Donc… ce jour là c’est celui du départ… Vendredi 24 août 200
Le voyage dans l’euphor int !
Donc ce jour là c’est celui du départ. Les valises sont bouclées et parfois depuis la veille. Certains ont fait le même travail en une demie heure. Bref, tout le monde était sur le tarmac… trottoir à l’heure dite. Le bus arrive, dix heures heure du départ. Aujourd’hui nous aurons 560 km à parcourir. Facile semble-t-il…
Mais c’est sans compter sur l’aléatoire. La route est pleine de surprises. Qu’on en juge :
Rétro, trop ! Euros, peu !
Tout avait commencé mercredi : La guigne ? Peut être : nous sommes à Budapest ce mercredi. Beau tour en ville. Nous avons eu droit à des vues imprenables sur les faubourgs. Nous avons dû éviter les ponts au plafond bas. Puis dans une file dans une avenue, un bus – anglais je le précise – qui propose une tournée sur impériale pour ne rien perdre du paysage urbain, tente un dépassement par la droite. Au ralenti il écorne l’arrière du bus 28. Vitre écaillée, trace sur la tôle. Constat, retard. Le restaurant attendra un peu.
Les jours passent et tout va bien, et voici le vendredi qui s’ouvre. Sous une véritable vague de froid… Pensez, il fait 33° c. contre les 39° c de la veille. Nous sommes vernis n’est-ce pas.
La route est sèche, la visibilité bonne, et en poste quelque part sur le ruban, un contrôle de police. Le bus 28 est prié de s’arrêter. Dialogue délicat et brusque duquel il résulte qu’il aurait dépassé la vitesse limite de 70 km/h. « Que tout le monde connaît » sauf que les illettrés comme nous ne peuvent décoder, car il n’y a pas de balises. Il est accusé d’avoir roulé à 92 km/h. Beaucoup trop. Evidemment, Comme dit plus haut on cherche encore les balises. Il semble résulter des discussions qu’il faudrait aller au poste, payer une amende de 10 000 Forints (l’équivalent est 40 Euros). Bernard a le souci de bien faire et commence à étaler les billets. Montre quarante Euros cash et que croyez-vous qu’il arriva ? Conte de fées ; Le visage du policier s’éclaire, ses doigts s’emparent de la rançon, et le car 28 repart. Tiens, personne ne nous a laissé de reçu. Ce charmant contrôle a eu lieu après Budapest, sur l’autoroute vers Bratislava.
Tout est bien calculé. Nous avons peu de kilomètres à parcourir, nu tour à l’aéroport de Bratislava pour prendre les deux chauffeurs qui permettront l’étape du lendemain. Un excellent travail de conduite en relais. Tout est bien.
Resto, va piano
Mais….. Nous voici dans la station service, Quelque part en… je ne sais plus où je suis. Je constate que rares sont les aires d’autoroute qui signalent en lettres lumineuses ou par affiches où nous nous trouvons. C’est général. On sait d’où on part, on sait où on arrivera. Le reste ? « S’en fout ». Donc halte quelque part et tout le monde descend. Le café du coin ne sert pas à manger et on montre du doigt le restaurant à côté. Ambiance froide. Tables carrées rangées au cordeau. Chaises assorties, couleur générale dans l’ocre et le bistre. La lumière entre par les vitres latérales, lumière sépulcrale. On n’a pas envie d’y manger. Certains des voyageurs s’y installent cependant. La cuisson d’un steak prendra presque vingt minutes. Ne parlons pas des frites qui demandent encore plus de soins. La halte de 35 minutes a fait l’heure.
D’autres s’installent à l’ombre pour casser la croûte. Et la supérette juste à côté fournit sandwiches et vins, boissons diverses et des paquets de toutes les
couleurs. Tout cela se mange paraît-il ?.Personnellement j’achète un vin rouge, une sorte d’Egri « truc quelque chose ». Je trouve un tire bouchon et j’offre à la ronde quelques centilitres du breuvage qui vient d’un récoltant de… Eger, la ville que nous avions visitée hier. Après avoir goûté le liquide, j’en conclus qu’il a été mis en bouteille une demi-heure avant d’être vinaigre. Bien me direz-vous, c’est peut être la particularité de ce cru ?
Quant au sandwich, sorte de wissh-wash molasson aromatisé à la « salad cream » j’en ai laissé le tiers dans une poubelle.
Anne-Marie m’offre une barre de Mars. Outrageusement sucrée (la barre !) elle nécessite deux aller-retours pour puiser de l’eau de la concession afin de la laisser passer ! (la barre ! je répète).
Et… à l’ombre, adossés au mur de la station-supérette, l’équipe des jeunes, qui n’avait cure de ces petits ennuis, ouvrait sacs et glacières pour y puiser tout ce qu’ils avaient mis de bon pour ce pique nique.
Le bus roule. Je m’interromps.
A suivre !
Il est 14 h 50
Le bus 23 et le bus 28 repartent et passent la frontière, entrent en Autriche. Kontroll ! Un policier, serré dans un uniforme noir, béret de milicien penché sur la tête, arme à la ceinture, entre et demande qu’on montre ses papiers. Le bus 23 passe. Arrive le bus 28. Une autre chanson, le premier contrôlé n’a que son permis de conduire à montrer. La seconde a rangé ses papiers dans le bagage qui est dans la soute. Ouverture de la soute, extraction de la valise, recherche. Enfin on l’a, das papiiiir ! Quant au permis de conduire, sa validité est remise en cause. Il servira cependant à un contrôle informatique.
On repart. Pas d’embûches désormais. Routes plus faciles. Encore un semi qui a éclaté un pneu sur sa remorque. Chance pour le conducteur, l’incident se passe devant une station service. Il y entre derechef.
Plus d’histoire après. On arrive vers 21 h 00 à Wels, à l’hôtel « Dormhotel »
On a battu des record ce jour là : 560 km en presque 11 heures, dont une partie, 38 km en une heure. Pourvu que demain…
A suivre.
On roulera samedi. Petit déjeuner à 7 h 00 et départ à 8 h 00. Les routes et les autoroutes s’élargissent, le trafic camions limité permet une progression plus rapide. On aura quelques haltes, respectées par tous, et on atteindra Boulogne à 23 h 15. Bus à l’arrêt.
Et pourtant on aura pris le temps de conduire Guillaume et Gabriela à la gare TGV de Reims (il faut reconnaître aux autorités locales le mérite d’avoir fait passer l’autoroute tout près du centre ville). Et de faire le détour de l’aller par la sortie Thelus pour débarquer les amis de « la zone sud » qui étaient attendus.
Pas de fin
On n’écrit pas « fin » au bas d’un tel récit. Car maintenant chacun va relire ses notes prises au jour le jour, celui-ci des dessins, cet autre ses photos… Un autre écrira à posteriori. Rencontrera ceux qui sont restés et revivra ses étapes par le récit.
Non ! Le voyage n’est pas fini. Il continue dans les têtes. Il était déjà beau, maintenant il restera merveilleux et émerveillant. Certains tenteront la collision des deux mots : le voyage fut « émerveilleux » !!!!
Et en deux lettres, (PS) le POST SCRIPTUM
Un tel voyage, sur 10 jours, dont quatre de trajet, ne s’improvise pas. Il n’y a eu que des réussites. Chacun a joué son rôle.
Organisation par les deux conseils généraux : Pas-de-Calais et Szolnok
Réceptions
Réservation des hôtels
Qualité des mets
Véritable parcours gastronomique
Discours et leurs traductions
Présentation et traduction des pièces jouées
Gentillesse et serviabilité des traductrices et hôtesses
Générosité des uns et des autres
Ecoute et compréhension
Chansons et violons
Mention particulière pour Istbàn…
Aménagement des périodes de détente et de travail (répétitions)
Les lieux accueillants
Et nous ? On a fait ce que nous savions faire : de la musique
Et nos solistes ont enlevé tout le monde vers les hauteurs. Les musiciens d’Opal Sinfonietta, attentifs et tendus ; les auditeurs, appréciant…
Précisions, compléments
Revoir le paragraphe « samedi 18 août 2007 »
On y trouve une photo sans légende. Elle représente une jeune fille en robe jaune et un cavalier (pas tant que ça) avec un fouet qui enlace… Joséphine ! Que s’est il passé pendant la visite de la ferme équestre ? les cavaliers font une démonstration du maniement du fouet. Il claque en cadence, et on perçoit la force et la violence (éventuelle) du fouet, et la maestria de ceux qui le manie. Et voilà l’épreuve ! Il est évident que la robe jaune a attiré l’œil du cavalier qui est venu chercher Joséphine. Debout, bien droite, inclinant quand même la tête (l’émotion) Joséphine entend le clac du fouet tout près de ses oreilles et doucement, le cavalier enlace de la lanière de cuir le cou ou la taille. Le cavalier reprendra le même exercice avec Héléna.
Plus tard, le président (de l’orchestre, vous voyez qui ?) déclarera aux deux courageuses qu’elles méritent le « Lara Croft » de bronze. Elles ont raté de peu l’argent. Il aurait suffi qu’elles se déclarassent volontaires…
A propos de l’orthographe
Béotiens nous resterons. Nous les analphabètes, illettrés, sourds et muets au Hongrois, nous éprouvons bien des regrets de n’avoir pas su comprendre nos hôtes. Heureusement qu’il y a des pratiquants du Français, de l’Anglais, de l’Allemand.
Alors il n’est pas étonnant d’avoir écrit « e » à la place de « ö » ; les « che » à la place de « sz ».et d’avoir torturé les noms de ville. Rétablissons :
Nous étions à : « Törökszentmiklös »
Hors propos, les cyber espaces ?
La communication par Internet on connaît. C’est cette petite réflexion orgueilleuse qu’on se faisait au départ. Facile non ! « Il y a des postes partout ». Ne pas croire ses fantasmes ! Il y a peu de cyber-espaces. Les hôtels paraissent ignorer ces nouveaux besoins exprimés par leur clientèle. Donc une communication rendue difficile. Le seul remède que je propose est de se munir d’un micro ordi portable avec TOUTES les fonctions d’un gros, nanti de ses fonctions de modem, de ligne téléphonique, que sais-je encore ?
Ainsi notre blog aura connu des retards considérables et la communication « au jour le jour » aura été aléatoire ; je dirai même plus, compromise.
Je me revois promettant un envoi de photos et affirmant : « elles iront plus vite que votre avion ». Las, pas de communication, elles ont été envoyées à notre retour.
J’en rajoute
Internet, communiquer par…
Je suis dans un hôtel international à Barcelone. Quatre ordinateurs à la disposition de la clientèle. Tous inopérants à des degrés divers. Echec.
Je suis en Argentine. Cyber espaces partout. Matériels dépassés et souvent en assez mauvais état. Claviers aux touches effacées. L’inévitable qwarty…pas d’accents. Un peu d’astuce, et ça marche quand même.
Je suis dans deux hôtels (successivement) dans l’Est (c’est récent)… le premier, après avoir gentiment accepté l’accès à un ordi posé sur le sol et le clavier sur les genoux… fait savoir que son usage nous est maintenant retiré ! Le second ne dispose pas d’imprimante et n’est pas relié.
Au retour, grand hôtel de chaîne : le soir, à la réception, c’est possible d’imprimer, l’équipe du matin dit que « it’s not allowed ». Dans le hall, contre quelques piécettes, l’accès à quelque chose (une borne) qui ne dit pas son nom et n’annonce pas à quoi il s’ouvre. C’est peut être une liaison Internet ? La chose est faite seulement pour la lecture.
J’ose une réflexion personnelle : Rappelez-vous du temps qu’il a fallu pour installer la télévision dans les chambres des hôtels… Et le téléphone accessible ? Patience, pour la communication Internet : « ils » y viendront.
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