L’église de Pernes en travaux

Dans l’attente d’un renouveau.L’église de Pernes qui nous a accueillis durant plusieurs annés est en ce moment fermée au culte et a d’autres manifestations parce qu’elle est en travaux. :
1 – Réfection de la façade et de la couverture :
2 – Installation du chauffage dans l’église.

Le Conseil Général (pour 51 000 Euros) et l’Etat DGE (pour 67 000 Euros) financent les travaux.

En passant le long de la route qui mène à Souverain Moulin, on découvre une création artistique inattendue qui renouvelle le paysage ! Et introduit ce petit rien qui relance l’intérêt visuel. Le tout dans l’attente d’un renouveau.

Nouvelles d’Argentine

Ceux qui connaisent le pays (L’Argentine) pour y être allés en tournée en 2006 se rappelleront des lieux cités. Et ceux qui l’ignorent doivent demander à ceux qui savent. Notre ami et fondateur, Juan-Carlos Grupalli nous adresse ces quelques mots :
Ce matin-la l’air était très pur après qu’il ait plu pas mal ces derniers jours. J’en ai profité pour prendre ces photos pour vous.

Si vos avez visité Tafí del Valle, elle se trouve derrière la montagne enneigée du dernier plan (DSC3686.JPG). Par contre Villa Nouguès, l’hôtel et le Christo sont sur le sommet de la montagne au premier plan .
Signé Juan

NOTE Villa Nouguès… Un Basque émigré là bas à la charnière des XIXe et XXe siècle sarrêta un jour sur un site montagueux au dessus de Tucuman. D’un geste impérieux, il décréta :« ici nous construirons un village d’altitude pour le repos des citadins.» Une statue représentant ce Basque qui s’était enrichi dans le sucre, en atteste ! Quant au village, c’est le dépaysement, c’est un village basque.

Répétition

« Travailler, travailler » Ainsi disait Joseph Bali à Szolnok.Nous nous préparons aux concerts qui vont venir au calendrier.

Bientôt jeudi 24 janvier, (vers 11h30) à Lille Flandres pour le 70e anniversaire de la SNCF. A cette déjà lointaine époque, les chemins de fer furent nationalisés. La fête sur tout le réseau, exposition à Paris, et une présence à Lille.

Puis le 2 février (samedi à 20h30) à l’église Saint Nicolas de Boulogne nous apporterons « notre note » au ROTARY pour ses soutiens aux Trois Fontaines d’Ambleteuse et aux Scouts de France (groupe de Boulogne).

« Travailler »… Bien sûr, nous serons prêts.

Un dimanche en Picardie

Dans la programmation des concerts il en est un qui va faire date. Il consacrera l’union entre deux formations symphoniques, l’orchestre universitaire de Picardie et Opal Sinfonietta de Boulogne. Ensemble, les deux formations se sont mises d’accord sur le 1er mars 2008. Informé, Juan Carlos Grupalli, fondateur d’Opal Sinfonietta écrit : « Donc vous allez jouer en commun avec l’orchestre universitaire de Picardie. C’est très bien et je m’en réjouis ! ».

Première répétition
Le dimanche 13 janvier avait été retenu pour la première répétition en commun. Le déplacement avait été prévu par le train, et aussi en voiture. Grain de sable : un sanglier sur la voie a occasionné des retards sur la ligne Boulogne Amiens. Dépannage acrobatique d’Edmond, qui sollicité par Bernard, a cueilli les isolées à Rang-du-Fliers pour les amener à Amiens. Par contre l’A16 fut tranquille.
Vengeance !
On espère bientôt un banquet de vengeance autour d’un sanglier rôti du meilleur effet gaulois. A Samara ??? Quant à la potion magique… il faut revenir à la répétition de ce dimanche 13 janvier. Toute la journée fut consacrée à répéter les œuvres qui seront jouées le 1er mars. Coupures non comprises, les musiciens ont apporté pas loin de huit heures d’écoute et d’attention. Saine fatigue ! Le café offert par les Amiénois a certainement contribué à l’accomplissement de cette longue journée. Y avait-il des additifs pour une recette secrète ? Tout le monde a tenu bon sous la férule amicale et si documentée de Andreï Chevtchouk.

La salle de répétitions est une petite merveille d’architecture. Conquise dans le volume d’une chapelle sur la rue Pointin à Amiens. Ce volume est séparé en deux dans le sens de la hauteur. Le rez-de-chaussée permet l’accueil et offre de nombreux bureaux. Un escalier permet l’accès au premier étage. La salle est en deux plans, horizontal pour l’orchestre, qui peut bénéficier de locaux attenants pour vestiaire et un plan incliné qui permet d’asseoir une centaine d’auditeurs. L’espace situé en dessous permet encore des facilités. On est encore loin des voûtes, et l’architecture de la chapelle donne un relief au cadre. Pour l’acoustique, des plaques sont disposées et le son arrive sans écho dans sa pureté jusqu’aux sièges.

La scène est surmontée d’une banderole rouge aux idéogrammes chinois jaune. Ce décor rappelle la tournée à Shanghai d’un autre orchestre : « l’orchestre de Picardie ». C’est lui qui reçoit chaque jeudi « l’universitaire » pour ses répétitions.

Ainsi installé sur la scène, l’orchestre recomposé pouvait s’exprimer au mieux sous les impulsions du génial Andreï Chevtchouk ! Pour le dernier morceau, le concerto pour violon et orchestre de Mendelssohn, Guillaume Barli nous manquait, retenu par d’autres obligations. Alors, en toute simplicité, Andreï Chevtchouk a chanté la partition du violon. Simple non ? Mais ainsi, l’orchestre pouvait se repérer.

Les œuvres retenues pour le 1er mars à 20h30 sont ce concerto de Mendelssohn, l’inachevée de Schubert, le duo des chats de Rossini, la Danse Hongroise N°5 de Brahms. Le public est convié à l’auditorium Dutilleux au conservatoire régional de musique, 3 rue Desprez, Amiens.

Une notice complète sur Andreï Chevtchouk, né en Russie, en 1970, fut formé par deux institutions musicales les plus anciennes du pays. Sa biographie est disponible sur le site de l’orchestre universitaire de Picardie (que l’on peut atteindre par notre lien).

Martin Diaz nous écrit

« J’ai énormément de travail !… » nous confie-t’il. Mais il ajoute, « jamais je n’abandonnerai le piano, sinon mon âme mourrait ! »
Chargé de la culture et des événements culturels dans sa chaîne d’hôtels de Buenos Aires, notre ami Martin Diaz poursuit une carrière riche en réalisations.
Il ne nous oublie pas.
Jouera bientôt un Grieg, accompagné par l’orchestre « San Martin ». « Comme vous voyez, le souvenir à San Martin ne m’abandonne pas ! ».
Puis il cite Opal Sinfonietta : « J’espère avoir été un petite pierre dans la construction de l’orchestre », évoquant ses nombreuses participations, à Etaples, Le Portel notamment avec le 2ème concerto de Beethoven.

Vendredi 24 août 2007

Donc… ce jour là c’est celui du départ… Vendredi 24 août 200

Le voyage dans l’euphor int !

Donc ce jour là c’est celui du départ. Les valises sont bouclées et parfois depuis la veille. Certains ont fait le même travail en une demie heure. Bref, tout le monde était sur le tarmac… trottoir à l’heure dite. Le bus arrive, dix heures heure du départ. Aujourd’hui nous aurons 560 km à parcourir. Facile semble-t-il…

Mais c’est sans compter sur l’aléatoire. La route est pleine de surprises. Qu’on en juge :

Rétro, trop ! Euros, peu !

Tout avait commencé mercredi : La guigne ? Peut être : nous sommes à Budapest ce mercredi. Beau tour en ville. Nous avons eu droit à des vues imprenables sur les faubourgs. Nous avons dû éviter les ponts au plafond bas. Puis dans une file dans une avenue, un bus – anglais je le précise – qui propose une tournée sur impériale pour ne rien perdre du paysage urbain, tente un dépassement par la droite. Au ralenti il écorne l’arrière du bus 28. Vitre écaillée, trace sur la tôle. Constat, retard. Le restaurant attendra un peu.

Les jours passent et tout va bien, et voici le vendredi qui s’ouvre. Sous une véritable vague de froid… Pensez, il fait 33° c. contre les 39° c de la veille. Nous sommes vernis n’est-ce pas.

La route est sèche, la visibilité bonne, et en poste quelque part sur le ruban, un contrôle de police. Le bus 28 est prié de s’arrêter. Dialogue délicat et brusque duquel il résulte qu’il aurait dépassé la vitesse limite de 70 km/h. « Que tout le monde connaît » sauf que les illettrés comme nous ne peuvent décoder, car il n’y a pas de balises. Il est accusé d’avoir roulé à 92 km/h. Beaucoup trop. Evidemment, Comme dit plus haut on cherche encore les balises. Il semble résulter des discussions qu’il faudrait aller au poste, payer une amende de 10 000 Forints (l’équivalent est 40 Euros). Bernard a le souci de bien faire et commence à étaler les billets. Montre quarante Euros cash et que croyez-vous qu’il arriva ? Conte de fées ; Le visage du policier s’éclaire, ses doigts s’emparent de la rançon, et le car 28 repart. Tiens, personne ne nous a laissé de reçu. Ce charmant contrôle a eu lieu après Budapest, sur l’autoroute vers Bratislava.

Tout est bien calculé. Nous avons peu de kilomètres à parcourir, nu tour à l’aéroport de Bratislava pour prendre les deux chauffeurs qui permettront l’étape du lendemain. Un excellent travail de conduite en relais. Tout est bien.

Resto, va piano

Mais….. Nous voici dans la station service, Quelque part en… je ne sais plus où je suis. Je constate que rares sont les aires d’autoroute qui signalent en lettres lumineuses ou par affiches où nous nous trouvons. C’est général. On sait d’où on part, on sait où on arrivera. Le reste ? « S’en fout ». Donc halte quelque part et tout le monde descend. Le café du coin ne sert pas à manger et on montre du doigt le restaurant à côté. Ambiance froide. Tables carrées rangées au cordeau. Chaises assorties, couleur générale dans l’ocre et le bistre. La lumière entre par les vitres latérales, lumière sépulcrale. On n’a pas envie d’y manger. Certains des voyageurs s’y installent cependant. La cuisson d’un steak prendra presque vingt minutes. Ne parlons pas des frites qui demandent encore plus de soins. La halte de 35 minutes a fait l’heure.

D’autres s’installent à l’ombre pour casser la croûte. Et la supérette juste à côté fournit sandwiches et vins, boissons diverses et des paquets de toutes les
couleurs. Tout cela se mange paraît-il ?.Personnellement j’achète un vin rouge, une sorte d’Egri « truc quelque chose ». Je trouve un tire bouchon et j’offre à la ronde quelques centilitres du breuvage qui vient d’un récoltant de… Eger, la ville que nous avions visitée hier. Après avoir goûté le liquide, j’en conclus qu’il a été mis en bouteille une demi-heure avant d’être vinaigre. Bien me direz-vous, c’est peut être la particularité de ce cru ?

Quant au sandwich, sorte de wissh-wash molasson aromatisé à la « salad cream » j’en ai laissé le tiers dans une poubelle.

Anne-Marie m’offre une barre de Mars. Outrageusement sucrée (la barre !) elle nécessite deux aller-retours pour puiser de l’eau de la concession afin de la laisser passer ! (la barre ! je répète).

Et… à l’ombre, adossés au mur de la station-supérette, l’équipe des jeunes, qui n’avait cure de ces petits ennuis, ouvrait sacs et glacières pour y puiser tout ce qu’ils avaient mis de bon pour ce pique nique.

Le bus roule. Je m’interromps.

A suivre !

Il est 14 h 50

Le bus 23 et le bus 28 repartent et passent la frontière, entrent en Autriche. Kontroll ! Un policier, serré dans un uniforme noir, béret de milicien penché sur la tête, arme à la ceinture, entre et demande qu’on montre ses papiers. Le bus 23 passe. Arrive le bus 28. Une autre chanson, le premier contrôlé n’a que son permis de conduire à montrer. La seconde a rangé ses papiers dans le bagage qui est dans la soute. Ouverture de la soute, extraction de la valise, recherche. Enfin on l’a, das papiiiir ! Quant au permis de conduire, sa validité est remise en cause. Il servira cependant à un contrôle informatique.

On repart. Pas d’embûches désormais. Routes plus faciles. Encore un semi qui a éclaté un pneu sur sa remorque. Chance pour le conducteur, l’incident se passe devant une station service. Il y entre derechef.

Plus d’histoire après. On arrive vers 21 h 00 à Wels, à l’hôtel « Dormhotel »

On a battu des record ce jour là : 560 km en presque 11 heures, dont une partie, 38 km en une heure. Pourvu que demain…

A suivre.

On roulera samedi. Petit déjeuner à 7 h 00 et départ à 8 h 00. Les routes et les autoroutes s’élargissent, le trafic camions limité permet une progression plus rapide. On aura quelques haltes, respectées par tous, et on atteindra Boulogne à 23 h 15. Bus à l’arrêt.
Et pourtant on aura pris le temps de conduire Guillaume et Gabriela à la gare TGV de Reims (il faut reconnaître aux autorités locales le mérite d’avoir fait passer l’autoroute tout près du centre ville). Et de faire le détour de l’aller par la sortie Thelus pour débarquer les amis de « la zone sud » qui étaient attendus.

Pas de fin

On n’écrit pas « fin » au bas d’un tel récit. Car maintenant chacun va relire ses notes prises au jour le jour, celui-ci des dessins, cet autre ses photos… Un autre écrira à posteriori. Rencontrera ceux qui sont restés et revivra ses étapes par le récit.

Non ! Le voyage n’est pas fini. Il continue dans les têtes. Il était déjà beau, maintenant il restera merveilleux et émerveillant. Certains tenteront la collision des deux mots : le voyage fut « émerveilleux » !!!!

Et en deux lettres, (PS) le POST SCRIPTUM

Un tel voyage, sur 10 jours, dont quatre de trajet, ne s’improvise pas. Il n’y a eu que des réussites. Chacun a joué son rôle.

Organisation par les deux conseils généraux : Pas-de-Calais et Szolnok
Réceptions
Réservation des hôtels
Qualité des mets
Véritable parcours gastronomique
Discours et leurs traductions
Présentation et traduction des pièces jouées
Gentillesse et serviabilité des traductrices et hôtesses
Générosité des uns et des autres
Ecoute et compréhension
Chansons et violons
Mention particulière pour Istbàn…
Aménagement des périodes de détente et de travail (répétitions)
Les lieux accueillants

Et nous ? On a fait ce que nous savions faire : de la musique
Et nos solistes ont enlevé tout le monde vers les hauteurs. Les musiciens d’Opal Sinfonietta, attentifs et tendus ; les auditeurs, appréciant…

Précisions, compléments

Revoir le paragraphe « samedi 18 août 2007 »

On y trouve une photo sans légende. Elle représente une jeune fille en robe jaune et un cavalier (pas tant que ça) avec un fouet qui enlace… Joséphine ! Que s’est il passé pendant la visite de la ferme équestre ? les cavaliers font une démonstration du maniement du fouet. Il claque en cadence, et on perçoit la force et la violence (éventuelle) du fouet, et la maestria de ceux qui le manie. Et voilà l’épreuve ! Il est évident que la robe jaune a attiré l’œil du cavalier qui est venu chercher Joséphine. Debout, bien droite, inclinant quand même la tête (l’émotion) Joséphine entend le clac du fouet tout près de ses oreilles et doucement, le cavalier enlace de la lanière de cuir le cou ou la taille. Le cavalier reprendra le même exercice avec Héléna.

Plus tard, le président (de l’orchestre, vous voyez qui ?) déclarera aux deux courageuses qu’elles méritent le « Lara Croft » de bronze. Elles ont raté de peu l’argent. Il aurait suffi qu’elles se déclarassent volontaires…

A propos de l’orthographe

Béotiens nous resterons. Nous les analphabètes, illettrés, sourds et muets au Hongrois, nous éprouvons bien des regrets de n’avoir pas su comprendre nos hôtes. Heureusement qu’il y a des pratiquants du Français, de l’Anglais, de l’Allemand.

Alors il n’est pas étonnant d’avoir écrit « e » à la place de « ö » ; les « che » à la place de « sz ».et d’avoir torturé les noms de ville. Rétablissons :
Nous étions à : « Törökszentmiklös »

Hors propos, les cyber espaces ?

La communication par Internet on connaît. C’est cette petite réflexion orgueilleuse qu’on se faisait au départ. Facile non ! « Il y a des postes partout ». Ne pas croire ses fantasmes ! Il y a peu de cyber-espaces. Les hôtels paraissent ignorer ces nouveaux besoins exprimés par leur clientèle. Donc une communication rendue difficile. Le seul remède que je propose est de se munir d’un micro ordi portable avec TOUTES les fonctions d’un gros, nanti de ses fonctions de modem, de ligne téléphonique, que sais-je encore ?
Ainsi notre blog aura connu des retards considérables et la communication « au jour le jour » aura été aléatoire ; je dirai même plus, compromise.
Je me revois promettant un envoi de photos et affirmant : « elles iront plus vite que votre avion ». Las, pas de communication, elles ont été envoyées à notre retour.

J’en rajoute

Internet, communiquer par…

Je suis dans un hôtel international à Barcelone. Quatre ordinateurs à la disposition de la clientèle. Tous inopérants à des degrés divers. Echec.

Je suis en Argentine. Cyber espaces partout. Matériels dépassés et souvent en assez mauvais état. Claviers aux touches effacées. L’inévitable qwarty…pas d’accents. Un peu d’astuce, et ça marche quand même.

Je suis dans deux hôtels (successivement) dans l’Est (c’est récent)… le premier, après avoir gentiment accepté l’accès à un ordi posé sur le sol et le clavier sur les genoux… fait savoir que son usage nous est maintenant retiré ! Le second ne dispose pas d’imprimante et n’est pas relié.

Au retour, grand hôtel de chaîne : le soir, à la réception, c’est possible d’imprimer, l’équipe du matin dit que « it’s not allowed ». Dans le hall, contre quelques piécettes, l’accès à quelque chose (une borne) qui ne dit pas son nom et n’annonce pas à quoi il s’ouvre. C’est peut être une liaison Internet ? La chose est faite seulement pour la lecture.

J’ose une réflexion personnelle : Rappelez-vous du temps qu’il a fallu pour installer la télévision dans les chambres des hôtels… Et le téléphone accessible ? Patience, pour la communication Internet : « ils » y viendront.

—oOo—

JEUDI 23 AOUT 2007

Eger, ville historique Jeudi 23 août 2007

Nous donnerons ce soir un concert à Eger. Ville à presque cent kilomètres de Szolnok, à l’Ouest.

Trente neuf et demi. Ce sont les degrés centigrades ;

Trente neuf demis ensemble, c’est peut être vrai.

Chaleur écrasante, seul lieu frais, la basilique que nos avons visitée deux fois au moins.

Vouloir tout voir

Le château était à voir. Quelques courageux se sont risqués à l’ascension.

Quelques découvertes. Des rues piétonnes qui dégagent bien l’espace. Des cyclistes qui passent encore une fois sur les trottoirs. Des terrasses de café un peu partout. Une halle qui reste vaillante et attend les clients. Une « mamie quatre pommes », vêtue de noir, fichu sur la tête, attend le chaland avec des douze pommes tombées de son arbre. D’autres étalages plus richement dotés ne travaillent pas mieux. Sur les arrières, au bord de fonctionner rouges, les moteurs des climatiseurs rament pour apporter les frigories demandées Dans un autre lieu, voici un chocolatier qui affiche ses trophées et récompenses et ses travaux en chocolat et pâte d’amande. Les commerces qui ferment prématurément, A 17 h 00 ou 18 h 00. Pas d’achats, c’est dommage. Les bazars ferment plus tard, mais ramener Shiva, un éléphant, un lion en pierre de savon, c’est typique !

Le concert

Indispensable répétition ensuite, puis l’heure vient. Nous sommes installés dans une belle et grande maison. Un palais placé juste en face de la basilique. Ce bâtiment aurait dû abriter une université. Mais les Hongrois, peu libres, tenus par les Autrichiens, virent refuser l’ouverture de cette université. « Une seule à Budapest suffit ! »

La salle réservée est belle, bien proportionnée, dans des tons gris perle.

Il fait chaud ! Ici le climat continental n’a pas produit ce qu’on connaît en Espagne. Pas de pause à midi jusque cinq heures. Commerces ouverts, et surtout on aurait aimé que le concert commence seulement vers 22 h 00. A 20 h 00, il faisait encore très chaud, et les doigts glissaient sur les cordes…

Nous avons joué devant une assistance de deux cents personnes environ. Discussion sur le nombre. Différence entre le chiffre donné par les organisateurs et par… qui donc ?

La bonne place

On me fait asseoir juste devant le piano. Heureusement que j’ai entendu Gabriela la veille à Budapest. Le soir d’Eger je fus submergé par le piano qui me masquait l’orchestre.
Un superbe buffet nous est offert ensuite et nous rentrons.

A suivre

MERCREDI 22 AOUT 2007

Quand l’imagination va plus vite… Mercredi 22 août 2007

Où il faut relire et ne pas céder à une impression première

Cet aphorisme, qui ne relève pas de la sagesse bantoue, témoigne de la surprise que nous avons eue. Lorsqu’on lit sur le programme que le lieu du concert aura lieu «à la salle de marbre de la radio bulgare», cela ne témoigne pas d’un enregistrement ou d’une quelconque retransmission « en direct ».

La salle marmoréenne

La salle de marbre est assez simple. Mais avant d’y entrer on doit traverser des cours et un long corridor qui ouvre à angle droit sur un imposant escalier avec un large tapis rouge. On remarque qu’on est dans de beaux bâtiments anciens. Il faut s’arrêter pour voir surtout les parties qui précèdent la salle. Les boiseries, les portes plein bois et rehauts de dorures, serrures et poignées en bronze, plafond à caisson. Plancher en « point de Hongrie »… qui craque. Le bâtiment a eu son heure de gloire

On pousse une lourde porte et on entre dans la salle. Changement de décor. Plafond haut et murs gris, le marbre ! Pas de décoration. Plancher de bois, chaises rembourrées de bel aspect « de salon » en couleur «vieux rose» un peu passée, elles sont belles et confortables. Les places réservées aux musiciens sont nettement plus rudes et « passer deux heures assis là dessus nous a mis à l’épreuve » commentera une des musiciennes.

Où sont les micros ?

Edmond me fait remarquer que pour un enregistrement c’est plutôt rien ! Changera-t-on de salle après la répétition ? Un rapide examen des lieux nous convainc que nous sommes bien dans la salle du concert. Le piano est là. Il ne bougera pas. Il n’y a rien pour enregistrer. La salle offre 15O places et il y aura au moment du concert une centaine d’auditeurs.

On apprendra après qu’il y a eu un petit désaccord sur les attentes des uns et les possibilités des autres. Et qu’on rejouera l’affaire le lendemain (donc jeudi 23 à Eger à 20 h 00. rises de vues et gravure d’un DVD).

Le concert

Oui, on a fait fort. Un orchestre tendu depuis le matin, et même depuis la veille. Les accords entre piano – Gabriela – et l’orchestre demandaient certainement des mises au point. Et tout le monde était sur les dents. Notamment Gabriela, très exigeante, c’est normal, mais tendue elle aussi. Une preuve d’amitié qu’elle a donnée à tous, car « son exigence de qualité c’est aussi une marque de respect et de sincérité » a écrit Bernard quelques jours plus tard. Un enjeu donc. Un défi tenu et réussi au soir de mercredi, et jeudi encore (cet article écrit au soir de l’événement, est publié six jours après. et repris encore !).

A Szolnok, la veille (mardi) nous avions eu deux répétitions. Une le matin, difficile comme dit, qui a été interrompue car tout le monde devait assister à la réunion plénière des autorités des deux conseils généraux. Cette diversion a été bénéfique car on aurait rien pu tirer de cette première rencontre si elle s’était prolongée. L’après-midi fut plus sereine et le groupe progressa nettement.

Le matin du jeudi encore, la tension dans le groupe était perceptible. Le voyage (à peu près deux heures) avait éprouvé tout le monde. De surcroît nous avions dû supporter des détours imposés par la hauteur insuffisante des ponts. Notre bus y aurait laissé son toit ! Ce fut une longue et lente errance dans les faubourgs pour contourner les obstacles. Une petite heure de bus en plus ! Visite écourtée, On a pris le temps de gravir (en bus) une colline qui surplombe la ville et le Danube. Belle vue offerte par cette grande ville à nos pieds, avec cette douce courbe du fleuve. Comme le dit notre accompagnateur : « on vous amène ici pour vous montrer l’ensemble et vous donner envie de revenir ». Message reçu et désirs naissants, c’est certain. Retour en ville pour un restaurant efficace avec ce « je ne sais quoi » qui vient de la cuicine locale.,
Répétition vers 16 h OO et enfin le concert de 19 h 30.

Eblouissant

Comment fait-on pour que soudain soixante et une personnes s’unissent dans un ensemble symphonique ? Et donnent la réplique, s’assemblent, se fondent, dialoguent, dans le temps juste ? Mystère des groupes. Somme de travail individuel qui s’affirme dans un ensemble. Peut-être qu’il n’y a pas de mystère. Comme le disait Joseph Bali, le chef d’orchestre de l’ensemble symphonique de Szolnok : « que du travail encore et encore ». Le rédacteur peut l’affirmer : le groupe n’a pas vécu un voyage d’agrément, malgré les plages de repos bien ménagées par les organisateurs. La musique et ses exigences était bien présente dans tous les esprits.

Ainsi au soir de mercredi (22 août 2007), dans la salle de marbre, le public a assisté à cette alchimie où soudain tout trouve sa place. Gabriela Ungureanu éblouissante d’énergie, de sensibilité, de fluidité, de… de… Les mots manquent. Saint-Saëns honoré comme il se doit, et restitué dans son essence même. Le concerto pour piano et orchestre, opus 22 N°2, est considéré comme l’un des plus aboutis du maître. « Lyrisme poignant et concentré « dit un commentaire, qui ajoute : « pugnacité étonnante dans la virtuosité et la maîtrise instrumentale ». Une composition spécialement écrite pour le grand pianiste Anton Rubinstein. Gabriela Ungureanu qui a joué ce mercredi cette œuvre mérite plus que l’admiration, la vénération !

Les Andes

J’ai revu Juan-Carlos Grupalli et je lui ai parlé de ma perception du passage où le violon se noie dans les vents qui tonnent ! ! « C’est bien ça ». Il a voulu faire savoir que du tumulte émergeaient d’autres bonheurs.

La Fantaisie Andine a encore une fois mis en avant les qualités de Guillaume Barli, dans sa virtuosité sans afféterie, respectueux de l’esprit de l’œuvre de Juan-Carlos. Deux mondes qui s’affrontent, le minéral, l’humain. Lutte où masses s’imposent. Triomphe des peuples. Belle composition, forte, et nuancée cependant.

Publics

Amusant à constater, plus la ville est importante, plus la salle est petite. On attend ce soir de jeudi pour vérifier. Nous serons à Eger.

A suivre !