Les nuits féériques d’Aix en Issart (2)

Au programme figurait « la messe des pêcheurs de Villerville ». Une messe écrite en 1880 par Gabriel Fauré et André Messager pendant un séjour chez des amis mélomanes (les Clercs)… à Villerville. Villerville ; le comité des pêcheurs avait besoin de fonds, et la messe composée dans un élan généreux, lorsqu’elle fut interprêtée, rapporta 560 francs de l’époque. Et voici, dans l’église d’Aix en Issart, la chorale « Chanter Happy » dirigée par Marie-Catherine Honvault soutenue par l’orchestre Opal Sinfonietta.

Ce nouveau programme élaboré par le Directeur Musical de l’Orchestre, Bernard Schneider, attira un public nombreux.
La présentation des oeuvres, comme à l’accoutumée, fut faite par Fernand Damotte qui fit profiter des avis éclairés de frédéric Bara..

Il y eut d’autres moments forts, illustrés par tout l’art des solistes. Ainsi Germain Bonnard joua « le concerto N°1 (la tempête)’ de Vivaldi, pour flûte et orchestre, Marc Schneider avait pris, pour l’occasion, la baguette..

Et Frédéric Barra fit découvrir Carl Stamitz, contemporain de Mozart, dans des extraits du concerto pour alto.

L’originalité du concert d’Aix en Issart, c’est d’être découpé en trois séquences espacées d’une vintaine de minutes ; juste le temps pour le public de se renouveler. Les uns venant de la place où la fête se poursuivait, les autres quitant l’église et y allant !

Le deuxième concert permit à Marc Schneider, ténor, d’interprêter « Caro Mio Ben » de Giordano, sous la direction de Germain Bonnard, puis « Martha » de Von Flotow.

Brigitte Devrière, soprano, lança les accents déchirants du « Sposa son Dispressata, »de Vivaldi et Marie-Catherine Honvault, soprano, chanta l’air de « Rinaldo » de Haëndel.

Il y eut ensuite le troisième concert, qui a repris les titres précédents. On était proche de minuit. L’intérêt ne faiblit pas. Le public resta fidèle.

Les commentaires sont fermés.