Gabriela Ungureanu en concert à Szolnok le 6 octobre

Une suite de la tournée hongroise 2007 de l’Opal Sinfonietta
„Aba-Novák” bérlet műsora:
Helyszín: Aba-Novák Kulturális Központ Liszt Ferenc Hangversenyterme

1. 2008. október 6. hétfő 19.00
Évadnyitó hangverseny

Vezényel: Bali József

[http://www.szolnokiszimfonikusok.hu/aktualis.html->http://www.szolnokiszimfonikusok.hu/aktualis.html]

à lire sur le site de l’orchestre symphonique de Szolnok, Gabriela a joué lundi 6 octobre 2008 le concerto de Grieg, sous la direction de Joseph Bali.

Félicitations à gabriela!

L’Orchestre Camareta Estudio

Encore des articles sur l’Argentine? Bien sûr, bonne lecture …
d’autres photos seront bientôt ajoutéesLe 7 septembre 2008 : concert au Palais du Gouverneur de La Plata

L’Orchestre Camareta Estudio : orchestre de chambre d’étudiants

Cet ensemble a été créé pour l’occasion. le Professeur Bagnati et Ignacio Rivas en sont les instigateurs.

On y retrouve en particulier les amis musiciens de nos 3 argentins, renforcés pour certains pupitres de musiciens professionnels. Au total, un ensemble de 16 musiciens : 4 1ers violons, 3 seconds, 2 altos, 2 violoncelles, 1 contrebasse, 2 hautbois et deux cors.

Les Cordes

Le 1er violon solo : cette fonction est assurée par le Professeur José Bagnati. La petite quarantaine, des lunettes, deux cheveux abondants légèrement grisonnants, allure fine et élancée. En 2006, nous avions fait sa connaissance. Il enseigne la violon au Conservatoire Gilardo Gilardi, il a aussi des élèves altistes. Il a écrit une méthode très complète pour apprendre le violon.

Assis au premier rang, à sa gauche, se tient Juan Ignacio Rivas. Depuis quelques mois il a trouvé un emploi dans l’orchestre des jeunes du treatro argentino. Cela lui procure une rémunération assez intéressante, et lui permet de continuer à prendre des cours. Il apprend depuis toujours avec le Professeur Bagnati. Une complicité se dégage de leur relation, des rires, des clins d’œil, des regards amusés, puis la concentration. Chaque arrêt provoque un changement de coup d’archet, une modification de liaison, qu’immédiatement note le reste de l’orchestre. Ce duo est complémentaire et efficace.

Au second rang, Branda. Cette jeune violoniste doit avoir 15 ans, les cheveux noirs, bouclés, fine, frêle, la beauté de l’âge. Elle assure très bien, bonne technique, précision des attaques, très concentrée. A ses côtés la soliste de l’Opal Sinfonietta Madame Saison (C’est de cette façon que s’exprime la presse local). Elle a bien étudié les partitions, elle se bat avec les nouveaux coups d’archet, elle surveille le duo placé devant elle, et signalera à la fin du concert que parfois elle était la seule à jouer.

Les seconds violons : trois instrumentistes. Il y a Eugenia, Ernestina et Yvan.

Les deux filles sont superbes. Elles rivalisent de talent et d’intelligence, ça se voit dans les yeux. Yvan est un jeune musicien, grand, élancé. C’est un excellent pupitre, d’une rare efficacité : précision, musicalité, régularité (très important au 2nd violon).

Au pupitre des altistes, Natalia et Esteban. Natalia est la petite amie d’Ignacio, elle est toute menue et très gracieuse, le regard est pénétrant, noir, beaucoup de charme.

Elle apprend l’alto avec Monsieur Bagnati depuis deux ans, pourtant la partition est dans les doigts, et même si aux répétitions, en l’absence d’Esteban, elle se sentait bien seule, elle s’affirmera sûre et précise dans ses interventions. Esteban a la trentaine, dans ce pays on peut commencer l’instrument à tout âge et s’y consacrer à plein temps. C’est un professionnel, il joue dans l’orchestre de chambre de la Municipalité de La Plata. Esteban est un excellent musicien, il comprend tout, tout de suite, c’est un artiste, il faut le voir se balancer sur sa chaise, ses gestes sont très expressifs, un vrai spectacle.

J’en arrive aux violoncelles, vous savez l’affection que j’éprouve pour cet instrument, là, j’ai été gâté. Elle ne sont que deux (On n’a pas trouvé de violoncelle pour Marc), mais c’est la grande classe. Belen doit avoir 18 ans, jeune, grande, élancée, brune, beaucoup de grâce dans le geste, le regard.

Veronica, violoncelle solo, à peine vingt cinq ou trente ans. Son père est professeur de violoncelle au Conservatoire Gilardo Gilardi. Elle maîtrise l’instrument parfaitement. Toutes deux jouent comme il est souhaitable : nuances, rythme, l’ardeur : le pied quoi !

Le contrebassiste s’appelle Gabriel, vous le connaissez.

Depuis un an, il a fait des pas de géants. Il fait plus qu’assurer, il domine, il faut voir son regard lorsqu’il joue, c’est la concentration, l’intégration, et sur lui-même l’expression de la musique. Il a rasé son crâne. C’est un véritable régulateur : au sens cheminot du mot, allusion à ces engins qui équipaient les locomotives à vapeur afin de permettre au mécanicien de régler sa vitesse et de « faire l’heure ».

Les instruments à vent. En nombre suffisant, et ô combien efficace !.

Deux hautboïstes :
Sylvia, la trentaine, de petite taille, jolie, elle a le regard accroché à mon bras, un œil sur la partition. Ses interventions sont précises, délicates, dans l’esprit. pour jouer Stamitz, il n’y aura pas de clarinettes, à défaut : les hautbois. Il faut bien s’adapter, c’est le propre de la musique et des musiciens : les sens doivent rester en éveil pour contrôler tous les paramètres intérieurs et extérieurs ; Dans la cas présent, les hautbois essaient de sonner autrement et c’est très concluant. Nous retrouverons plusieurs fois Sylvia, la dernière fois ce sera au théâtre municipal et le repas, elle officie dans l’orchestre de Chambre.

La deuxième instrumentiste est plus discrète : grande, des origines indiennes probablement, brune. Elle chauffe son instrument méticuleusement et accomplit avec talent sa tâche. Difficile de faire plus ample connaissance, après le concert elle disparaît rapidement.

Les cors : le mieux du possible
Deux instrumentistes : Victoria et Javier
Victoria n’est pas très grande, fine, la trentaine. C’est une très bonne instrumentiste, quelques rares erreurs, et un son très Mozartien. Javier l’accompagne avec fidélité et sûreté : un beau pupitre !

L’acoustique du salon doré du Palacio Gorbenador.
Grand parallélépipède au dimensions heureuses, parfaite proportion entre le nombre de musiciens et son volume. Les sons sont rendus avec fidélité, la réverbération suffisante et avantageuse.

Les solistes :
Se référer aux autres articles parus, très grosse impression de Guillaume, Frédéric et la révélation Santagio Muños au bandonéon.

La Partition de la Symphonie Concertante dédicacée par tous les musiciens du 7 septembre 2008 (Fernand a réalisé le fond de page)

Camille Sgard en Espagne

Camille en espagne dans le cadre de ses étudesMail reçu récemment

« Hola todos!

Ca y est me voila arrivée et presque installée à Malaga. J’ai trouvé une chambre dans une grande maison avec plein d’autres etudiants qui viennent d’un peu partout. A 2min à pied de la plage, dans un quartier calme de Malaga avec un patio au centre de la maison…que demander de mieux! Sinon, la ville est très sympa, très grande aussi. Les cours n’ont pas encore commencé mais cela nous laisse le temps de visiter la ville et de profiter du soleil et de la plage.
Si vous n’avez rien à faire vous pouvez aller voir les photos en cliquant sur le lien:[ http://picasaweb.google.fr/camille.sgard/->http://picasaweb.google.fr/camille.sgard/ ]

A bientôt,

Camille »

JEUDI 18 SEPTEMBRE 2008

Jeff Manookian

Norita Grupalli JEFF MANOOKIAN

Nous avons fait la connaissance de Jeff Manookian. Américain, résident en Argentine. Il nous confie un dossier de presse en deux pages qui résume ce qu’il est et ce qu’il fait. Compositeur, chef d’orchestre, pianiste, il excelle. Un extrait de presse dit de lui qu’il « est un musicien productif et un chef d’orchestre doué » (Journal Asbarez, Californie, USA). Une longue liste d’orchestres symphoniques et de chœurs suit. Il est pour le moment le chef de l’orchestre de la province de Tucuman, Argentine. S’il dirige des concerts symphoniques, il dirige aussi des créations de ballets et d’opéras.

Compositeur aussi, il a attiré les plus beaux éloges. Un journaliste inspiré a écrit « Manookian est le second Khachaturian ». Ses compositions sont souvent reprises par des solistes de renommée internationale. Concours et prix lui sont attribués.

Pianiste, il s’insère aussi bien dans un orchestre, ou donne des récitals.

A l’écoute

Ses œuvres sont enregistrées et le bonheur de l’avoir rencontré chez Juan-Carlos Grupalli (autre compositeur et créateur de l’orchestre Opal Sinfonietta) s’est doublé de l’audition de ses CD R qui témoignent de ses compositions et de ses talents de soliste. Le Requiem pour chœur et orchestre, ou le son et l’énergie de son piano dans « Kaschcar », (Gerschwin), en ont témoigné. D’autres œuvres originales accrochent l’auditeur.

Ses ambitions

Il espère vivement faire un jour une tournée en Europe, ambitionne Berlin et… on ose le croire Boulogne et le Pas de Calais. Il a tant de choses à transmettre, musicalement.

Retrouver Jeff Manookian

Jeffmanookian@msn.com
Jeffmanookian@gmail.com

NORITA GRUPALLI

Artiste peintre, plasticienne et pianiste de talent

Cette jeune femme est une dépeceuse d’objets musicaux auxquels elle donne une autre vie et une autre signification. Elle transmet dans ses œuvres picturales en volume des impressions personnelles. « J’y mets toute ma vie » dit-elle. Et elle a beaucoup à raconter. Et beaucoup à expliquer.

On peut prendre pour exemple le cadeau qu’elle a fait dans un élan spontané à l’orchestre Opal Sinfonietta entre les mains de Bernard. Une création personnelle (transportable !). Une boite ouverte sur laquelle sont tirées quelques cordes, un chevalet les soutient. y est joint un marteau de piano. Et cet objet soudain se met à vibrer. Non pas par les cordes mais par les arguments et les explications que Norita développe. Et le cordal devient l’origine de l’homme, le chevalet, la concentration de toutes ses pensées, plus : le point de tension. Un chemin de cordes transmet les forces vives vers un avenir que seul l’homme est capable de dessiner… C’est l’aboutissement des actions de l’homme. Mais le destin, le marteau du piano, vient frapper à tout moment. Dans le fond de la boite est collée un petit fragment de touche de piano. L’endroit où on laisse son empreinte. Et tout ce message tient dans une boite de 18 sur 20 cm.

Elle exprime, Norita Grupalli, ses émotions par l’objet et la peinture. Son hommage à Estrella (le pianiste que les généraux ont voulu briser) est émouvant.

Pianiste, nous l’avons entendue à deux reprises, la première fois en 2006, à quatre mains avec Guillaume Barli, (Barli, violoniste, est bon pianiste) puis cette année 2008, en accompagnant Marc, ou seule. Elle a du talent.

Mais elle est tellement discrète ! Elle expose un peu dans sa ville et la région. Il lui manquerait un bon agent. Elle est douée, et fait les choses si simplement.

MARDI 16 SEPTEMBRE 2008

Maintenant l horizon est limite par la montagne. Un col a 3024 m. Quilmes

Quilmes ? Dites ce nom à un quidam. Répond-t’il « bière » ! C’est juste et faux. Quilmes c’est le nom d’une ville de deux mille habitants et d’un peuple d’Indiens qui a un jour trouvé sur sa route, vers le 18e siècle, les Espagnols conquérants et qui ne pouvaient supporter que leur propre présence.

La « ville » se visite. De la poussière partout ! Bâtie à flanc de montagne, la vue porte au loin sur une autre chaîne , entre-deux : la plaine. Fut-elle riche ?

Et quand on vous parle de ville, il faut imaginer. Utiliser le terme de « substructions » des archéologues. Il ne reste que les bases et les murs émergeants. Rien au dessus. La forme des bâtiments évoque leur fonction sociale : habitations, lieux de culte ; de réunions ; d’artisanat avec les mortiers, les bases de meule… Presque rien !

Le site et la montagne porte des cactus géants. Ils poussent au hasard sur le site et partout dans la montagne. Ils ressemblent à de grandes mains. Ils lancent leurs doigts vers le ciel… toutes les phalanges, parfois même il semble apparaître comme un gigantesque doigt d’honneur.

Les premiers tours de roue

Le groupe des sept a réservé un « combi ». Un Mercedes de 15 places. Un coup d’œil au compteur donne 630 000 km. Du costaud. Et aussi des sièges qui témoignent du confort d’autrefois. On est plus exigeant maintenant. Mais le chauffeur est aussi un bon guide et il commente les détails de l’itinéraire.

San Juan de Lula et sa chapelle en rénovation,
L’arrêt à l’Indien
La pause à Tafi del Valle (prononcer del Vajé)
Quilmes
Le col haut place•

Les impressions, les artisanats, les onguents tirée d’animaux inattendus comme cette bave d’escargot, propre à guérir l’acné. Les instruments de musique, les ocarinas, les flûtes, puis encore les bâtons de pluie, qui émettent un bruit de tambourinement… les masques, encore les cuirs, les alpagas, les lamas, les laines d’autres… Le passage du col a 3024 m. on n etait pas loin de l isotherme zero…

Le paysage montre une nature très sèche. Les moutons, les chevaux, les bovidés broutent encore ce qui reste, ils s’en contentent.

Restaurant. Goûter la Locros, une soupe très goûteuse, faite de légumes secs.

Etc

A SUIVRE

Fernand

LUNDI 15 SEPTEMBRE 2008

L expedition continue
Il vaut mieux faire envie que pitié

L’Europe a négligé l’autre adage : « bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée ». Hélas, elle fait envie, et montre un peu trop sa ceinture dorée.

C’est ainsi que les « étrangers » paient un peu plus que les nationaux. C’est le même système que chez les Chinois, et sans doute dans d’autres pays. Il est de bon ton de faciliter les déplacements des nationaux, et de taxer les étrangers. Un billet vers les chutes d’Iguazu, vaut par personne 22 Pesos pour les Argentine. Et nous, combien avons-nous payé ? 763,15 Pesos. « C’est comme ça et j’ai grand honte » nous dira la gérante de l’agence de voyage. Mais qu’y faire, lorsque l’argent semble plus facile chez nous.

A ce tarif, dira l’un d’entre nous, pour un billet Paris Bs As il faudrait dépenser, heu ? ? 7000 Euros. En fait notre billet au départ de Paris a coûté 8OO.

Un tour en ville

Nous avons découvert parmi les innombrables quadras, la rue piétonne, sa maison de l’Indépendance…Les innombrables magasins.

Un petit bout de la journée a été occupée à retenir un bus pour Iguazu, les chutes renommées. La compagnie d’autobus étant retenue nous avons pris le temps de déguster un café à l’entrée du centre commercial de la gare routière. Grand progrès dans ce secteur. Une galerie nette, propre. Bordée de commerces de luxe ou en tout cas de biens rares pour des achats raisonnés ! La galerie est neuve et il y a encore des locaux à louer.

A part et en parallèle, une galerie plus ancienne propose des produits quotidiens, ou de moindre qualité qu’à côté.

La gare pour nulle part

Nous quittons la gare routière et nous traversons un boulevard. Nous sommes intrigués par une entrée d’un autre espace désert… Le mystère nous attire. C’est une ancienne gare. A l’entrée à droite, on voit un wagon blanc et bleu. Il sèche là depuis longtemps, et rouille lentement. Notre regard se tourne et nous voyons une structure qui assurément, par son architecture, est véritablement une gare. L’ensemble engendre un malaise. Quel gaspillage. Une gare sans voies, sans trains, vide à jamais.

Les reliques industrielles

Non loin de là, en plein air, se tiennent des centaines de tonnes de machines sans mode d’emploi. C’est tout juste si on reconnaît un tracteur, de ceux qui ont fait les débuts de l’agriculture avec leurs roues crantées, la poulie latérale d’entraînement, les deux roues directrices avec un bandage central. Typiquement 1920. Puis autour des engrenages posés çà et là, qui témoignent d’installations plus gigantesques. Pour une raison obscure, un Christ, ou un Saint, en aube, bras tendus, accueille… rien que la solitude.

Nous quittons cet endroit lugubre, alors que le soleil est au plus haut, et que deux sonos qui se contredisent, lancent depuis un troisième centre…un marché aux puces plutôt, les monstrueux décibels jetés depuis des haut-parleurs. Nous passerons par là parce que nous ne pouvons pas faire autrement, en silence.

Voyager c’est prévoir

Donc nous avons notre ticket pour le retour à Bs As. Maintenant nous prévoyons de sortir de la ville et de faire une excursion dans les environs. Quilmes nous apparaît un objectif atteignable. Sous la conduite de Juan-Carlos nous pénétrons dans trois agences, et après un choix, nous retenons une voiture – un minibus – pour l’équipe de sept que nous sommes. Je crois que nous avons fait le bon choix grâce à Marie-Suzanne et Agnès.. Départ à 8 h 30 demain mardi.

Les zotos

Tout autour de la place de l’Indépendance, plus de deux cents voitures sont garées en épi. Exposition multicolore, la bagnole fascine toujours autant à en juger par les curieux qui se pressent. Les voitures si diverses témoignent de l’amour de leur pilote. Peintures rutilantes, capots troués d’entrée d’air, des chevaux en bataille sous le capot qui éructent leur vrombissement joyeux, assourdissant. Puis tout rentre dans l’ordre. Il y a de tout, depuis la Dauphine, un peu perdue et seule, Une Isetta, unique, de chez BMW, dont on quitte le poste de conduite par l’avant. Des Mercedes, des américaines… Des voitures transformées qui tiennent plus du rêve que de la conduite en vitesse. De nombreux badauds se pressent autour des machines. Se penchent au dessus des tableaux de bord ou des capots, auscultent les suspensions. Les mécènes furent nombreux et les carrosseries sont constellées de publicités.

Change, cambio, wechsel, exchange

Un Don Quichotte aura du pain sur la planche. Savez-vous qu’il faut le passeport pour changer quatre sous d’une monnaie contre douze d’une autre. Je suis sûr que l’information sur la transaction remonte au plus haut dans la hiérarchie du pays. Quel intérêt de savoir que Monsieur Untel a changé une monnaie contre une autre ? Et de recueillir tous les renseignements, ceux du passeport, ceux de son logement en ville… Sûr que tout çà sera retenu contre lui !

Ahhhhh, Don Quichotte attaquant les ukases des banques, et ceux qui contraignent, et ceux qui font les lois.

Pendant ce temps, une valise de 8OO OOO dollars est interceptée dans une aérogare ! Le porteur est relâché. C’est ainsi que les Etats se méfient de l’artisanat et soutiennent le grand commerce.

Et pendant ce temps, une machine compare et analyse les chiffres. Les statisticiens se gavent de moyennes et de pourcentages. Pour échapper il y a bien les changeurs de rue, plutôt rares. Ce sont des filous. Ils grugent.

Enfin, nous aurons eu notre fric. On peut toucher au grisbi maintenant.

Le plan de route pour la fin de la semaine

Mardi, excursion jusque Quilmes, Tafi del Valle, etc. ; mercredi libre ; jeudi à 11h00 départ du bus jusque Iguazu, arrivée prévue vendredi vers 8 H 00 ; Départ d’Iguazu dimanche pour un rendez-vous lundi à 18 h 00 ; Mardi autre rendez-vous ; mercredi départ. Le grand.

Des Photos (1er)

enfin des photosle depart de Boulogne

l’Avion




Frederic et Guillaume en plein travail chez la Mamita Rosita, grand-mere de Gaby

Une visite a la Republica de los Niños

des fruits des legumes

la master class de Guillaume

la cathedrale

les murs parlent



la repetition du 4 sept salon dore



la manif a l’exterieur

le champagne argentin
une statue colorisee
l’anniversaire de Guillaume

Le concert au Palais du gouverneur

le Dimanche pas d’acces a Internet, il faut atttendre aujourd’hui…. Concert du samedi 6 septembre

L’heure du concert approche, tout le monde s’affaire dans la maison de la Mamita Rosa. Les femmes sortent les robes délicatement pliées et rangées, et se parent de leurs plus beaux atours, les hommes essaient leur chemise, leur pantalon. Guillaume, exigeant avec lui-même reprend inlassablement les traits de la Symphonie Concertante. La pression monte. Un raccord est prévu à 17h, il faut croire que nous nous habituons très vite à la nonchalance argentine, c’est l’heure à laquelle nous partons. Il faut presque une demi heure pour rejoindre le palais du gouverneur. C’est une fin de samedi après-midi, les rues sont désertes, la camionnette que conduit Gabriel s’engage prestement.

Nous sommes au Palais, nous passons le contrôle pour accéder au salon doré : présentation du passeport, inscription sur un registre. Tout le monde a son document sauf Marie-Suzanne qui se cache derrière la contrebasse et franchit le passage incognito.

Les autres musiciens nous attendent dans la grande salle : belles proportions, acoustique très fidèle. Comme partout ailleurs il en manque quelques uns : Ignacio termine sa répétition au Teatro Argentino, et Esteban, le 2nd altiste, n’est pas là, personne ne sait ce qu’il devient (je l’ai déjà à l’œil celui-ci).

Le raccord peut commencer. Ignacio nous a rejoint. L’Impresario, Stamitz, Mozart, Piazzolla : quelques passages, bon raccord, des décalages, imprécisions, le stress n’est pas encore là, et avec la concentration, l’interprétation sera meilleure.

L’heure du concert est déjà passée, Esteban est arrivé, la salle est vide, petite angoisse, interrogation. On m’indique que la pluie, l’heure, …… je sors, un public nombreux attend à l’extérieur, dans le calme. Ce doit être l’habitude ici. A 19h20, les portes s’ouvrent. les chaises se garnissent, les rangées se remplissent, plus de 200 spectateurs, le calme, toujours.

L’orchestre est installé, Fernand se renseigne auprès d’Ignacio, j’attends leur signe pour me diriger sur la scène. A 19h25, je franchis de bout en bout la salle. Les applaudissements, je monte sur l’estrade, salue José Bagnati, le public : démarrage du concert avec l’ouverture dynamique et gaie, bon échauffement, l’orchestre met toute son énergie. Le public apprécie.

Frédéric Bara s’engage à son tour sur la scène : Concerto de Stamitz. Une 1ère violon, Branda, présente visiblement des signes d’angoisse, elle semble tétanisée, peut-être un démarrage déplacé dans Cimarosa ? Un trouble extérieur ? Elle ne peut jouer. José Bagnati lui conseille de sortir, ce qu’elle fait. L’orchestre entame l’œuvre, Ignacio rejoint au premier rang le 1er violon solo, Marie-Suzanne se retrouve seule. Mais tout cela ne perturbe pas l’introduction qui est jouée avec dynamisme, délicatesse, lyrisme, contraste. Je sens que pas grand chose peut arriver. Lorsque Frédéric attaque le 1er solo, c’est gagné. L’orchestre soigne ses réponses, est très attentif, les tutti se renforcent bien. La fin de la cadence, la coda, le 1er mouvement s’achève : applaudissements .

L’Andante Moderato, douceur, mélancolie, beauté, Frédéric fait ressortir magnifiquement les sonorités graves et nobles de l’instrument. De nouveau des applaudissements, tous les mouvements sont salués par le public. Le Rondo, le refrain, le minore, le majeur, l’espièglerie du soliste qui, à la dernière cadence, se lance dans un Tango (la Comparsita), tout le monde reconnaît : salutation méritée.
Une courte pause, j’en profite pour m’inquiéter de la jeune Branda, je l’aperçois à l’extérieur avec sa mère et sa sœur. A ma question « comment vas-tu » elle me répond « mal ». elle ne fera pas le concert.

Nous commençons la symphonie Concertante. Le premier mouvement est bien installé, en place. Les solistes, pour leur entrée, se fondent dans l’orchestre, émergent peu à peu par une merveilleuse mélodie soulignée des pizzicati des cordes. Dialogue permanent entre le violon, Guillaume, et l’alto, Frédéric, par deux musiciens qui se connaissent et s’apprécient. Il faut veiller à tout, les attaques, les nuances, la cohésion, les réponses, mais l’orchestre est vraiment bon, et tout le monde passe un beau moment.

Second mouvement mélancolique, lyrique, poursuite de ce dialogue (pas d’affrontement), sur un rythme appuyé de croches, quelques courtes interventions de l’orchestre. Dernier mouvement, Presto, le tempo doit être soutenu, mais pas de précipitation. Les deux solistes rayonnent, soignent leurs solos, continuent leur conversation. Pour moi, plus de crainte, c’est réussi. Les spectateurs déclenchent un tonnerre d’applaudissement. les solistes saluent, l’orchestre se lève.

Oblivion conclut le programme. Le jeune joueur de bandonéon Santiago Munoz reproduit le même miracle qu’aux répétitions : public, musiciens, tous accrochés à ce chant, émotion, nostalgie si présente dans le tango et particulièrement soulignée par l’instrument. Des frissons partout, au bord des larmes, la magie fonctionne.

Cette fois-ci le public se lève, les solistes se représentent pour un dernier salut, il faut attendre quelques minutes. Puis le silence, les embrassades qui suivent, les félicitations des amis, quelques autographes. Les musiciens mettent leur dédicace sur la partition de Mozart, Guillaume, Frédéric en premier. Je retire ma queue de pie, nous nous dirigeons sur le devant du Palais. Une fête organisée par Ignacio, Gabriel nous attend, la nuit sera longue pour quelques uns, Guillaume nous quitte déjà demain.

Que la nuit de La Plata résonne encore longtemps !

Repetition generale du vendredi 5 septembre

Le froid de La Plata nous habite depuis notre arrivee, il doit bien faire 5 degre le matin, a peine 15 l’apres-midi. Pourtant nous avons tres chaud au coeur, l’accueil, l’hospitalite ne sont pas de vains mots. On se felicite tous les jours d’ètre parmi nos amis argentins.

Ce matin c’etait la repetition generale, l’orchestre etait reuni dans le salon dore du Palais du Gouverneur, aussi beau que celui de la Municipalite, mais celui-ci est chauffe : que c’est agreable. Nous arrivons en retard, un peu de la faute de tout le monde. Marie-Suzanne a en pret un beau violon d’etude, malheureusement, Ignacio n’a pas pu trouver de cello pour Marc, il est deçu, mais fait bonne figure, hier soir il a enchante tout le monde avec Martha,…

Nos amis argentins sont au complet. le Professeur Bagnati (professeur d’Ignacio) officie comme premier violon solo, Ignacio 1er violon, Ernestina 2nd, Nathalia (la petite amie d’Ignacio) alto, Gabriel CB et tous les autres (nous en reparlerons).

Les musiciens ont leur partition, apres l’accord fait dans le silence, la repetition peut demarrer. Pas de bruit, pas de remarque de derniere seconde. Bref le rève pour un Chef d’orchestre. En plus, tous les musiciens ont travaille leur partition ¡¡¡

Nous attaquons la symphonie concertante de Mozart : enchantement de cette si belle musique, ecrite par un Mozart encore tout emerveille par le lyrisme italien ( nous la jouerons bientòt). Guillaume et Frederic sont tres au point. Hier le second et le troisieme mouvement avaient inquiete (normal, c’etait la premiere lecture avec l’orchestre), aujourd’hui ça passe tres bien.

Puis Stamitz : Frederic fait des prodiges, quelques reglages, ce sera bien. L’Ouverture de l’Impressario de Cimarosa: bien enlevee, les musiciens ont tout de suite compris cette musique sautillante, gaie, surprenante.

Oblivion, deja hier nous avons ete tres seduit par le bandoneon de Santiago (jeune artise a la sensibilite fine). Aujourd’hui encore le rêve, la nostalgie, l’emotion, tout quoi ¡¡ et je pense a mon ami Edmond ardent amateur de ce bel instrument, peut-être bientôt en France pour vous ¡¡¡

Au dehors des manifestations, des petards, des coups de grosse caisse…. L’ambiance …

La repetition est finie, a mañana……

le concert du 29 août…

mail reçu le 30 août, de M. Carlos RIERA, consul honoraire de France à La Plata :
Bonsoir, je viens d’ entendre le merverilleux concert offert par M. Guillaume BARLI.
J’ aimerais vous rencontrer quand vous serez à La Plata.
Recevez mes salutations les meilleures.
Très cordialement.
Carlos
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à suivre