mais avec régularité nous y arriverons. Concours de composition pour 2009 et pour l’année 2010, nous envisagerons un moment fort pour le bicentenaire de l’indépendance de l’Argentine. Accessoirement lui rendre quelques services, comme la recherche de livres de Hansi, et lui donner de l’information sur le traitement des déchets, et comment convertir la population à cette évidente nécessité.

Le théâtre

Appelé Coliseo Podesta, il est situé Calle 1O, N° 733 entre 46 et 47… Je vous reparlerai du système des numéros de rues plus tard pour informer les amis qui ne sont pas au courant !

Autrefois, Monsieur Podesta fut un mécène et offrit à sa ville un magnifique théâtre à l’italienne. Il y a donc au moins deux lieux destinés à la culture, le théâtre ultra moderne qui s’est substitué à un ancien qui avait brûlé, bloc de béton aux formes anguleuses, et ce Coliseo charmant. Le nouveau théâtre est géré par la province de Buenos Aires, le Coliseo par la ville.

Théâtre à l’italienne, la scène est surmontée du portrait du mécène. Décor rouge pour les sièges, or pour le reste. Grande fresque au plafond.

Ce soir, Mozart, Haydn, Shubert. On sera enchanté par l’Orchestre du Camara Municipal qui a donné son « 3er. Concierto extraordinario » : Vingt deux cordes 2 cors et 2 hautbois. Un basson rejoindra l’orchestre pour la symphonie N°44 de Haydn. En première partie : « Concerto pour violon, N°5, K219 », soliste Pablo Saravi ; En seconde partie, Haydn, puis « Allegretto (extrait du quintette pour cordes, op 163 . Chef invité, Luis Gorelik.

La pizza libre

Restaurant en face, ouvert, nombreuses tables, service rapide, décors type « Qi Gong » au murs. L’originalité de la formule réside dans l’accès libre à toutes les formes de pizza, par parts d’un huitième. Des serveuses proposent sur un plateau un large choix et passent de table en table. On demande ce qu’on veut « ad libitum ». Pour un prix forfaitaire : 14 Pesos. (3,5O Euros). Boissons en sus. Service 10% à prévoir.

Les chiens… perdus sans collier

Ils errent partout. Ils sont sans maître. Calmes, sans agressivité, ils respectent les humains, lesquels lui rendent le respect. Chacun s’évite. Ils s’installent, dorment dans des endroits invraisemblables. A Bs As nous avons vu une niche faite d’un gros carton, offerte à un locataire « chien de berger » qui dormait sur le tapis du seuil ! A la Boca, un couple de chiens noirs cheminait allégrement, primesautier ! Dans le parc qui accueillir le musée (toujours à Bs As), un chien à l’intelligence aiguisée a trouvé le moyen de faire pivoter les poubelles ; Il a compris le mécanisme, fait tourner la poubelle, qui rejette son contenu. Le chien déchire ensuite le sac plastique. Il ne range rien après le repas !

A SUIVRE

LUNDI 8 SEPTEMBRE 2008

Tout va bien, mais oui. La patience argentine

« Nous partons à 9 h 00 ». La précision a été vite déjouée. Et vers les onze heures nous sommes devant la station d’autobus. Le 129 est le meilleur choix. Il doit nous conduire après une heure de route (en fait 50 minutes) au plus près de l’obélisque. Ce signe immuable de l’unité argentine.

Nous serons à Buenos Aires vers 13 H 00.

Que s’est-il passé ? « Il y a tous les jours une manifestation ». Les gens sont « contre ». .La plupart réclament des augmentations de salaires. Le gouvernement estime que l’inflation n’a pas dépassé les 12% ; Affirmation contredite par tout le Les magasins

Nous entreprenons aussitôt le tour des touristes. Centres commerciaux, ah la rue de Floride… la fabuleuse galerie dans ses murs 1900, à sa verrière qui culmine au dessus à 30, 40 mètres, ou plus haut . On évoque celle de Milan si renommée. La modernisation a touché les échoppes et les marques internationales sont bien présentes. Un étage plus bas, les restaurants se touchent, et nous jetons notre dévolu sur le « Pizza Vecchio ».

Désordres

Au fil de la rue, les magasins sont plus traditionnels et on ira du « présentation bien ordonnée » au « foutoir » les plus débridé. Reprenons, tout dépend du quartier. La décoration est toujours présente. Nous nous dirigeons vers le quartier San Telmo, Nous entrerons dans « le marché ». Etonnement ! Celui-ci est accessible par une entrée anodine, et soudain, à l’intérieur de « quadra », un immense espace s’ouvre. Ca sent bon les légumes frais. Mais sur la périphérie de ce domaine, il y a les échoppes de textiles, de chapeaux…

Chapeau !

Dans ne aile en entrant, voici la boutique de chapeaux. Bernard fera son choix. Il en trouve un qui lui sied à merveille. « dernier étage de sa coquetterie » (pour reprendre un extrait d’une chanson fantaisiste… ) il le gardera. Une bonne marque en feutre de lama, spécialisée dans cet art « desde 1891 ».

Le bric à brac continue

La promenade continue : un bric à brac d’antiquités, posées pèle mêle dans l’ordre de leur arrivée. L’œil a du mal à saisir et à individualiser un objet précis ! On passe d’une idée à l’autre… Et en front d’allée, le plus beau désordre imaginable. Des tas de cadres, de gravures, de livres. Sur un mètre de haut. Mais comment dénicher un article, vraiment hypothétique, sauf à bouleverser la pile ? Tâche qu’on imagine immense et qu’on osera pas entreprendre.

Le café historique

Déjà il est temps de partir. La journée va vers son crépuscule. Ici on a l’heure vraie et la nuit tombe à 19 h 00. On s’arrêtera au café historique Dorrego. Il apparaît comme La cathédrale

Elle se trouve à quelque pas de la Casa Rosada, siège du gouvernement. Il y a toujours les barricades, du costaud. Certaines sont déformées, la plupart sont rouillées. Mais elles gardent leur potentiel défensif.

La cathédrale a son fronton remis au propre. Il y a deux ans on observait des traces de jets d’encre. Tout est nettoyé. On assiste au départ de la garde. Elle quitte le péristyle en ordre. Grand uniforme des grenadiers. A l’intérieur une artiste est occupée à restaurer une mosaïque. Travail long et minutieux.

Et voici la chapelle qui abrite la tombe du Général San Martin. Au sommet du mausolée un marbre évoque une tombe. Mais c’est dans le corps du monument qu’est installé le cercueil du général. On me fait remarquer que cercueil est placé incliné, comme une invitation à son hôte d’avoir à se relever ! Un visiteur me Paella le soir

C’est prévu, il est 21 h 00 et nous sommes attendus chez le papa de Gabriel. Toute le famille est là et nous accueille. Comme dans toutes les maisons que nous avons visitées depuis notre début de séjour, la pièce la plus grande qui permet de recevoir se trouve au bout du jardin.

Repas convivial et nous apprécions à la fois le mets, et les vins qui l’accompagne. Un cabernet « Malbec », et surtout un excellent vin blanc « frisant ». Quand je pense qu’il y en a certains qui ne boiront que de l’eau…

Puis retour dans la maison pour déguster un « Chandon », le champagne argentin. Il fait partie de cette ligne de chamqagnes qui se trouvent susr les rayonnages. Il y a les Chandon, les Montchenot… les Mumm. D’autres aussi. En tant qu’ancien Champenois j’évoque le temps< où c’était une déchéance que de « faire comme Mercier » qui « bradait » l’appellation ! Le Chandon se tient bien. Il est spécifique à son origine. La comparaison est difficile. Excellent. Il peut être fier de son origine des vignobles de Mendoza, là bas, tout près des premiers coteaux à l’abri des Andes. Une information qui me revient : pour les vins de table, les vinificateurs importent les raisins et les pressent dans la région de Bs As. Un petit calcul rapide permet de penser qu’on gagne sur le transport…

MERCREDI 10 SEPTEMBRE 2008

Pas de train
La Boca, toujours couleurs Le train ? Vous n’y pensez pas !

Nous allions prendre le train… C’est sans compter sur l’obstination de Lola. Elle estime que nous serions en danger, qu’il y a des voleurs, et des violents qui nous prendraient tout. Quelle renommée pour les trains argentins. Bravo ! Lola n’a JAMAIS pris le train. En observant les voyageurs qui montant dans une voiture de la rame à l’arrêt à City Bel, on constate que ce sont des gens « comme vous et moi ». ais vboilà Ce sera le bus
Le 129 arrive dans un temps record et nos tickets en main, nous sommes acceptés ! Une heure plus tard nous retrouvons l’activité bruyante de la cité. Un petit tour à la Boca et pique nique sur une série de marches. On retrouve ce quartier fait de bric et de broc, multicolore qui vibre sous les accents du tango. Parfois avec exagération. Tel cet établissement qui tonitrue par baffles interposées. Comme partout, le laxisme règne : On retire les parasols mais on laisse à terre les bases en béton. Un sac devant et on ne voit pas à ses pieds, une invitation à regarder « là bas » et c’est la chute. Rien dans l’immédiat, mais un traumatisme au genou d’Agnès qui s’en plaindra durant toute la
journée.

la nature

Le bassin en eau dormante pue la pourriture. Les miasmes offusquent notre odorat ! Quelques déchets flottent. L’eau est noire, presque sirupeuse. Bain de bactéries. Passons. Le vent balaie tout ça. Le matériel portuaire est laissé à l’abandon. Fers rouillés, carreaux absents. On sait cependant que le port moderne en eau profonde se situe plus loin vers l’Atlantique. A travers cette observation on peut supposer que les forces économiques ontr encore à choisir entre l’essentiel et l’accessoire ! Les rues sont alternativement macadamisées, pavées, avec des différences de niveau. La place où nous sommes doit être sur pilotis. Elle vibre à chaque passage d’un ensemble lourd et il en passe des camions et des semis.

Au fil des rues

Nous sommes abordés par des rabatteurs. Chacun a un petit papier à nous donner. Entrez ici ! arrêtez-vous là. Nombreuses sollicitations. Une galerie commerciale nous tente. Tout y est, textiles, articles de fantaisie… Comme un automate, un couple danse, qu’il y ait du public, comme ce petit groupe de jeunes enfants, ou… personne. Au passage nous nous faisons photographier, Bernard et moi, avec un « Maradona » plus vrai que son modèle (10 Pesos chacun).

Courrier privé

Nous découvrons des cartes Postales, dont des reproductions de Guy Segui, le peintre argentin qui a fait une fresque sur la rue Thiers à Boulogne. Comme je pense à mes amis je prends aussi deux timbres. Ce sont des « DHL ». Peut-on, lorsqu’elles sont écrites, jeter les cartes dans une boite quelconque ? Non, un imprimé qui m’est remis donne l’emplacement de l’unique boite aux lettres de la compagnie. Une par ville. Si c’est ça la privatisation, on aura du souci à se faire pour envoyer nos cartes (mais dans quel pays ?). Et j’ignore le sort réservé aux courriers exogènes : le timbre « A » dans la boite ‘B » : « Comment ça marche ? ».

Café Tortoni

L’institution est toujours là, depuis 1848 ; Toujours aussi vivante et fréquentée. Le soir on y fait Tango. Le jour, la très grande salle en front de rue est dans ses bois exotiques, sombres, éclairée par des lampes Tiffani ou des plafonniers. Les garçons en tenue sont efficaces et serviables. Une manifestation passe dans la rue. La routine quoi ! Puis c’est le moment de revenir à la Plata. Un bus aussitôt.

Le soir

Nous sommes chez les parents d’Ignacio. Moment agréable, conversations autour de la table familiale très agrandie. Et Natalia, Ignacio au violon, Gabriel à la contrebasse, Santiago au bandonéon, et Edgardo au piano nous offrent trois tangos géniaux. No us puisons vraiment aux sources.

A SUIVRE

SAMEDI 6 SEPTEMBRE et DIMANCHE 7 SEPTEMBRE 2008

SAMEDI 6 SEPTEMBRE 2008

Midi réception chez Ernestina

Terrain vert, il pleut, et au milieu une maison sans étage. Qui présente une façade sur rue qui n’est pas représentative de sa taille ! Et au fond du jardin, au delà d’une petite piscine ceinte de grilles – la sécurité – une salle d’été, chauffée et vaste qui permet d’accueillir tout le monde. Car il y a « les trois de la Plata », leurs alliés et amis, et les Boulonnais. Repas convivial avec plein de spécialités goûteuses préparées par la maman d’Ernestina. Les empenadas, mais aussi des recettes personnelles de viande roulée, ornée de pruneaux. D’agréables boulettes… Et sur tout cela, les vins

Des Photos (1er)

enfin des photosle depart de Boulogne

l’Avion




Frederic et Guillaume en plein travail chez la Mamita Rosita, grand-mere de Gaby

Une visite a la Republica de los Niños

des fruits des legumes

la master class de Guillaume

la cathedrale

les murs parlent



la repetition du 4 sept salon dore



la manif a l’exterieur

le champagne argentin
une statue colorisee
l’anniversaire de Guillaume