13 JUILLET 2010, La Plata

Arrivés en Argentine à la Plata, où l’accueil a été chaleureux, l’orchestre a pris ses premiers quartiers dans la ville. Pour son début de tournée, concert au Coliseo Podesta, un magnifique théâtre, et devant sept cents personnes. Opal Sinfonietta en Argentine pour le bicentenaire

La démarche de l’orchestre, a été très appréciée : participer dans le pays même du Libertador – le général San Martin – aux célébrations du bicentenaire de la Revolucion de Mayo est un geste qui parle au cœur. Le sentiment national est fort ici.

Les points remarquables

Le 12 juillet a été une journée calme avant l’agitation qui allait suivre. Mais depuis c’est le tourbillon ! Jugez-en : le 13 juillet , une petite délégation de l’orchestre se rend chez l’Intendente (le maire) de la Plata. On y retrouve aussi les chargés de la culture, et notre traducteur ami Ignacio. Nous recevons une plaque commémorative et nous remettons une documentation sur notre ville et notre port. C’est alors que la porte s’ouvre et que nous avons le plaisir de voir entrer Frédéric Cuvillier (député maire de Boulogne) qui a conclu la réunion avec Sr Bruera. L’élu boulonnais a fait part des rencontres au plus haut niveau qu’il a eus et des intéressantes conséquences qui s’ensuivront pour notre ville.

Comme je publie ce 7 août… nous savons depuis l’édition de la Voix du Nord du 6 août le contenu de la conférence de presse que le député maire a donnée en mairie samedi 31 juillet.

Le concert du 13

Après une répétition à 17hOO vint le concert annoncé à 20h00. La salle du théâtre coliseo Podesta se remplit et nous compterons sept cents personnes. Le travail assidu de tous a produit un concert parfait illustré par les berceaux de G. Fauré interprété par Ma rie-Caherine Honvault , un étonnant Bala da para un loco illustré théâtralement par Marc Schneider . Et pas seulement. Frédéric Bara lança le Concer to de l’Adieu de Georges Delerue . La soirée finit sur les accents de Bizet (suite pour orchestre de Carmen ). Très bon accueil de public.

DIMANCHE 18 JUILLET 2010, Montevideo

MONTEVIDEO, l’hiver austral nous rattrapperait ? Montevideo, le soir.

Le temps est à la pluie, un vent rageur balaie les rues. Au soir les grands immeubles canalisent l’air, sortes de grands venturis qu’on pourrait imaginer comme devant tester des maquettes. L’homme seul qui traverse chancelle et dévie de sa ligne. Ce compte rendu paraissant plus tard, je vous rassure. La suite du voyage fut printannière.

Météo de Montevideo

Le lundi fut dévolu à la liaison Montevideo – San Nicolas (de los Arroyos). Le temps fut gris de chez gris… les deux bus fendaient l’air violenté et les masses d’eau en flaques comme un croiseur dans une mer démontée. Il faisait frais en arrivant, mais un brin d’optimisme flottait dans l’air. Le climat semblait s’infléchir. On ressentait comme une envie de monter vers un ciel serein. Les étoiles malgré le masque des lumières de la ville, se laissaient deviner. Certains affirmèrent avoir vu la Croix du sud.

C’est alors que le mardi 20 juillet… un chaud soleil victorieux des cieux déchaînés inondait la ville. San Nicolas comme on l’aime, sous un ciel aimable, la ville que j’avais vue en 2008.

Revenons au dimanche 18 Juillet.

Concert à Antel, nous sommes à Montevideo (Vous suivez ?)

Ce soir c’était le concert. Il a été bien apprécié par les Uruguayens, qui ont particulièrement aimé balada para un loco et la Comparsita . L’assistance n’était pas énorme mais unie par une ferveur musicale car extrêmement avide de belle musique.

Tout a commencé par les hymnes nationaux dont celui de l’Uruguay, très enlevé et très rapide. Puis, parce que ce fut voulu par la Révolution française, vint le Chant du Départ de Méhul. S’ensuivit le programme qui appela sur scène d’abord les chants de musique française exprimés par Marie-Catherine Honvault , et les succès de Marc Schneider , très expressifs. Après l’entracte le concerto de l’Adieu de Georges Delerue , avec à l’alto Frédéric Bara , précéda la suite pour orchestre de Carmen , de Georges Bizet . Le bis appelé, l’orchestre joua l’Hymne à l’amour si souvent chanté par Piaf .

L’auditorium

Le lieu est très moderne, c’est l’auditorium de la tour de las comunicaciones de Antel. C’est quasiment un objet très moderne, grands espaces asymétriques, avec du verre et du métal. Des tableaux très colorés sur lesmurs arrêtent le regard. L’auditorium au premier étage apporte à l’ensemble un caractère extrêmement confortable. Mais la scène était un trop petite pour tout le monde. Il restait à installer le drapeau de Boulogne, ce qui fut fait prestement par Hubert . Il l’avait bien mis en évidence, il a rappelé le sens de notre voyage. L’orchestre a donné toute sa puissance et toute sa sensibilité.

Les surprises de l’hôtellerie

Pourtant la journée avait été difficile avec un désagrément inattendu. Une partie de notre groupe avait été dirigée vers un hôtel dans lequel on anticipait un confort égal à celui qu’on avait quitté la veille (hôtel del Rey et hôtel Diamante) ou à celui dont nous avions pris les chambres au soir de l’arrivée à Montevideo. (hôtel Europa). Hélas la nuit fut très mal vécue à l’Arapey. Il y a parfois des manques qui déclasseraient rapidement un hôtel dans nos contrées. Il y a donc des marchands de sommeil, des gougniaffiers, comme partout d’ailleurs.… Ils ne se rendent pas compte qu’ils servent une clientèle qui aspire au confort et à la tranquillité. Ils trahissent et abusent par leurs offres. Pourtant sur le papier il promet la vie de famille. Toutes les chambres disposent d’un cabinet de toilette privé, du téléphone, du chauffage central, d’une musique d’ambiance, de la tv, de Wifi. Surtout d’une ambiance familiale en plein centre de Montevideo . Cet hôtel glorieux à la publicité dorée s’appelle ARAPEY, et s’affiche « Residencial ». A éviter.

LE JOUR SUIVANT

Nous vivons maintenant la journée du 19 juillet 2010. Elle est réservée au transport. Nous serons à San Nicolas de Los Arroyos ce soir. L’hôtel Belgrano nous attend. Eduardo Montangie a certainement bien fait les choses. Et nous pouvons anticiper l’avenir plus radieux. De même pour le temps. Vraiment pas fameux. comme ce texte est publié largement après les événements, nous pouvons attester que la météo fut printannière. Déjà dit !

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MONTEVIDEO

Plages sur l’estuaire, ville moderne, le front de fleuve est altéré par des constructions – auraient pu faire mieux – larges espaces selon un shéma connu : eau, plage, avenue, stationnement, immeubles.

17 JUILLET 2010, la aduana

Comme l’informatique avançait cahin caha, les articles de ma main seront en ordre dispersé. Ainsi voici le jour de la aduana Il est 18 H 42 et le bus enclenche sa première, maintenant nous savons que nous sommes à 310 km de Montevideo. Le premier panneau routier nous renseigne.

Destination Montevideo

Je vais vous le dire, le départ de la Plata avait été fixé à 7 H 30 mais en comptant avec le quart d’heure argentin… nous avons quitté l’hôtel del Rey vers les 8 h 00. Pour ceux qui ont le sens statistique je les vois déjà lever les yeux au plafond et se lancer dans des calculs supputatifs. Oui nous devons rouler environ 600 km, soit une dizaine d’heures. Et nous sommes dix heures plus tard à 310 km de notre objectif. Que se pasa ?

L’hommage

A ce commencement du récit, nous devons rendre hommage aux qualités attentistes de nos hôtes. Il faut dire qu’ils ont du mérite car tout ce qui vient de l’administration douanière semble être propre à freiner les ardeurs voyageuses des tourneurs que nous sommes.

Pedro, notre guide, DOIT remplir de sa main un formulaire qui reprend les noms, numéros de passeport et quelques autres précisions. Certes on lui a remis les copies des passeports en temps utile. Nous nous étonnons, et nous découvrons que lui, Pedro n’aurait eu (?) les précieux papiers exigés par la douane que lors de notre arrêt de midi ? Le temps de faire ces copies, nous quittons la station à 14 h 00. Déjà deux heures perdues pour le parcours, puisque immobiles.

L’attente

Bon ! Nous avons eu le temps de faire notre pique-nique. Puis la route est belle. Tout est plat. L’image : « tu peux lâcher ton chien pendant trois jours, tu ne le perds pas de vue ! ». Mais revenons aux moutons que nous sommes. Nous voici à la aduana. Pour sortir de l’Argentine, pas de problème, et en dix minutes, quand même, nous passons. Nous roulons un peu et nous voici devant la aduana uruguayenne.

Il est 15 h 02. Nous allons donc passer presque trois heures d’attente. Pas sortir du bus, les portes sont fermées, la température monte légèrement, et on suffoquerait même. On aperçoit dans la guérite l’anorak rouge de Colette qui en sa qualité de détentrice des passeports, seule a eu le droit de sortir et de présenter les papiers.

Ce qui suit semble témoigner d’un sous équipement informatique du poste. Traiter 70 renseignements, contrôler la liste, la recopier au clavier d’une informatique incertaine, pour l’envoyer à une unité centrale perdue dans la campagne lointaine, perdre les données, recommencer. C’est pas drôle. Ainsi passèrent les deux heures et quarante minutes d’attente.

Du relationnel

Heures vécues très différemment. Colette s’est vue offrir une chaise pour alléger ses jambes (on ne dit pas ses vieilles jambes, c’est impoli). Dans le bus on s’impatiente, on se raconte quelques blagues, des souvenirs de voyage, on ponctue les récits d’appels de vuvuzela à base de sonneries de clairon, mais ça manque de modulation. C’est, à travers cet instrument, un retour à l’aube de l’humanité lorsqu’elle s’exprimait dans des os creux !

On peut être mécontent de cette attente imposée, mais n’est-ce pas un effet de la grande sagesse héritée des Indiens que de créer un huis clos pour trente personnes (mon bus, pour l’autre je ne sais pas leur réalité), afin qu’elles se connaissent et s’apprécient. Qu’elles se découvrent des points communs, des centres d’intérêt convergents. La conséquence étant la cohésion du groupe.

Protester ? Non !

Comment s’insurger alors que la aduana ait mis tant d’empressement à nous faire poireauter pour notre bénéfice mutuel en nous cloitrant dans les bus ? De surcroit, un artiste local a eu tout le temps de composer à partir d’observations à travers les vitres du bus, une œuvre intéressante qui n’est pas sans évoquer Alechinsky si prompt à cerner ses compositions de prédelles qui accentuent et précisent certains des traits du tableau central. Et on se plaindrait de tout ce temps passé ? La aduana protectrice des arts vocaux, plastiques, graphiques…

La route à nouveau. La nuit tombait sur Montevideo. Le temps était frais. Pedro avait réservé mais pas confirmado. Certains d’entre nous allaient connaître une nuit inconfortable car dirigés vers un caravansérail de mauvaise tenue.

A plus tard, au hasard de mes enregistrements et de mes souvenirs. On peut toujours m’écrire !

«L »oeuvre»

DOSSIER PHOTOS

Un peu de tout, anecdotes, scènes, émotions, trouvailles. Juste pour le plaisir.
Un plafond décoré dans une gare routière, quelque part dans l’intérieur… Nous n’étions pas loin de Santiago del Estero.


Ceci est un …


Réception à l’Alliance Française de San Miguel de Tucuman.


Le pont de la Mujer, dessiné par Calatrava. Une grande harpe soutient le tablier du pont.


Pas loin, à Buenos aires, un rappel de la navigation à voile.


Pour ceux qui ont « fait  » 2006, ils se rappellent certainement du Nuevo Mundial. Merveille, après deux ans de travaux il est tout neuf.


Pour donner un petit air d’envol… On va quitter un hiver austral très, vraiment très -clément, pour retrouver notre été frais.
Une exception à Montevideo. tout était gris et humide; Mais les qugures étaient favorables. sitôt quitté le pont sur le fleuve, nous avons vu le soleil sourire !

Si vous regarderz la carte…

La route de Montevideo à San Nicolas dessine un M. Il n’y a pas de transversales. La route monte vers le Nord pour prendre le premier pont, Puis elle nous ramène aux portes de Buenos Aires avant de remonter vers le Nord. Route Nord, puis Sud, puis Nord…

PHOTOS

A chaque représentation, nous disposions l’étendart de Boulogne. Bien placé en fond de scène.
Le jour du départ dans la cour SERNAM à Boulogne


Le 13 juillet 2010 au Coliseo de la Plata


Devant le monument à San Martin, La Plata le 13 juillet 2010, pour une brève apparition et avant le dépôt de gerbes et les discours


Le 23 juillet 2010 au théâtre San Martin à Tucuman.

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Dans le grand salon du palmais des congrès à Bueos Aires, la veille du départ, le 27 juillet 2010.

Et aussi dans tous les autres lieux où l’orchestre s’est produit.

COURTE NOUVELLE

Une proñenqde, pour le momemt, quartier libre jusque 19 h 00.

Et une photo pour faire plaisir aux parents de Remi.

Le concert d uier soir fut parfit et appreciation . magnifiaue
extraordinaire Merci bequcoup pouyr votre presence.

amities
tout se passe bien et nous sommes une bonne compagnie.

MARDI 20 JUILLET 2010, San Nicolas

REPETITION

A 17 h 00 tout le monde est sur la scène du théâtre de San Nicolas de los Arroyos. On répète pour le concert de ce soir. Rien n’échappe et on refait plusieurs fois les passages délicats. Ce sera parfait ce soir, mais le travail est une condition de la réussite. Et chacun y met toute sa volonté. La lumière de scène est déjà allumée, et c’est ad giorno qu’on joue. Puis c’est la pause, on s’affaire. Arrive Guillaume et on reprend pour le Saint-Saëns. Une pause, il est presque huit heure. Encore une demi-heure pour commencer.

CONCERT

Le théâtre est une reproduction de celui de Buenos Aires, le fameux «Colon» . Moins vaste, il est la réplique en plus petit. Le parterre permet de loger six à sept cents personnes. Hélas, un défaut de communication semble-t’il, n’a pas mobilisé le public comme on l’espérait. Belle salle cependant et très participative et attentive.

La directrice, Mirta Cherebo nous accueille, ainsi que son second Juan Fabre. Nous revoyons Eduardo Montangie, et nous convenons des détails de l’accueil du public. Eduardo lire un texte qu’il a préparé, qui racontera notre vie et nos œuvres. Notre naissance et notre évolution. Puis l’orchestre s’installe.

Le programme annoncera : Obertura del Calife de Bagdad, Boieldieu ; concierto por violocelo, Ed. Lalo, solista Jehan Saison, primer moviamient ; Melodia Francese y sud – americana (chantés par Marie Catherine Honvault, et Marc Schneider) ; Concierto del Adios, Delerue, solista Frédéric Bara.

Après une pause assez courte, l’orchestre enchaîne avec Guillaume Barli qui lancera avec sa maestria habituelle et tellement belle, le concierto per violin y orquestra de Saint-Saëns. Un succès. Il fera bis avec Isayie. Une fin très colorée avec Extracto de la suita por orquestra de Carmen, de Bizet. Le bis avec l’hymne à l’amour orchestrée par Juan Carlos Grupalli clôturera le concert.

LE DINER

La municipalité de San Nicolas a bien fait les choses, et nous invite ensuite à la salle des fêtes, assez distante du centre ville et de nos hôtels respectifs. Repas très goûté, vin si parfait qu’on en a redemandé, eaux à tous les verres, et une ambiance détendue et agréable après la fatigue de la journée.

LE 21 JUILLET

C’est en Belgique la fête nationale. Maxime ne se fait pas prier pour lancer la Brabançonne dans la salle des fêtes, à pleins poumons, à la trompette. Un moment inattendu qui honorait nos hôtes et voisins, si bien unis avec nous. Toute la salle etait debout.

Voilà, il est 3 h 05, la fatigue si elle existe sera récupérée dans le bus. L’étape du jour – le 22 – nous conduira à Cordoba, hôtel, mais pas de concert. Il y aurait 450 km, assez peu. On espère que la route permettra une bonne moyenne. Et que notre arrivée nous ouvrira les portes de la ville avant la nuit.

MERCREDI 21 JUILLET, Cordoba

Seconde plus grande ville d’Argentine. Après Buenos Aires. CORDOBA

NOUS sommes à Cordoba . Seconde plus grande ville d’Argentine. Après Buenos Aires. Son plan au carré raconte une ville d’implantation récente. Comparée aux nôtres si imprégnées d’histoire elle étonne. La ligne droite, les quadras, et en peu d’efforts on atteint les points stratégiques. Ainsi une église, puis un peu à gauche la grande dédiée à San Martin. Il est statufié à cheval, il regarde au loin et tend une main vers l’horizon ; Je panse que c’est le Sud Ouest qu’il désigne.

La place est bordée d’un nombre infini de banques. un bâtiment officiel à colonnades et marquise. Et la cathédrale, un édifice mis en valeur par les lumières qui souligne ses détails d’architecture. On marche sur le long et large trottoir et on découvre des lignes blanches sur le fond sombre du pavage. On y lit en prenant un peu de recul, la représentation de la cathédrale en ses lignes essentielles comme un croquis d’architecte.

les trois grilles sont aracneennes. un beau travail de ferronnier. Celle du ñilieu est travaillee a la facon d un vitrail.

DINER A LA PERLA

Nous avons diné à « la Perla ». Les spécialités servies sont à la hauteur de ce qu’on en attendait. Et presque tous, nus faisons notre cure de viandes. Ici lorsqu’on commande (comme partout ailleurs) une boisson, c’est au litre ! La bouteille nous arrive dans sa plénitude… J’allais commander une bière. Lorsque j’ai vu arriver le coca de mon vis-à-vis, j’ai abandonné mon intention. J’ai dîné au coca. « Au moins une fois dans votre vie ! » disait un slogan publicitaire pour un champagne. Alors…

LA ROUTE

C’est plat. Nous avons couru des centaines de kilomètres. Un camion accidenté a retenu notre convoi de deux bus pendant une vingtaine de minutes. Encore une fois nous sommes arrivés pour la fermeture des magasins. Celle-ci est systématique et ma « locoteria » souhaitée est fermée. C’est sans espoir d’autant plus que le système WIFI est aléatoire.
La locoteria c’est l’équivalent du cyber espace. On y trouve tout mais il fait que ce soit ouvert. Et nous, nous voyageons avant l’ouverture, et finissons après la fermeture. Bonjour la communication. Comment faisait Albert Londres.

Un arrêt à Villa Maria. Une petite ville entre deux grandes, San Nicolas de los Arroyos et Codoba. Un complexe commercial est en voie d’achèvement, il est ou sera ce que furent les gares en un autre temps. Boutiques, restaurants, brasseries et quais pour les bus qui se succèdent. Ce sera bien fait et agréable à fréquenter, pas trop loin du centre ville.

PAYSAGES

La géographie ne nous captive pas. C est tres plat. Vous qui avez la mer pour horizon, verdissez l infini et vous aurez la reponse. Quoique, soudain, mais ou donc, des monts. des vallons. des rochers. au loin des soññets. nous passons par des salinas. paysage peu cultivable, auelaues herbes, des arbustes. une nature laissee a elle ñeñe.

COMMUNQUER

Je suis en galere – colere – avec le materiel et les logiciels et le clavier QWERTY. Ca va quand ca peut et meme mon code orange – O rage – que je m applique a bien reproduire aboutit a un refus. C est frustrant

MARDI 20 JUILLET 2010, San Nicolas de los Arroyos

San Nicolas est une belle ville moyenne, de 250 000 habitants, elle est au bord du Parana qui vient lécher les terres basses de la ville. Radieux

Nous allons vivre sous le signe du soleil. Radieux. De plus c’est le jour de l’amitié. Quoi de plus naturel que de se réunir au chaud, autour d’une table, au restaurant El Poete, déguster un vino viejo et savourer un lomo. Cuisson parfaite, viande qui fond sous le couteau et tellement douce au palais. On se retrouve presque tous sur cette grand place et par tablées différentes nous vivons au même tempo.

C’est là que nous apercevons Guillaume, Elisa et Andrej. Ils viennent de nous rejoindre. Deux violonistes, une choriste. Ils viennent de poser leurs valises, juste quelques courtes heures auparavant, venant de Paris.
Si l’amitié n’est pas là, alors où se cache t’elle ?

REPETITION

Il est 11 h 00, et c’est la répétition par pupitres.Amusant de parcourir l’hôtel et d’entendre ici Lalo, là Carmen, plus loin Delerue. Violons par-ci, bois par là. Un moment extraordinaire.Poétique ? peut être bien (lire plus loin) !

Il est 17 h 00, c’est l’heure fixée pour la répétition avant le concert. Nous allons disposer du théâtre. Comme celui d’autres villes, il est spacieux et offre une belle scène. Nous serons en valeur. Et le prix d’entrée demandé, 10 PS (Pesos argentins) – au change 2 € – apparaît comme accessible.
Ce soir à 20 h 30 ce sera le concert.

ET LES PERCUSSIONS ?

San Nicolas est une belle ville moyenne, de 250 000 habitants, elle est au bord du Parana qui vient lécher les terres basses de la ville, les clubs nautiques, les terrains de jeux, les petits stades de foot. Toute une population se détend utilise les agrès, court, pour certains, et se délasse.

Les percussions, Ah oui, j’y viens. Nous découvrons que nous n’avons ni timbales ni grosse caisse. Frédéric se décarcasse toute la matinée pour sortir de l’impasse. Rien. L’école de musique est fermée pour les vacances, le théâtre en est démuni, dans les magasins spécialisés dans la musique, les instruments sont rares… et ceux que nous cherchons encore plus exceptionnels. Nous n’aurons pas ces instruments. Alors pense Frédéric, puisque nous n‘aurons pas le son, ayons au moins le bruit. Dans un magasin spécialisé dans les instruments jazz, il désigne une caisse claie et quelques autres percussions.
Va-t-il les avoir comme ça ? C’est compliqué. Le vendeur ne loue pas. Mais… mais oui, mais c’est bien sûr ! Le contrat qui se conclut est le suivant : Opal Sinfonietta achète le matériel… l’utilise, et le revend dés le lendemain au vendeur moins une décote de 15%. Affaire conclue.


LA VEILLE

Nous n’aurons attendu qu’une heure à la « aduana » contre 2 h 43 l’avant-veille. Malgré tout, nous arrivons relativement tard. Mais Eduardo est là pour nous accueillir. Eduardo est l’ancien conservateur du musée San Martin de Boulogne, (2003-2004). Il en a gardé un souvenir très grand et très vif. Sa maison, je l’ai noté il y a deux ans, est pratiquement un musée de Bologne. Dans quelques heures, j’y ajouterai quelques souvenirs supplémentaires.

Le temps était maussade, il charriait la queue d’une perturbation atmosphérique qui a beaucoup affecté Montevideo. Comme je l’ai remarqué sur la feuille du 18, il y avait de l’optimisme dans l’air que nous respirions. C’est fait, maintenant nous vivons au soleil et plus d’un a renoncé au pull.