LES VOEUX ARGENTINS

Nous serons attendus, et déjà les voeux nous arrivent, illustrés, charmants, ils appellent les augures sur nos têtes et nos entreprises.Voici Ernestina,
qui fut des nôtres en 2006. Dans le programme des concerts de notre tournée Argentine, nous l’avions accueillie parmi une douzaine de musiciens de l’école de musique et du conservatoiree de la Plata. Puis elle fut sélectionnée sur concours pour venir en France, avec ses copains Ignacio et Gabriel. Avec eux nous sommes allés en Hongrie -2007). Des liens de coeur se créèrent.

Voici le petit dossier photo d’Ernestina qui se crée une carrière musicale. Pour elle nous formons des voeux très chaleureux.



regarder la date…. (Octobre 3…) un temps frais. Depuis on parle de 40°c

L’Orchestre Camareta Estudio

Encore des articles sur l’Argentine? Bien sûr, bonne lecture …
d’autres photos seront bientôt ajoutéesLe 7 septembre 2008 : concert au Palais du Gouverneur de La Plata

L’Orchestre Camareta Estudio : orchestre de chambre d’étudiants

Cet ensemble a été créé pour l’occasion. le Professeur Bagnati et Ignacio Rivas en sont les instigateurs.

On y retrouve en particulier les amis musiciens de nos 3 argentins, renforcés pour certains pupitres de musiciens professionnels. Au total, un ensemble de 16 musiciens : 4 1ers violons, 3 seconds, 2 altos, 2 violoncelles, 1 contrebasse, 2 hautbois et deux cors.

Les Cordes

Le 1er violon solo : cette fonction est assurée par le Professeur José Bagnati. La petite quarantaine, des lunettes, deux cheveux abondants légèrement grisonnants, allure fine et élancée. En 2006, nous avions fait sa connaissance. Il enseigne la violon au Conservatoire Gilardo Gilardi, il a aussi des élèves altistes. Il a écrit une méthode très complète pour apprendre le violon.

Assis au premier rang, à sa gauche, se tient Juan Ignacio Rivas. Depuis quelques mois il a trouvé un emploi dans l’orchestre des jeunes du treatro argentino. Cela lui procure une rémunération assez intéressante, et lui permet de continuer à prendre des cours. Il apprend depuis toujours avec le Professeur Bagnati. Une complicité se dégage de leur relation, des rires, des clins d’œil, des regards amusés, puis la concentration. Chaque arrêt provoque un changement de coup d’archet, une modification de liaison, qu’immédiatement note le reste de l’orchestre. Ce duo est complémentaire et efficace.

Au second rang, Branda. Cette jeune violoniste doit avoir 15 ans, les cheveux noirs, bouclés, fine, frêle, la beauté de l’âge. Elle assure très bien, bonne technique, précision des attaques, très concentrée. A ses côtés la soliste de l’Opal Sinfonietta Madame Saison (C’est de cette façon que s’exprime la presse local). Elle a bien étudié les partitions, elle se bat avec les nouveaux coups d’archet, elle surveille le duo placé devant elle, et signalera à la fin du concert que parfois elle était la seule à jouer.

Les seconds violons : trois instrumentistes. Il y a Eugenia, Ernestina et Yvan.

Les deux filles sont superbes. Elles rivalisent de talent et d’intelligence, ça se voit dans les yeux. Yvan est un jeune musicien, grand, élancé. C’est un excellent pupitre, d’une rare efficacité : précision, musicalité, régularité (très important au 2nd violon).

Au pupitre des altistes, Natalia et Esteban. Natalia est la petite amie d’Ignacio, elle est toute menue et très gracieuse, le regard est pénétrant, noir, beaucoup de charme.

Elle apprend l’alto avec Monsieur Bagnati depuis deux ans, pourtant la partition est dans les doigts, et même si aux répétitions, en l’absence d’Esteban, elle se sentait bien seule, elle s’affirmera sûre et précise dans ses interventions. Esteban a la trentaine, dans ce pays on peut commencer l’instrument à tout âge et s’y consacrer à plein temps. C’est un professionnel, il joue dans l’orchestre de chambre de la Municipalité de La Plata. Esteban est un excellent musicien, il comprend tout, tout de suite, c’est un artiste, il faut le voir se balancer sur sa chaise, ses gestes sont très expressifs, un vrai spectacle.

J’en arrive aux violoncelles, vous savez l’affection que j’éprouve pour cet instrument, là, j’ai été gâté. Elle ne sont que deux (On n’a pas trouvé de violoncelle pour Marc), mais c’est la grande classe. Belen doit avoir 18 ans, jeune, grande, élancée, brune, beaucoup de grâce dans le geste, le regard.

Veronica, violoncelle solo, à peine vingt cinq ou trente ans. Son père est professeur de violoncelle au Conservatoire Gilardo Gilardi. Elle maîtrise l’instrument parfaitement. Toutes deux jouent comme il est souhaitable : nuances, rythme, l’ardeur : le pied quoi !

Le contrebassiste s’appelle Gabriel, vous le connaissez.

Depuis un an, il a fait des pas de géants. Il fait plus qu’assurer, il domine, il faut voir son regard lorsqu’il joue, c’est la concentration, l’intégration, et sur lui-même l’expression de la musique. Il a rasé son crâne. C’est un véritable régulateur : au sens cheminot du mot, allusion à ces engins qui équipaient les locomotives à vapeur afin de permettre au mécanicien de régler sa vitesse et de « faire l’heure ».

Les instruments à vent. En nombre suffisant, et ô combien efficace !.

Deux hautboïstes :
Sylvia, la trentaine, de petite taille, jolie, elle a le regard accroché à mon bras, un œil sur la partition. Ses interventions sont précises, délicates, dans l’esprit. pour jouer Stamitz, il n’y aura pas de clarinettes, à défaut : les hautbois. Il faut bien s’adapter, c’est le propre de la musique et des musiciens : les sens doivent rester en éveil pour contrôler tous les paramètres intérieurs et extérieurs ; Dans la cas présent, les hautbois essaient de sonner autrement et c’est très concluant. Nous retrouverons plusieurs fois Sylvia, la dernière fois ce sera au théâtre municipal et le repas, elle officie dans l’orchestre de Chambre.

La deuxième instrumentiste est plus discrète : grande, des origines indiennes probablement, brune. Elle chauffe son instrument méticuleusement et accomplit avec talent sa tâche. Difficile de faire plus ample connaissance, après le concert elle disparaît rapidement.

Les cors : le mieux du possible
Deux instrumentistes : Victoria et Javier
Victoria n’est pas très grande, fine, la trentaine. C’est une très bonne instrumentiste, quelques rares erreurs, et un son très Mozartien. Javier l’accompagne avec fidélité et sûreté : un beau pupitre !

L’acoustique du salon doré du Palacio Gorbenador.
Grand parallélépipède au dimensions heureuses, parfaite proportion entre le nombre de musiciens et son volume. Les sons sont rendus avec fidélité, la réverbération suffisante et avantageuse.

Les solistes :
Se référer aux autres articles parus, très grosse impression de Guillaume, Frédéric et la révélation Santagio Muños au bandonéon.

La Partition de la Symphonie Concertante dédicacée par tous les musiciens du 7 septembre 2008 (Fernand a réalisé le fond de page)

MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2008 (2)

Qu’est-il arrivé à Julio Lopez ?

Ce nom devient vite familier . On le lit sur tous les murs. Il figure encore en énormes caractères avec son portrait sur l’immense place devant la cathédrale de la Plata. Le mur de l’hôtel du Gouvernement est le site le plus sollicité. Circuit court pour la transmission d’informations. Et sur l’escalier extérieur d’un immeuble de l’université en centre ville une inscription en caractères énormes interpelle, traduisons : « Deux ans sans Lopez, allons-nous nous habituer ? »

Cet homme a disparu depuis deux ans. Soulignons que le pays est en démocratie élective. Mais tout n’est pas rentré dans l’ordre, loin s’en faut. Ainsi Julio reconnaît un de ses tortionnaires du temps des généraux. C’est un juge ! (Notons que c’est le camouflage idéal, qui soupçonnerait un juge ?). Le personnage s’est appuyé sur ses anciens complices et le malheureux Julio est parti un beau jour, encadré par deux policiers « pour aller déposer ». Deux ans d’absence. Ses amis n’oublient pas. Mais on gage qu’ils attendront longtemps la vérité et la punition des coupables !
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MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2008 (2)

Qu’est-il arrivé à Julio Lopez ?

Ce nom devient vite familier . On le lit sur tous les murs. Il figure encore en énormes caractères avec son portrait sur l’immense place devant la cathédrale de la Plata. Le mur de l’hôtel du Gouvernement est le site le plus sollicité. Circuit court pour la transmission d’informations. Et sur l’escalier extérieur d’un immeuble de l’université en centre ville une inscription en caractères énormes interpelle, traduisons : « Deux ans sans Lopez, allons-nous nous habituer ? »

Cet homme a disparu depuis deux ans. Soulignons que le pays est en démocratie élective. Mais tout n’est pas rentré dans l’ordre, loin s’en faut. Ainsi Julio reconnaît un de ses tortionnaires du temps des généraux. C’est un juge ! (Notons que c’est le camouflage idéal, qui soupçonnerait un juge ?). Le personnage s’est appuyé sur ses anciens complices et le malheureux Julio est parti un beau jour, encadré par deux policiers « pour aller déposer ». Deux ans d’absence. Ses amis n’oublient pas. Mais on gage qu’ils attendront longtemps la vérité et la punition des coupables !
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MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2008

Encore quelques heures avant le grand saut, une pause à Sao Paulo, Puis ce sera l’Atlantique et Paris. Certains de nos hôtes en rêvent. Hier repas d’au revoir, et le désir de se retrouver ! Rencontres

Cercle Frances

Nous avons revu Monsieur Carlos Riera. Le premier contact remonte à juin alors qu’il était de passage à Boulogne. Il est membre important du Cercle Francès de la Plata. Avec la présidente ils peuvent beaucoup pour les relations entre Boulogne et la Plata, au titre du jumelage.

Il a développé sa pensée à laquelle nous avons adhéré tant les perspectives peuvent être favorables pour les deux parties. Echanges d’étudiants, entre activités culturelles, la musique certes, mais plus loin en arts (photos, peinture…) et autres et divers, vaste champ d’exploration ! Nous ne gérerons pas seuls ce dossier et nous nous appuierons sur les institutions boulonnaises, en premier lieu la mairie…

Mairie de la Plata

Le maire ou El Intendente Dr Pablo Bruera a succédé à Julius-Cesar Allak . Ce dernier ayant pris la direction de la compagnie aérienne argentine.

La réception à laquelle tous les membres ont assisté – càd les boulonnais et nos amis argentins – s’est déroulée dans le bureau du maire. Assez brève mais l’essentiel a été dit. Nous pouvons compter sur la compréhension et l’appui des services de la Plata dans ces relations de jumelage.

L’orchestre a reçu un témoignage sous la forme d’un tableau représentant l’écusson de la ville, reprenant ses activités : élevage, industrie, activités portuaires et tourisme.

Perspectives

Il est pratiquement acquis que nous lancerons un concours de composition. Le thème reposera sur le centenaire de la radiomaritime. On devrait obtenir des œuvres originales et les premiers prix de chaque continent seraient invités à présenter leur œuvre et à la diriger !

L’année 2010 sera importante pour les Argentins, ce sera le deuxième centenaire de l’Indépendance. Boulogne sera certainement concernée.

A SUIVRE

MARDI 23 SEPTEMBRE 2008

Nous sommes au terme de notre périple. Que des bons souvenirs. Et pas mal d’observations sur un mode de vie qui étonne des « légalistes » pleins de principe de précautions sur tout. Le casque

Pour la moto le casque est obligatoire. Mais on n’a jamais vu un personnage puni d’un PV pour la non observation de cette obligation. Mais dans le Nord, à Iguazu, cette obligation semble respectée.

Les trottoirs

Chaque propriétaire foncier doit entretenir le trottoir qui est devant son lot. L’observation de cette règle dépend de la fortune ou de l’infortune du propriétaire. Et aussi de l’habileté des mains qui réparent quelques dégâts. Le pire vient des chantiers. Le meilleur vient des échoppes et magasins. Entre deux, mille façons de décorer son trottoir et d’utiliser les matériaux. Du plus sécurisant, qui retient les pieds, jusqu’au pire qui glisse. Sans oublier les obstacles laissés çà et là qui font chuter. On laisse en place les plots en ciment. Gare à celui qui erre le regard au loin !

Les chiens errants

Ils sont en nombre. Partout, en bandes, ou seuls. Allongés ils laissent passer les passants et passer le temps. Tranquilles, ils respectent les promeneurs, et sont respectés par ceux-ci. Quoique « perdus sans collier », ils paressent au sooleil et savent aussi très bien se débrouiller avec les déchets. Mais les poubelles ne sont pas jetées à terre en attente d’un ramassage régulier. Elles sont placées sur des paniers en hauteur soutenus par un piquet. Donc inabordables.

Mais dans un parc voici des poubelles d’un type particulier. Elles tournent sur un support afin d’en permettre le vidage rapide par les personnels. Un chien que nous avons observé a bien compris la mécanique, fait tourner et provoque la chute de son butin. Il continuera son inventaire et consommera. Ne rangera pas…

Les poubelles

Revenons sur cette innovation. Des piquets et un panier au sommet. Environ un mètre cinquante de hauteur. Le panier témoigne aussi du soin de son propriétaire. Depuis le panier délicatement travaillé en arabesque, en fer, jusqu’à la ficelle arrimant tant bien que vaille un cageot sorti du marché.

Circulation

Les « quadras » sont des îlots sont délimités par quatre côtés, (évident !), Le côté du carré fait environ 100 à 150 mètres. On peut lancer sa voiture après le carrefour jusqu’au suivant. Que d’énergie dépensée. Il semble aussi que la règle de priorité soit définie par le premier arrivé au carrefour. Donc pas de hâte. Sinon la collision pourrait survenir. « Il y a beaucoup d’accidents » dit notre conducteur au calme olympien !

Sur les autoroutes, il vaut mieux, pour notre cas, laisser conduire ceux qui savent ! On double partout, à droite, à gauche, on change de file.

La signalétique « horizontale » permet de distinguer les lignes discontinues, les lignes continues, et les double lignes jaunes. A quoi servent-elles ? On passe puisque c’est dégagé devant.

Les sémaphores

Pour traverser un carrefour, surtout à pieds il faut observer le semaforo. Successivement rouge, jaune, vert, il règle la circulation. Il faut nuancer. Le conducteur s’arrête au rouge bien confirmé. Le jaune-rouge l’engagerait plutôt à accélérer pour ne pas perdre son élan.

Le « tourne à droite » ou à gauche semble être pour l’auto un droit constitutionnel. Il ne fait pas bon – pour un piéton – de s’engager sur un passage zébré, avec son feu vert bien à lui. Bon ! Ca n’est pas général, et on a vu un conducteur laisser passer. Il ne faut surtout pas être distrait.

Le carburant

Les prix appliqués ici nous font rêver. Au change, le litre de carburant représente à peu près la moitié de nos prix. L’essence pas chère, environ 2,90 Pesos le litre. Au Brésil, que nous avons traversé brièvement pour aller aux chutes, il y a l’offre de biocarburant.

Le change

On entre à la banque, on croit obtenir l’argent au change. On tend nos billets Euro. « Vous n’êtes pas client On ne peut pas vous servir ». Puis on trouve le bureau de change, même ouvert le dimanche, qui ne demande rien. Et aussi « la » banque qui veut bien. Il faut sortir le passeport. S’ensuit une longue conversation avec l’ordinateur qui renvoie toutes les coordonnées. Jusqu’où et pourquoi ?

J’imagine le dialogue quelque part : « Chef ! Chef ! Il y a Untel qui a changé encore 500 Euros ! Qu’est-ce qu’on fait ? ». Moi je ne sais pas !

Et puis la carte bleue, limitée en valeur. On demande 1000 Pesos, refus… Cinq cents ça va. Avoir deux ou trois cartes, si on est dépensier.

Les quadras

Ce doit être un moment exaltant que celui où un détenteur d’un pouvoir quelconque, animé des meilleures intentions, dit : « Ici nous allons construire une ville !». La terre est vierge, des arbres, des taillis, de l’eau… Que faire de tout ça ? Quel plan utiliser ?

Peut-on copier l’attaque pragmatique des Romains (ici le temple, là, la Justice, là, les Arènes, là, le théâtre)..

Ou l’esprit d’adaptation des villes qui se développent en circonférence.

Ou encore la ville qui se développe à partir d’un carrefour : « là ou se tient le commerce ou le troc » Lieu d’échange qui impose vite une organisation.

Encore les rues qui tournent autour de la motte, puis du château. Le pouvoir en haut, et les citoyens s’étageant.

Encore les maisons qui s’appuient sur des murs déjà construits (églises, entre deux contreforts du château…)

Et ici rien ! Pas de tradition, Bien sûr il y a ces créateurs ont eu de l’intelligence. Ainsi à la Plata : la cathédrale, la mairie, la justice, les parcs, les théâtres, les gares, font l’armature, l’axe de la ville. Des avenues diagonales permettent à la ville de respirer. Puis s’impose bien évidemment le système des quadras. Les plans de maintes villes se ressemblent. La largeur des rues est différente et on sent qu’une hiérarchie des communications a présidé à leur établissement.

A part les rues les plus importantes qui portent un nom prestigieux, le général Libertador semble arriver en tête, ses généraux ensuite, les dates historiques de l’Indépendance, de la Déclaration… Les rues sont désignées par un numéro. Chaque maison porte elle-même un numéro. Il se réfère à un point central et correspond à une mesure métrique. On a donc immédiatement le sens de la distance. Eh oui ! Partez du quadra 37 et partez pour le 52. Donc 15 fois 15O mètres. Marcherez-vous ou prendrez-vous un taxi pour… un parcours de 2250 mètres, fera une demi-heure de parcours à pieds ? On peut le faire, mais attention aux trottoirs (j’ai déjà réglé leur compte plus haut).
Et aux feux de carrefour (les semaforos).

Les transports

C’est si simple de prendre le train. Ce devrait ! Mais personne ne s’y risque. Interdiction de la part de nos hôtes de prendre le train. Non, trop d’insécurité. Le train est un monstre froid, non sécurisé. On y entre à ses risques et périls. Il roule mal, sur un réseau ferré mal entretenu.

La voie la Plata – Bs As tremble et plie sous le poids moyen des rames. Des poteaux porte-caténaires attendront pour toujours les équipements. Donc point d’avenir à l’électrique, De vielles diesel-électriques des USA tirent poussivement des convois à 50 km/h.

Elle a eu des ambitions ferroviaires, la ville de la Plata, puisque « El Pasaje », avant d’être un centre culturel et d’expositions, fut édifié pour être une gare. Un beau bâtiment.

A Tucuman, la gare est fermée le dimanche. Le trajet durerait – paraît-il – 25 heures pour se rendre à Bs As. La gare est d’une belle architecture. Comme les européennes.
Ailleurs des gares désaffectées se perdent dans l’attente d’une incertaine destinée, en friches.

Sur des abris bus (plutôt spartiates et inconfortables) on lit des affichettes féroces contre le train : absence de délivrance de billets, insécurité, non respect des horaires. On sait qu’une rame fut incendiée par le mécontentement des usagers excédés de l’avoir attendue. Les journaux furent pleins de l’ « exploit ».

Ca marche

Donc un mode de vie, dans un pays encore neuf, et qui a tout à recommencer !

Mais les témoignages d’amitié que nous avons reçus… Qu’en dire ? C’est tellement chaleureux, amical. Les familles, les amis des familles nous ont ouvert leur maison, leur cœur. Nous ont fêtés, ont témoigné de leur vie, de leurs soucis, de leurs espoirs…

Et nos trois invités de l’année dernière, que nous avons retrouvés, si confiants dans leur destinée, si enthousiastes, si organisateurs, si dévoués. Et leurs amis, si doués, si musiciens. De beaux jours nous attendent en leur compagnie. A suivre !

SAMEDI 20 SEPTEMBRE 2008

Récapituler deux jours de voyage. Des découvertes ! Les nouvelles que je donne seront dans le désordre ! pas de chronologie dans ce récit. Les trois frontières

L’agence de voyage que nous avons consultée et élue pour notre découverte des chutes d’Iguazü, nous avait dit incidemment : « allez jusqu’au bout de la ville (de Puerto Iguazu), vous êtes au plus près des trois frontières ;.. En fait la géographie politique étant ce qu’elle est, trois pays ont fait passer leurs limites à un point précis. Aller voir ça. Un but de promenade, pourquoi pas ? Agnès et moi, nous prenons le bus, le reste de l’équipe part à pieds. Il est au delà de 19 h 00 et la nuit est tomée d’un seul coup. Le bus est à destination et on nous indique qu’il faut encore marcher jusqu’au bout d’un parc… Le paysage urbain de ce lieu est peu engageant. Déjà il pleut. Lumières parcimonieuses, parc pas éclairé… Un coupe gorge ? en tout cas pas de confiance ! Et nous sommes séparés du reste de l’équipe. Nous prenons le parti de suivre une avenue en conformité avec un plan de retrait jusqu’en centre ville. Miracle, nous rencontrons nos amis qui venaient à pieds comme prévu. Nous repartons en ville en deux taxis fort opportunément garés devant nous sept !

Un soir au Canista

Nous avions entendu parler d’un restaurant au long d’un boulevard, « le Canista » (prononcer Cagnista ». On y déguste d’excellents vins, – on n’a pas tout testé – des bières aussi. On y déguste aussi de l’excellente viande. Demandez un « lomo », c’est du filet de bœuf, divinement cuit au gril. Et tendre ! Il s’ouvre rien qu’en voyant le couteau.

Et dans un angle deux artistes, dont Miguel-Angel Gonzalez. Ils savent tout faire . Chanter, et aussi jouer de la harpe, de l’accordéon, de la guitare, et accessoirement battre la mesure avec un tambour.

Miguel-Angel a vendu un disque (assez cher…) Mais on y retrouvera ce qu’il a de meilleur dans le genre de la variété. Sous le titre « Baion de Madrid » il a enregistré des tangos, dans ce qu’il a de meilleur.

Nous quittons l’endroit a regrets, car cette soirée de vendredi précède un départ aux chutes, dès 7 h 30. Bernard nous indique la voie et nous précède même et un quelques minutes, nous rejoignons l’hôtel. Nous nous croyions à deslieues, et si vite rentrés, nous appréciâmes !

La ville de l’Est

Elle se situe en Paraguay. Puisque les trois frontières se rejoignent sur un mouchoir de poche, nous franchissons la frontière brésilienne, (passeports). Un pont sépare les deux pays. Une curieuse observation d’abord. Ah oui, le tablier en béton du pont est peint en bleu-blanc-bleu, et soudain, dès la ligne franchie, il est aux couleurs nationales vert, jaune.

Nous sommes pris dans des embouteillages en progressant vers le Parguay. Longues attentes et petits tours de roue. L’attente dans les gaz des centaines de voitures. Le vent n’y fait rien, ni le froid qui nous pénètre. De nombreuses personnes marchent vers le Paraguay et franchissent un autre pont. D’un côté, ces gens passent à vide. Sur l’autre coté autant de personnes qui rentrent les bras chargés de paquets.

Le paradis pas gai du Paraguay

Nous y sommes au Paraguay, dans le ville de l’Est, nouveau nom d’une ville autrefois noimmée à la gloire de son dictateur – Stroesser… – Notre chauffeur nous laisse près d’une passerelle, endroit remarquable pour le retrouver dans trois quarts d’heure.

Nous progressons sous le pluie. Nous cheminons entre des flaques et des petits torrents d’eau rouge de la terre qu’elle arrache aux talus. Tout est rouge, les bus, les autos, et ai-je bien regardé ? les bas de pantalons ! ! ! Dans ces hectares de constructions et d’avenues le commerce s’exprime libéralement avec acharnement. Parce que nous avons un peu d’expérience, ce grouillement commercial évoque l’Inde – pour les marchands ambulants, la Chine, pour les échoppes. D’autres comparaisons sont sans doute valables. Tout se vend, depuis l’électronique la plus fine jusqu’a la babiole fabriquée par le vendeur. Peu de fabrications locales, tout apparaît avoir été importé !

La pluie

Après avoir profité d’une météo favorable. Les sorties à La Plata, Buenos Aires, les promenades jusque Quilmes, et la route de nuit jusque Puerto Iguazu, voici que ce samedi la pluie est tombée en abondance. Il ne faut pas penser que la pluie pourrait arrêter la foule. Elle est toujours aussi dense. Simplement elle ruse avec elle et évite les flaques qui se forment, les petites torrents dans ou à travers les rues… et aussi aux « Iguazus » qui tombent des gouttières, des toits, des bâches du marché permanent. Des cataractes qui fatiguent ou n’énervent que les touristes qui, s’ils connaissent la pluie en ignorent les effets remarqués plus haut, sûrs que dans leur pays les mesures prises sont tellement plus efficaces. Affirmations vite contredites car l’eau…c’est comma ça, cherche son chemin et le trouve toujours sous nos pieds !

La pluie s’est installée à la Cité de l’Est, a continué durant la trajet du retour, a duré encore pendant la visite des chutes, comme s’il fallait voler au secours de la victoire et ajouter encore un peu plus d’eau aux chutes, déjà si spectaculaires.

Le barrage d’Itaipu

Situé à quelques kilomètres des célèbres chutes, ce barrage a de quoi étonner pas sa masse et sa longueur. Ancrée sur un socle rocheux, la voûte supporte la poussée des 190 mètres d’eau qu’elle impose au lac de retenue. Il ne faut pas croire qu’un barrage est un objet plein. En fait il est plein de galeries : pour les turbines, pour leur entretien, pour les conduites forcées. Il ne « chassait » pas, le niveau est un peu inférieur au plein. Un panneau explicatif donne les chiffres clé : le barrage fournit 25% de l’énergie du Paraguay, et davantage au Brésil.

Les chutes

Il y a deux manières de rencontrer les chutes. Soit par le Brésil, soit par l’Argentine.

Depuis la ville de Puerto Iguazu, prendre un van à 16 places et le partager avec d’autres touristes. Se rendre au Brésil. Le temps de déplacement est relativement long, attente à la frontière (le chauffeur fait la démarche). On met autant de temps en Argentine, car la route est plus longue.

Marcher et conquérir

Autant au Brésil il pleuvait, c’était samedi, autant le dimanche fut radieux et clair, ensoleillé. Les clichés de samedi peuvent paraître pour le « Noir et Blanc », par contre le dimanche nous avons eu de très beaux arcs-en-ciel.

On arrive. Hall d’accueil, prise des billets, et on entre dans le parc national du Brésil. Nous marcherons quelques centaines de mètres et déjà le bruit des chutes se fait entendre. Comme un bruit de mer sans battement.

En Argentine, on prend au départ un bus régulier à la cadence d’une demi-heure. On met 45 minutes pour attendre l’accueil du parc. Et on entre avec un billet pris au préalable. Dans le parc on se rend à la gare. Un petit train à la voie étroite nous conduit à un point de départ des ponts sur les lacs intermédiaires avant les chutes.

Ainsi découverte sans attente du côté brésilien, longue et lente progression avant les chutes du côté argentin. Au Brésil le plaisir déjà à notre portée, En Argentine, une lente progression pleine de promesses. En tendant l’oreille on perçoit faiblement les chutes.

Une promenade au Brésil nous entraîne à flanc de montagne vers les chutes qui se présentent de face.

Une promenade en Argentine nous fait survoler les nombreux petits cours d’eau qui vont à leur saut. On y croise un cormoran qui fait sécher ses ailes au soleil revenu. Une tortue reprend des calories sur un rocher… La vie est autour de nous. Et l’eau commence à frémir, attirée par le vide.

Nous voyons de face les grands sauts et nous arrivons, au Brésil toujours, devant la bouche du diable. Spectaculaire.

Argentine : nous sommes un peu au dessus du niveau des chutes. Nous voyons l’eau se précipiter sans retenue vers le fond de la faille. Une quinzaine de minutes de marche plus tard et nous sommes à la « bouche ». Nous lui faisons face. Elle absorbe les milliers de mètres cube qui passent. Nous sommes au plus près.

Au Brésil nous sommes aussi au plus près de la bouche. Mais au dessous, à la hauteur de la première retenue d’eau avant la seconde chute.

Impressions

Mêmes impressions à un jour d’intervalle. Magnificence du spectacle, impression de puissance, bruit étourdissant d’une seule note.

Il faut reconnaître aux maçons qui un jour se sont aventurés au dessus de l’eau, une dose certaine de professionnalisme, et aussi d’élan créateur. Installer des plots de soutènement en face du vide et en pleine eau, c’est un tour de force qu’il faut saluer !

Une belle organisation est mise en place tout au long des deux visites. Bus pour les transports, à pieds ensuite dans les chemins surplombant l’eau ou bétonnés à flanc de montagne. Petit train argentin. Et notre équipe s’étant séparée en deux, d’autres aventuriers ont pris le parcours en bateau. Ce fut pour eux un autre souvenir, aussi intense, plus rare, pour découvrir la nature plus intimement.

Le commerce ne perd pas ses droits et inonde le parc en Argentine. Pas d’ambulants au Brésil. Néanmoins, un centre commercial dans chaque pays met à disposition un énorme choix d’articles.

A SUIVRE
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JEUDI 18 SEPTEMBRE 2008

Jeff Manookian

Norita Grupalli JEFF MANOOKIAN

Nous avons fait la connaissance de Jeff Manookian. Américain, résident en Argentine. Il nous confie un dossier de presse en deux pages qui résume ce qu’il est et ce qu’il fait. Compositeur, chef d’orchestre, pianiste, il excelle. Un extrait de presse dit de lui qu’il « est un musicien productif et un chef d’orchestre doué » (Journal Asbarez, Californie, USA). Une longue liste d’orchestres symphoniques et de chœurs suit. Il est pour le moment le chef de l’orchestre de la province de Tucuman, Argentine. S’il dirige des concerts symphoniques, il dirige aussi des créations de ballets et d’opéras.

Compositeur aussi, il a attiré les plus beaux éloges. Un journaliste inspiré a écrit « Manookian est le second Khachaturian ». Ses compositions sont souvent reprises par des solistes de renommée internationale. Concours et prix lui sont attribués.

Pianiste, il s’insère aussi bien dans un orchestre, ou donne des récitals.

A l’écoute

Ses œuvres sont enregistrées et le bonheur de l’avoir rencontré chez Juan-Carlos Grupalli (autre compositeur et créateur de l’orchestre Opal Sinfonietta) s’est doublé de l’audition de ses CD R qui témoignent de ses compositions et de ses talents de soliste. Le Requiem pour chœur et orchestre, ou le son et l’énergie de son piano dans « Kaschcar », (Gerschwin), en ont témoigné. D’autres œuvres originales accrochent l’auditeur.

Ses ambitions

Il espère vivement faire un jour une tournée en Europe, ambitionne Berlin et… on ose le croire Boulogne et le Pas de Calais. Il a tant de choses à transmettre, musicalement.

Retrouver Jeff Manookian

Jeffmanookian@msn.com
Jeffmanookian@gmail.com

NORITA GRUPALLI

Artiste peintre, plasticienne et pianiste de talent

Cette jeune femme est une dépeceuse d’objets musicaux auxquels elle donne une autre vie et une autre signification. Elle transmet dans ses œuvres picturales en volume des impressions personnelles. « J’y mets toute ma vie » dit-elle. Et elle a beaucoup à raconter. Et beaucoup à expliquer.

On peut prendre pour exemple le cadeau qu’elle a fait dans un élan spontané à l’orchestre Opal Sinfonietta entre les mains de Bernard. Une création personnelle (transportable !). Une boite ouverte sur laquelle sont tirées quelques cordes, un chevalet les soutient. y est joint un marteau de piano. Et cet objet soudain se met à vibrer. Non pas par les cordes mais par les arguments et les explications que Norita développe. Et le cordal devient l’origine de l’homme, le chevalet, la concentration de toutes ses pensées, plus : le point de tension. Un chemin de cordes transmet les forces vives vers un avenir que seul l’homme est capable de dessiner… C’est l’aboutissement des actions de l’homme. Mais le destin, le marteau du piano, vient frapper à tout moment. Dans le fond de la boite est collée un petit fragment de touche de piano. L’endroit où on laisse son empreinte. Et tout ce message tient dans une boite de 18 sur 20 cm.

Elle exprime, Norita Grupalli, ses émotions par l’objet et la peinture. Son hommage à Estrella (le pianiste que les généraux ont voulu briser) est émouvant.

Pianiste, nous l’avons entendue à deux reprises, la première fois en 2006, à quatre mains avec Guillaume Barli, (Barli, violoniste, est bon pianiste) puis cette année 2008, en accompagnant Marc, ou seule. Elle a du talent.

Mais elle est tellement discrète ! Elle expose un peu dans sa ville et la région. Il lui manquerait un bon agent. Elle est douée, et fait les choses si simplement.