MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2008 (2)

Qu’est-il arrivé à Julio Lopez ?

Ce nom devient vite familier . On le lit sur tous les murs. Il figure encore en énormes caractères avec son portrait sur l’immense place devant la cathédrale de la Plata. Le mur de l’hôtel du Gouvernement est le site le plus sollicité. Circuit court pour la transmission d’informations. Et sur l’escalier extérieur d’un immeuble de l’université en centre ville une inscription en caractères énormes interpelle, traduisons : « Deux ans sans Lopez, allons-nous nous habituer ? »

Cet homme a disparu depuis deux ans. Soulignons que le pays est en démocratie élective. Mais tout n’est pas rentré dans l’ordre, loin s’en faut. Ainsi Julio reconnaît un de ses tortionnaires du temps des généraux. C’est un juge ! (Notons que c’est le camouflage idéal, qui soupçonnerait un juge ?). Le personnage s’est appuyé sur ses anciens complices et le malheureux Julio est parti un beau jour, encadré par deux policiers « pour aller déposer ». Deux ans d’absence. Ses amis n’oublient pas. Mais on gage qu’ils attendront longtemps la vérité et la punition des coupables !
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MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2008 (2)

Qu’est-il arrivé à Julio Lopez ?

Ce nom devient vite familier . On le lit sur tous les murs. Il figure encore en énormes caractères avec son portrait sur l’immense place devant la cathédrale de la Plata. Le mur de l’hôtel du Gouvernement est le site le plus sollicité. Circuit court pour la transmission d’informations. Et sur l’escalier extérieur d’un immeuble de l’université en centre ville une inscription en caractères énormes interpelle, traduisons : « Deux ans sans Lopez, allons-nous nous habituer ? »

Cet homme a disparu depuis deux ans. Soulignons que le pays est en démocratie élective. Mais tout n’est pas rentré dans l’ordre, loin s’en faut. Ainsi Julio reconnaît un de ses tortionnaires du temps des généraux. C’est un juge ! (Notons que c’est le camouflage idéal, qui soupçonnerait un juge ?). Le personnage s’est appuyé sur ses anciens complices et le malheureux Julio est parti un beau jour, encadré par deux policiers « pour aller déposer ». Deux ans d’absence. Ses amis n’oublient pas. Mais on gage qu’ils attendront longtemps la vérité et la punition des coupables !
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MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2008

Encore quelques heures avant le grand saut, une pause à Sao Paulo, Puis ce sera l’Atlantique et Paris. Certains de nos hôtes en rêvent. Hier repas d’au revoir, et le désir de se retrouver ! Rencontres

Cercle Frances

Nous avons revu Monsieur Carlos Riera. Le premier contact remonte à juin alors qu’il était de passage à Boulogne. Il est membre important du Cercle Francès de la Plata. Avec la présidente ils peuvent beaucoup pour les relations entre Boulogne et la Plata, au titre du jumelage.

Il a développé sa pensée à laquelle nous avons adhéré tant les perspectives peuvent être favorables pour les deux parties. Echanges d’étudiants, entre activités culturelles, la musique certes, mais plus loin en arts (photos, peinture…) et autres et divers, vaste champ d’exploration ! Nous ne gérerons pas seuls ce dossier et nous nous appuierons sur les institutions boulonnaises, en premier lieu la mairie…

Mairie de la Plata

Le maire ou El Intendente Dr Pablo Bruera a succédé à Julius-Cesar Allak . Ce dernier ayant pris la direction de la compagnie aérienne argentine.

La réception à laquelle tous les membres ont assisté – càd les boulonnais et nos amis argentins – s’est déroulée dans le bureau du maire. Assez brève mais l’essentiel a été dit. Nous pouvons compter sur la compréhension et l’appui des services de la Plata dans ces relations de jumelage.

L’orchestre a reçu un témoignage sous la forme d’un tableau représentant l’écusson de la ville, reprenant ses activités : élevage, industrie, activités portuaires et tourisme.

Perspectives

Il est pratiquement acquis que nous lancerons un concours de composition. Le thème reposera sur le centenaire de la radiomaritime. On devrait obtenir des œuvres originales et les premiers prix de chaque continent seraient invités à présenter leur œuvre et à la diriger !

L’année 2010 sera importante pour les Argentins, ce sera le deuxième centenaire de l’Indépendance. Boulogne sera certainement concernée.

A SUIVRE

MARDI 23 SEPTEMBRE 2008

Nous sommes au terme de notre périple. Que des bons souvenirs. Et pas mal d’observations sur un mode de vie qui étonne des « légalistes » pleins de principe de précautions sur tout. Le casque

Pour la moto le casque est obligatoire. Mais on n’a jamais vu un personnage puni d’un PV pour la non observation de cette obligation. Mais dans le Nord, à Iguazu, cette obligation semble respectée.

Les trottoirs

Chaque propriétaire foncier doit entretenir le trottoir qui est devant son lot. L’observation de cette règle dépend de la fortune ou de l’infortune du propriétaire. Et aussi de l’habileté des mains qui réparent quelques dégâts. Le pire vient des chantiers. Le meilleur vient des échoppes et magasins. Entre deux, mille façons de décorer son trottoir et d’utiliser les matériaux. Du plus sécurisant, qui retient les pieds, jusqu’au pire qui glisse. Sans oublier les obstacles laissés çà et là qui font chuter. On laisse en place les plots en ciment. Gare à celui qui erre le regard au loin !

Les chiens errants

Ils sont en nombre. Partout, en bandes, ou seuls. Allongés ils laissent passer les passants et passer le temps. Tranquilles, ils respectent les promeneurs, et sont respectés par ceux-ci. Quoique « perdus sans collier », ils paressent au sooleil et savent aussi très bien se débrouiller avec les déchets. Mais les poubelles ne sont pas jetées à terre en attente d’un ramassage régulier. Elles sont placées sur des paniers en hauteur soutenus par un piquet. Donc inabordables.

Mais dans un parc voici des poubelles d’un type particulier. Elles tournent sur un support afin d’en permettre le vidage rapide par les personnels. Un chien que nous avons observé a bien compris la mécanique, fait tourner et provoque la chute de son butin. Il continuera son inventaire et consommera. Ne rangera pas…

Les poubelles

Revenons sur cette innovation. Des piquets et un panier au sommet. Environ un mètre cinquante de hauteur. Le panier témoigne aussi du soin de son propriétaire. Depuis le panier délicatement travaillé en arabesque, en fer, jusqu’à la ficelle arrimant tant bien que vaille un cageot sorti du marché.

Circulation

Les « quadras » sont des îlots sont délimités par quatre côtés, (évident !), Le côté du carré fait environ 100 à 150 mètres. On peut lancer sa voiture après le carrefour jusqu’au suivant. Que d’énergie dépensée. Il semble aussi que la règle de priorité soit définie par le premier arrivé au carrefour. Donc pas de hâte. Sinon la collision pourrait survenir. « Il y a beaucoup d’accidents » dit notre conducteur au calme olympien !

Sur les autoroutes, il vaut mieux, pour notre cas, laisser conduire ceux qui savent ! On double partout, à droite, à gauche, on change de file.

La signalétique « horizontale » permet de distinguer les lignes discontinues, les lignes continues, et les double lignes jaunes. A quoi servent-elles ? On passe puisque c’est dégagé devant.

Les sémaphores

Pour traverser un carrefour, surtout à pieds il faut observer le semaforo. Successivement rouge, jaune, vert, il règle la circulation. Il faut nuancer. Le conducteur s’arrête au rouge bien confirmé. Le jaune-rouge l’engagerait plutôt à accélérer pour ne pas perdre son élan.

Le « tourne à droite » ou à gauche semble être pour l’auto un droit constitutionnel. Il ne fait pas bon – pour un piéton – de s’engager sur un passage zébré, avec son feu vert bien à lui. Bon ! Ca n’est pas général, et on a vu un conducteur laisser passer. Il ne faut surtout pas être distrait.

Le carburant

Les prix appliqués ici nous font rêver. Au change, le litre de carburant représente à peu près la moitié de nos prix. L’essence pas chère, environ 2,90 Pesos le litre. Au Brésil, que nous avons traversé brièvement pour aller aux chutes, il y a l’offre de biocarburant.

Le change

On entre à la banque, on croit obtenir l’argent au change. On tend nos billets Euro. « Vous n’êtes pas client On ne peut pas vous servir ». Puis on trouve le bureau de change, même ouvert le dimanche, qui ne demande rien. Et aussi « la » banque qui veut bien. Il faut sortir le passeport. S’ensuit une longue conversation avec l’ordinateur qui renvoie toutes les coordonnées. Jusqu’où et pourquoi ?

J’imagine le dialogue quelque part : « Chef ! Chef ! Il y a Untel qui a changé encore 500 Euros ! Qu’est-ce qu’on fait ? ». Moi je ne sais pas !

Et puis la carte bleue, limitée en valeur. On demande 1000 Pesos, refus… Cinq cents ça va. Avoir deux ou trois cartes, si on est dépensier.

Les quadras

Ce doit être un moment exaltant que celui où un détenteur d’un pouvoir quelconque, animé des meilleures intentions, dit : « Ici nous allons construire une ville !». La terre est vierge, des arbres, des taillis, de l’eau… Que faire de tout ça ? Quel plan utiliser ?

Peut-on copier l’attaque pragmatique des Romains (ici le temple, là, la Justice, là, les Arènes, là, le théâtre)..

Ou l’esprit d’adaptation des villes qui se développent en circonférence.

Ou encore la ville qui se développe à partir d’un carrefour : « là ou se tient le commerce ou le troc » Lieu d’échange qui impose vite une organisation.

Encore les rues qui tournent autour de la motte, puis du château. Le pouvoir en haut, et les citoyens s’étageant.

Encore les maisons qui s’appuient sur des murs déjà construits (églises, entre deux contreforts du château…)

Et ici rien ! Pas de tradition, Bien sûr il y a ces créateurs ont eu de l’intelligence. Ainsi à la Plata : la cathédrale, la mairie, la justice, les parcs, les théâtres, les gares, font l’armature, l’axe de la ville. Des avenues diagonales permettent à la ville de respirer. Puis s’impose bien évidemment le système des quadras. Les plans de maintes villes se ressemblent. La largeur des rues est différente et on sent qu’une hiérarchie des communications a présidé à leur établissement.

A part les rues les plus importantes qui portent un nom prestigieux, le général Libertador semble arriver en tête, ses généraux ensuite, les dates historiques de l’Indépendance, de la Déclaration… Les rues sont désignées par un numéro. Chaque maison porte elle-même un numéro. Il se réfère à un point central et correspond à une mesure métrique. On a donc immédiatement le sens de la distance. Eh oui ! Partez du quadra 37 et partez pour le 52. Donc 15 fois 15O mètres. Marcherez-vous ou prendrez-vous un taxi pour… un parcours de 2250 mètres, fera une demi-heure de parcours à pieds ? On peut le faire, mais attention aux trottoirs (j’ai déjà réglé leur compte plus haut).
Et aux feux de carrefour (les semaforos).

Les transports

C’est si simple de prendre le train. Ce devrait ! Mais personne ne s’y risque. Interdiction de la part de nos hôtes de prendre le train. Non, trop d’insécurité. Le train est un monstre froid, non sécurisé. On y entre à ses risques et périls. Il roule mal, sur un réseau ferré mal entretenu.

La voie la Plata – Bs As tremble et plie sous le poids moyen des rames. Des poteaux porte-caténaires attendront pour toujours les équipements. Donc point d’avenir à l’électrique, De vielles diesel-électriques des USA tirent poussivement des convois à 50 km/h.

Elle a eu des ambitions ferroviaires, la ville de la Plata, puisque « El Pasaje », avant d’être un centre culturel et d’expositions, fut édifié pour être une gare. Un beau bâtiment.

A Tucuman, la gare est fermée le dimanche. Le trajet durerait – paraît-il – 25 heures pour se rendre à Bs As. La gare est d’une belle architecture. Comme les européennes.
Ailleurs des gares désaffectées se perdent dans l’attente d’une incertaine destinée, en friches.

Sur des abris bus (plutôt spartiates et inconfortables) on lit des affichettes féroces contre le train : absence de délivrance de billets, insécurité, non respect des horaires. On sait qu’une rame fut incendiée par le mécontentement des usagers excédés de l’avoir attendue. Les journaux furent pleins de l’ « exploit ».

Ca marche

Donc un mode de vie, dans un pays encore neuf, et qui a tout à recommencer !

Mais les témoignages d’amitié que nous avons reçus… Qu’en dire ? C’est tellement chaleureux, amical. Les familles, les amis des familles nous ont ouvert leur maison, leur cœur. Nous ont fêtés, ont témoigné de leur vie, de leurs soucis, de leurs espoirs…

Et nos trois invités de l’année dernière, que nous avons retrouvés, si confiants dans leur destinée, si enthousiastes, si organisateurs, si dévoués. Et leurs amis, si doués, si musiciens. De beaux jours nous attendent en leur compagnie. A suivre !

SAMEDI 20 SEPTEMBRE 2008

Récapituler deux jours de voyage. Des découvertes ! Les nouvelles que je donne seront dans le désordre ! pas de chronologie dans ce récit. Les trois frontières

L’agence de voyage que nous avons consultée et élue pour notre découverte des chutes d’Iguazü, nous avait dit incidemment : « allez jusqu’au bout de la ville (de Puerto Iguazu), vous êtes au plus près des trois frontières ;.. En fait la géographie politique étant ce qu’elle est, trois pays ont fait passer leurs limites à un point précis. Aller voir ça. Un but de promenade, pourquoi pas ? Agnès et moi, nous prenons le bus, le reste de l’équipe part à pieds. Il est au delà de 19 h 00 et la nuit est tomée d’un seul coup. Le bus est à destination et on nous indique qu’il faut encore marcher jusqu’au bout d’un parc… Le paysage urbain de ce lieu est peu engageant. Déjà il pleut. Lumières parcimonieuses, parc pas éclairé… Un coupe gorge ? en tout cas pas de confiance ! Et nous sommes séparés du reste de l’équipe. Nous prenons le parti de suivre une avenue en conformité avec un plan de retrait jusqu’en centre ville. Miracle, nous rencontrons nos amis qui venaient à pieds comme prévu. Nous repartons en ville en deux taxis fort opportunément garés devant nous sept !

Un soir au Canista

Nous avions entendu parler d’un restaurant au long d’un boulevard, « le Canista » (prononcer Cagnista ». On y déguste d’excellents vins, – on n’a pas tout testé – des bières aussi. On y déguste aussi de l’excellente viande. Demandez un « lomo », c’est du filet de bœuf, divinement cuit au gril. Et tendre ! Il s’ouvre rien qu’en voyant le couteau.

Et dans un angle deux artistes, dont Miguel-Angel Gonzalez. Ils savent tout faire . Chanter, et aussi jouer de la harpe, de l’accordéon, de la guitare, et accessoirement battre la mesure avec un tambour.

Miguel-Angel a vendu un disque (assez cher…) Mais on y retrouvera ce qu’il a de meilleur dans le genre de la variété. Sous le titre « Baion de Madrid » il a enregistré des tangos, dans ce qu’il a de meilleur.

Nous quittons l’endroit a regrets, car cette soirée de vendredi précède un départ aux chutes, dès 7 h 30. Bernard nous indique la voie et nous précède même et un quelques minutes, nous rejoignons l’hôtel. Nous nous croyions à deslieues, et si vite rentrés, nous appréciâmes !

La ville de l’Est

Elle se situe en Paraguay. Puisque les trois frontières se rejoignent sur un mouchoir de poche, nous franchissons la frontière brésilienne, (passeports). Un pont sépare les deux pays. Une curieuse observation d’abord. Ah oui, le tablier en béton du pont est peint en bleu-blanc-bleu, et soudain, dès la ligne franchie, il est aux couleurs nationales vert, jaune.

Nous sommes pris dans des embouteillages en progressant vers le Parguay. Longues attentes et petits tours de roue. L’attente dans les gaz des centaines de voitures. Le vent n’y fait rien, ni le froid qui nous pénètre. De nombreuses personnes marchent vers le Paraguay et franchissent un autre pont. D’un côté, ces gens passent à vide. Sur l’autre coté autant de personnes qui rentrent les bras chargés de paquets.

Le paradis pas gai du Paraguay

Nous y sommes au Paraguay, dans le ville de l’Est, nouveau nom d’une ville autrefois noimmée à la gloire de son dictateur – Stroesser… – Notre chauffeur nous laisse près d’une passerelle, endroit remarquable pour le retrouver dans trois quarts d’heure.

Nous progressons sous le pluie. Nous cheminons entre des flaques et des petits torrents d’eau rouge de la terre qu’elle arrache aux talus. Tout est rouge, les bus, les autos, et ai-je bien regardé ? les bas de pantalons ! ! ! Dans ces hectares de constructions et d’avenues le commerce s’exprime libéralement avec acharnement. Parce que nous avons un peu d’expérience, ce grouillement commercial évoque l’Inde – pour les marchands ambulants, la Chine, pour les échoppes. D’autres comparaisons sont sans doute valables. Tout se vend, depuis l’électronique la plus fine jusqu’a la babiole fabriquée par le vendeur. Peu de fabrications locales, tout apparaît avoir été importé !

La pluie

Après avoir profité d’une météo favorable. Les sorties à La Plata, Buenos Aires, les promenades jusque Quilmes, et la route de nuit jusque Puerto Iguazu, voici que ce samedi la pluie est tombée en abondance. Il ne faut pas penser que la pluie pourrait arrêter la foule. Elle est toujours aussi dense. Simplement elle ruse avec elle et évite les flaques qui se forment, les petites torrents dans ou à travers les rues… et aussi aux « Iguazus » qui tombent des gouttières, des toits, des bâches du marché permanent. Des cataractes qui fatiguent ou n’énervent que les touristes qui, s’ils connaissent la pluie en ignorent les effets remarqués plus haut, sûrs que dans leur pays les mesures prises sont tellement plus efficaces. Affirmations vite contredites car l’eau…c’est comma ça, cherche son chemin et le trouve toujours sous nos pieds !

La pluie s’est installée à la Cité de l’Est, a continué durant la trajet du retour, a duré encore pendant la visite des chutes, comme s’il fallait voler au secours de la victoire et ajouter encore un peu plus d’eau aux chutes, déjà si spectaculaires.

Le barrage d’Itaipu

Situé à quelques kilomètres des célèbres chutes, ce barrage a de quoi étonner pas sa masse et sa longueur. Ancrée sur un socle rocheux, la voûte supporte la poussée des 190 mètres d’eau qu’elle impose au lac de retenue. Il ne faut pas croire qu’un barrage est un objet plein. En fait il est plein de galeries : pour les turbines, pour leur entretien, pour les conduites forcées. Il ne « chassait » pas, le niveau est un peu inférieur au plein. Un panneau explicatif donne les chiffres clé : le barrage fournit 25% de l’énergie du Paraguay, et davantage au Brésil.

Les chutes

Il y a deux manières de rencontrer les chutes. Soit par le Brésil, soit par l’Argentine.

Depuis la ville de Puerto Iguazu, prendre un van à 16 places et le partager avec d’autres touristes. Se rendre au Brésil. Le temps de déplacement est relativement long, attente à la frontière (le chauffeur fait la démarche). On met autant de temps en Argentine, car la route est plus longue.

Marcher et conquérir

Autant au Brésil il pleuvait, c’était samedi, autant le dimanche fut radieux et clair, ensoleillé. Les clichés de samedi peuvent paraître pour le « Noir et Blanc », par contre le dimanche nous avons eu de très beaux arcs-en-ciel.

On arrive. Hall d’accueil, prise des billets, et on entre dans le parc national du Brésil. Nous marcherons quelques centaines de mètres et déjà le bruit des chutes se fait entendre. Comme un bruit de mer sans battement.

En Argentine, on prend au départ un bus régulier à la cadence d’une demi-heure. On met 45 minutes pour attendre l’accueil du parc. Et on entre avec un billet pris au préalable. Dans le parc on se rend à la gare. Un petit train à la voie étroite nous conduit à un point de départ des ponts sur les lacs intermédiaires avant les chutes.

Ainsi découverte sans attente du côté brésilien, longue et lente progression avant les chutes du côté argentin. Au Brésil le plaisir déjà à notre portée, En Argentine, une lente progression pleine de promesses. En tendant l’oreille on perçoit faiblement les chutes.

Une promenade au Brésil nous entraîne à flanc de montagne vers les chutes qui se présentent de face.

Une promenade en Argentine nous fait survoler les nombreux petits cours d’eau qui vont à leur saut. On y croise un cormoran qui fait sécher ses ailes au soleil revenu. Une tortue reprend des calories sur un rocher… La vie est autour de nous. Et l’eau commence à frémir, attirée par le vide.

Nous voyons de face les grands sauts et nous arrivons, au Brésil toujours, devant la bouche du diable. Spectaculaire.

Argentine : nous sommes un peu au dessus du niveau des chutes. Nous voyons l’eau se précipiter sans retenue vers le fond de la faille. Une quinzaine de minutes de marche plus tard et nous sommes à la « bouche ». Nous lui faisons face. Elle absorbe les milliers de mètres cube qui passent. Nous sommes au plus près.

Au Brésil nous sommes aussi au plus près de la bouche. Mais au dessous, à la hauteur de la première retenue d’eau avant la seconde chute.

Impressions

Mêmes impressions à un jour d’intervalle. Magnificence du spectacle, impression de puissance, bruit étourdissant d’une seule note.

Il faut reconnaître aux maçons qui un jour se sont aventurés au dessus de l’eau, une dose certaine de professionnalisme, et aussi d’élan créateur. Installer des plots de soutènement en face du vide et en pleine eau, c’est un tour de force qu’il faut saluer !

Une belle organisation est mise en place tout au long des deux visites. Bus pour les transports, à pieds ensuite dans les chemins surplombant l’eau ou bétonnés à flanc de montagne. Petit train argentin. Et notre équipe s’étant séparée en deux, d’autres aventuriers ont pris le parcours en bateau. Ce fut pour eux un autre souvenir, aussi intense, plus rare, pour découvrir la nature plus intimement.

Le commerce ne perd pas ses droits et inonde le parc en Argentine. Pas d’ambulants au Brésil. Néanmoins, un centre commercial dans chaque pays met à disposition un énorme choix d’articles.

A SUIVRE
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DIMANCHE 14 SEPTEMBRE 2008

Du plqt aux lointans bleutes
Nous quittons la Plata

Longue traversée de la ville depuis la gare routière. Encore la traversée de Bs As. On longe des centaines d’hectares de containers. Puis on passe auprès des bassins désaffectés, ou demeure pour longtemps encore le « Sarmiento ». La course du bus nous montre des gratte ciels déjà hauts couronnés d’échafaudages. Leur ambition est d’aller encore plus haut. Le quartier est immense, en étendue et en hauteur. La course continue et la longue traversée de Bs As semble ne pas prendre fin. Nous filons vers le Nord Ouest. Nous nous arrêterons à San Nicolas.

La campagne déjà nous montre sa monotonie ! C’est plat. La route est droite. Le chauffeur imperturbable semble ne s’émouvoir de rien.

Eduardo et Marta Montangie

La gare routière de San Nicolas, nous la connaissons. Nous nous y sommes arrêtés il y a deux ans lors de la tournée de l’orchestre. Mais cette fois nous reconnaissons Eduardo qui nous accueille.

Eduardo, c’est Montangie, Il fut l’un des conservateurs de la « Casa » San Martin de Boulogne. Il y fut de 2001 à 2003. Il a démissionné de l’Armée et a pris sa retraite dans une petite ville des environs de San Nicolas.

Sa maison est un musée de Boulogne et il confiera : « Boulogne me manque ! ». Ah si seulement un changement dans l’affectation des conservateurs intervenait, il serait, avec Marta, son épouse, le premier a prendre l’avion ! Chez lui, on s’arrête devant ses murs et ses étagères, tout rappelle Boulogne. Jusqu’à l’assiette que nous avions éditée et qui reprend tous les noms des musiciens qui animaient l’orchestre à cette époque. Des noms restés fidèles, et d’autres que la vie, la carrière a appelés ailleurs. Quel bel accueil.

La retraite ? Eduardo ne semble pas la connaître. Il est élu municipal. Et de quoi a-t’il la charge ? Mais de la sécurité ! Que fait(il quand il a le temps ? Mais il va à la pêche car le fleuve Parana est tout proche, large comme une mer intérieure (il fait cinq kilomètres), il autorise toutes les pêches.

Et il préside le cercle historique San Martin… San Nicolas s’honore de compter parmi ses illustres visiteurs le général alors en campagne. « Je suis le Luc Tassart de San Nicolas »…

Un tour en ville de San Nicolas

Avec Eduardo nous ferons la visite de la ville, et par l’extérieur, du complexe sidérurgique énorme de Ramallo qui occupe (je le mets en lettres) quatorze mille employés, dans toutes les spécialités. Une coulée toutes les vingt minutes. La place ne manque pas et l’usine a l’air toute petite dans cette immensité! ! ! Quant au Parana, ses fonds de 36 pieds permettent l’accès aux bateaux de haute mer jusqu’aux quais minéraliers.

La ville est marquée par l’extension démographique due surtout à l’usine. L’urbanisme est comme partout, soumis aux inspirations souvent contradictoires des investisseurs. Et tout est distribuée au hasard : : tours, maisons historiques, maisons anciennes, récentes, constituent un patchwork où se côtoient tous les styles. Mais le plus fort reste à venir. Nous sommes devant la cathédrale San Nicolas, et là, Et là, mais alors là…

San Nicolas agressé

La cathédrale est classique : Un porche surmonté d’un frnton triangulaire, lui-même entre deux tours. Rien d’anormal. Sauf que tout contre, mais vraiment contre la tour à droite s’élève une tour. Pas même un centimètre entre la tour de l’église et la tour d’habitation. Et l’objet, en totale contradiction avec l’architecture sacrée, monte, monte, dans son parement de brique, rouge contre la blancheur de l’édifice qu’il côtoie sans honte. Qui a bien pu faire « ça ». On se met à imaginer ce qu’est une loi d’urbanisme…

La basilique

Elle est bâtie sur une éminence qui surplombe la ville et le Parana. La vue s’étend au loin. De construction récente, elle est actuellement un lieu de pèlerinage, et notre ami chargé de la sécurité attend deux cent mille personnes. Elle abrite une source sacrée. Elle est un lieu de dévotion très fréquenté. Prévue sur un plan classique en forme de croix, elle est pour l’instant d’apparence cubique, surmontée d’un dôme magnifique.

Promenade

La promenade le long du Parana reste un moment extraordinaire. Eduardo nous fait remarquer que la langue de terre en face, quoique déjà lointaine, est en fait une île. Que la rive est bien plus loin. Au loin on voit s’élever des colonnes de fumée. Ce sont les brûlis. Les agriculteurs pensent que le brûlage de la paille apporte la fertilité aux terres. L’horizon est strié de colonnes noires qui se dissipent dans une brume lointaine grisâtre poussée par le vent. Tout le fond du paysage est lourd de cette couleur

Nous irons au restaurant à côté. Au menu empanadas de poisson et un énorme poisson de rivière grillé qui rassasiera les six convives. Nous sommes dans une sorte de guinguette pas loin du fleuve. Le rendez-vous des touristes. Nous sommes encore en morte saison, mis ils vont venir pendant l’hiver, si chaud ici, n’oublions pas que nous sommes au Sud de l’Equateur.

La route de nuit

Pas de couchette, que des « Semi cama », les reservations etaient completes .. La nuit sera inconfortable. Heureusement le car n’est pas à sa capacité maximum, des banquettes sont libres et deux sièges et une astucieuse disposition du corps permettent le repos. Ronronnement monotone du moteur, très peu présent, léger balancement du car. Manœuvres exécutées en souplesse. Les chauffeurs sont des as. Partis à 19 h 40, nous connaîtrons une route toute droite, taillant à travers la campagne plate. Toujours plate. Bosquets, herbes, la vue va au loin (lorsqu’il fait jour). Comme dit un proverbe du Montana… (bien plus au Nord) « Tu peux laisser aller ton chien pendant trois jours, tu le verras toujours ». Pourtant le paysage change et l’horizon n’est plus ce qu’il était : Une barre bleue s’impose de plus en plus. On aperçoit les premiers contreforts des Andes. Tucuman est au terminus au matin, Il est 8 h 20 et Juan-Carlos et Nora nous attendent.

Eux aussi furent les conservateurs du musée San Martin. Et Juan Carlos, violoniste, a composé pour nous. Nous jouons souvent ses œuvres.

Nous sommes dimanche 14. Journée calme ensoleillée, elle nous réservera des moments de redécouverte de la ville.

A SUIVRE .

DOSSIER PHOTOS

LA VISITE AU CENTRE FRANCES

le musee de la Plata a plusieurs riches collections.

L art precolombien est tres represente au museea.de la Plata

On manquerait de murs pour dire tout ce qu on a sur le coeur

JEUDI 11 SEPTEMBRE 2008

Le musée

Le citronnier

Il porte des fruits, il pousse dans une courette triste, à l’arrière d’une maison délabrée, éventrée. Que fait cet arbre ici ?

Il perpétue à sa manière la mémoire de Diana Mariani-Teruggi. L’arbre a été planté dès lors que la maison a été sauvée comme témoin de l’époque de la Dictature des années 70.

L’histoire est simple et tragique à la fois. Sur dénonciation et surtout aveux, deux cents hommes (oui deux cents) en armes se ruent sur une maison dont la façade n’excède pas les 8 mètres. Un coup de mortier traverse la fenêtre de la façade et troue un mur de séparation entre une chambre et une salle à manger. A coté de la façade la porte du garage ne résiste pas et la 2CV camionnette est criblée de balles. Les occupants se cachent comme ils peuvent.

Les hommes en armes sont nombreux, se serrent, se bousculent, on dit même que certains moururent sous les balles de leurs collègues ! Il tirent sur tout ce qui bouge, et les quatre occupants meurent. Parmi eux, Diana se réfugie au fond de la courette, se tourne contre le mur et protège sa petite fille de trois mois. Elle sera assassinée, tirée dans le dos, avec son enfant. Maintenant que la démocratie s’est réinstallée, le souvenir dû aux victimes se perpétue et l’arbre fut planté. Il porte des fleurs et fructifie…

Cette maison nous l’avons visitée. Elle abritait une imprimerie dissimulée derrière un mur sensé constituer le mur mitoyen. Pour pénétrer dans cet abri, un astucieux système fait d’une partie du mur coulissait par l’effet d’une vis sans fin animée par un moteur électrique.

Un livre d’or incite à déposer ses émotions. Mais que dire ?

Le Cercle Francès

Lors de la récente visite de mardi (le 9) il avait été convenu que nous reviendrons au Cercle avec un programme musical. Ce qui vient d’avoir lieu. Les auditeurs venus nombreux, mobilisés par l’excellence de l’organisation des membres et de la présidente du Cercle Francès a produit un bel auditoire. Environ 40 personnes. Un bel exemple de réactivité.

Au programme des chansons du répertoire de Marc Schneider, accompagné au piano par Edgardo : «Spirito Gentil (Donizetti) ; O Sole Mio (di Capua) ; Marta (Von Flotow) ; Fedora Airoso (Giordano) ; Après un Rêve (G. Fauré).

Puis le sonate pour alto en deux mouvements, composée par Frédéric Bara. Le public du Cercle Francès a eu le bonheur de participer à une première. Cette composition toute récente n’a été entendue qu’une seule fois auparavant à Liques. Elle a mis en valeur les qualités de Frédéric, et au delà, celles de l’alto qui a des inflexions humaines.

Le Centro cultural Francès

Nous avons revu Liliana Zitti, et Patricia Nardo. Plaisir retrouvé, malgré les deux ans écoulés de se revoir. Et surtout l’évocation des projets pour les deux ans à venir. Sans se presser mais avec régularité nous y arriverons. Concours de composition pour 2009 et pour l’année 2010, nous envisagerons un moment fort pour le bicentenaire de l’indépendance de l’Argentine. Accessoirement lui rendre quelques services, comme la recherche de livres de Hansi, et lui donner de l’information sur le traitement des déchets, et comment convertir la population à cette évidente nécessité.

Le théâtre

Appelé Coliseo Podesta, il est situé Calle 1O, N° 733 entre 46 et 47… Je vous reparlerai du système des numéros de rues plus tard pour informer les amis qui ne sont pas au courant !

Autrefois, Monsieur Podesta fut un mécène et offrit à sa ville un magnifique théâtre à l’italienne. Il y a donc au moins deux lieux destinés à la culture, le théâtre ultra moderne qui s’est substitué à un ancien qui avait brûlé, bloc de béton aux formes anguleuses, et ce Coliseo charmant. Le nouveau théâtre est géré par la province de Buenos Aires, le Coliseo par la ville.

Théâtre à l’italienne, la scène est surmontée du portrait du mécène. Décor rouge pour les sièges, or pour le reste. Grande fresque au plafond.

Ce soir, Mozart, Haydn, Shubert. On sera enchanté par l’Orchestre du Camara Municipal qui a donné son « 3er. Concierto extraordinario » : Vingt deux cordes 2 cors et 2 hautbois. Un basson rejoindra l’orchestre pour la symphonie N°44 de Haydn. En première partie : « Concerto pour violon, N°5, K219 », soliste Pablo Saravi ; En seconde partie, Haydn, puis « Allegretto (extrait du quintette pour cordes, op 163 . Chef invité, Luis Gorelik.

La pizza libre

Restaurant en face, ouvert, nombreuses tables, service rapide, décors type « Qi Gong » au murs. L’originalité de la formule réside dans l’accès libre à toutes les formes de pizza, par parts d’un huitième. Des serveuses proposent sur un plateau un large choix et passent de table en table. On demande ce qu’on veut « ad libitum ». Pour un prix forfaitaire : 14 Pesos. (3,5O Euros). Boissons en sus. Service 10% à prévoir.

Les chiens… perdus sans collier

Ils errent partout. Ils sont sans maître. Calmes, sans agressivité, ils respectent les humains, lesquels lui rendent le respect. Chacun s’évite. Ils s’installent, dorment dans des endroits invraisemblables. A Bs As nous avons vu une niche faite d’un gros carton, offerte à un locataire « chien de berger » qui dormait sur le tapis du seuil ! A la Boca, un couple de chiens noirs cheminait allégrement, primesautier ! Dans le parc qui accueillir le musée (toujours à Bs As), un chien à l’intelligence aiguisée a trouvé le moyen de faire pivoter les poubelles ; Il a compris le mécanisme, fait tourner la poubelle, qui rejette son contenu. Le chien déchire ensuite le sac plastique. Il ne range rien après le repas !

A SUIVRE

LUNDI 8 SEPTEMBRE 2008

Tout va bien, mais oui. La patience argentine

« Nous partons à 9 h 00 ». La précision a été vite déjouée. Et vers les onze heures nous sommes devant la station d’autobus. Le 129 est le meilleur choix. Il doit nous conduire après une heure de route (en fait 50 minutes) au plus près de l’obélisque. Ce signe immuable de l’unité argentine.

Nous serons à Buenos Aires vers 13 H 00.

Que s’est-il passé ? « Il y a tous les jours une manifestation ». Les gens sont « contre ». .La plupart réclament des augmentations de salaires. Le gouvernement estime que l’inflation n’a pas dépassé les 12% ; Affirmation contredite par tout le Les magasins

Nous entreprenons aussitôt le tour des touristes. Centres commerciaux, ah la rue de Floride… la fabuleuse galerie dans ses murs 1900, à sa verrière qui culmine au dessus à 30, 40 mètres, ou plus haut . On évoque celle de Milan si renommée. La modernisation a touché les échoppes et les marques internationales sont bien présentes. Un étage plus bas, les restaurants se touchent, et nous jetons notre dévolu sur le « Pizza Vecchio ».

Désordres

Au fil de la rue, les magasins sont plus traditionnels et on ira du « présentation bien ordonnée » au « foutoir » les plus débridé. Reprenons, tout dépend du quartier. La décoration est toujours présente. Nous nous dirigeons vers le quartier San Telmo, Nous entrerons dans « le marché ». Etonnement ! Celui-ci est accessible par une entrée anodine, et soudain, à l’intérieur de « quadra », un immense espace s’ouvre. Ca sent bon les légumes frais. Mais sur la périphérie de ce domaine, il y a les échoppes de textiles, de chapeaux…

Chapeau !

Dans ne aile en entrant, voici la boutique de chapeaux. Bernard fera son choix. Il en trouve un qui lui sied à merveille. « dernier étage de sa coquetterie » (pour reprendre un extrait d’une chanson fantaisiste… ) il le gardera. Une bonne marque en feutre de lama, spécialisée dans cet art « desde 1891 ».

Le bric à brac continue

La promenade continue : un bric à brac d’antiquités, posées pèle mêle dans l’ordre de leur arrivée. L’œil a du mal à saisir et à individualiser un objet précis ! On passe d’une idée à l’autre… Et en front d’allée, le plus beau désordre imaginable. Des tas de cadres, de gravures, de livres. Sur un mètre de haut. Mais comment dénicher un article, vraiment hypothétique, sauf à bouleverser la pile ? Tâche qu’on imagine immense et qu’on osera pas entreprendre.

Le café historique

Déjà il est temps de partir. La journée va vers son crépuscule. Ici on a l’heure vraie et la nuit tombe à 19 h 00. On s’arrêtera au café historique Dorrego. Il apparaît comme La cathédrale

Elle se trouve à quelque pas de la Casa Rosada, siège du gouvernement. Il y a toujours les barricades, du costaud. Certaines sont déformées, la plupart sont rouillées. Mais elles gardent leur potentiel défensif.

La cathédrale a son fronton remis au propre. Il y a deux ans on observait des traces de jets d’encre. Tout est nettoyé. On assiste au départ de la garde. Elle quitte le péristyle en ordre. Grand uniforme des grenadiers. A l’intérieur une artiste est occupée à restaurer une mosaïque. Travail long et minutieux.

Et voici la chapelle qui abrite la tombe du Général San Martin. Au sommet du mausolée un marbre évoque une tombe. Mais c’est dans le corps du monument qu’est installé le cercueil du général. On me fait remarquer que cercueil est placé incliné, comme une invitation à son hôte d’avoir à se relever ! Un visiteur me Paella le soir

C’est prévu, il est 21 h 00 et nous sommes attendus chez le papa de Gabriel. Toute le famille est là et nous accueille. Comme dans toutes les maisons que nous avons visitées depuis notre début de séjour, la pièce la plus grande qui permet de recevoir se trouve au bout du jardin.

Repas convivial et nous apprécions à la fois le mets, et les vins qui l’accompagne. Un cabernet « Malbec », et surtout un excellent vin blanc « frisant ». Quand je pense qu’il y en a certains qui ne boiront que de l’eau…

Puis retour dans la maison pour déguster un « Chandon », le champagne argentin. Il fait partie de cette ligne de chamqagnes qui se trouvent susr les rayonnages. Il y a les Chandon, les Montchenot… les Mumm. D’autres aussi. En tant qu’ancien Champenois j’évoque le temps< où c’était une déchéance que de « faire comme Mercier » qui « bradait » l’appellation ! Le Chandon se tient bien. Il est spécifique à son origine. La comparaison est difficile. Excellent. Il peut être fier de son origine des vignobles de Mendoza, là bas, tout près des premiers coteaux à l’abri des Andes. Une information qui me revient : pour les vins de table, les vinificateurs importent les raisins et les pressent dans la région de Bs As. Un petit calcul rapide permet de penser qu’on gagne sur le transport…

MERCREDI 10 SEPTEMBRE 2008

Pas de train
La Boca, toujours couleurs Le train ? Vous n’y pensez pas !

Nous allions prendre le train… C’est sans compter sur l’obstination de Lola. Elle estime que nous serions en danger, qu’il y a des voleurs, et des violents qui nous prendraient tout. Quelle renommée pour les trains argentins. Bravo ! Lola n’a JAMAIS pris le train. En observant les voyageurs qui montant dans une voiture de la rame à l’arrêt à City Bel, on constate que ce sont des gens « comme vous et moi ». ais vboilà Ce sera le bus
Le 129 arrive dans un temps record et nos tickets en main, nous sommes acceptés ! Une heure plus tard nous retrouvons l’activité bruyante de la cité. Un petit tour à la Boca et pique nique sur une série de marches. On retrouve ce quartier fait de bric et de broc, multicolore qui vibre sous les accents du tango. Parfois avec exagération. Tel cet établissement qui tonitrue par baffles interposées. Comme partout, le laxisme règne : On retire les parasols mais on laisse à terre les bases en béton. Un sac devant et on ne voit pas à ses pieds, une invitation à regarder « là bas » et c’est la chute. Rien dans l’immédiat, mais un traumatisme au genou d’Agnès qui s’en plaindra durant toute la
journée.

la nature

Le bassin en eau dormante pue la pourriture. Les miasmes offusquent notre odorat ! Quelques déchets flottent. L’eau est noire, presque sirupeuse. Bain de bactéries. Passons. Le vent balaie tout ça. Le matériel portuaire est laissé à l’abandon. Fers rouillés, carreaux absents. On sait cependant que le port moderne en eau profonde se situe plus loin vers l’Atlantique. A travers cette observation on peut supposer que les forces économiques ontr encore à choisir entre l’essentiel et l’accessoire ! Les rues sont alternativement macadamisées, pavées, avec des différences de niveau. La place où nous sommes doit être sur pilotis. Elle vibre à chaque passage d’un ensemble lourd et il en passe des camions et des semis.

Au fil des rues

Nous sommes abordés par des rabatteurs. Chacun a un petit papier à nous donner. Entrez ici ! arrêtez-vous là. Nombreuses sollicitations. Une galerie commerciale nous tente. Tout y est, textiles, articles de fantaisie… Comme un automate, un couple danse, qu’il y ait du public, comme ce petit groupe de jeunes enfants, ou… personne. Au passage nous nous faisons photographier, Bernard et moi, avec un « Maradona » plus vrai que son modèle (10 Pesos chacun).

Courrier privé

Nous découvrons des cartes Postales, dont des reproductions de Guy Segui, le peintre argentin qui a fait une fresque sur la rue Thiers à Boulogne. Comme je pense à mes amis je prends aussi deux timbres. Ce sont des « DHL ». Peut-on, lorsqu’elles sont écrites, jeter les cartes dans une boite quelconque ? Non, un imprimé qui m’est remis donne l’emplacement de l’unique boite aux lettres de la compagnie. Une par ville. Si c’est ça la privatisation, on aura du souci à se faire pour envoyer nos cartes (mais dans quel pays ?). Et j’ignore le sort réservé aux courriers exogènes : le timbre « A » dans la boite ‘B » : « Comment ça marche ? ».

Café Tortoni

L’institution est toujours là, depuis 1848 ; Toujours aussi vivante et fréquentée. Le soir on y fait Tango. Le jour, la très grande salle en front de rue est dans ses bois exotiques, sombres, éclairée par des lampes Tiffani ou des plafonniers. Les garçons en tenue sont efficaces et serviables. Une manifestation passe dans la rue. La routine quoi ! Puis c’est le moment de revenir à la Plata. Un bus aussitôt.

Le soir

Nous sommes chez les parents d’Ignacio. Moment agréable, conversations autour de la table familiale très agrandie. Et Natalia, Ignacio au violon, Gabriel à la contrebasse, Santiago au bandonéon, et Edgardo au piano nous offrent trois tangos géniaux. No us puisons vraiment aux sources.

A SUIVRE