LUNDI 8 SEPTEMBRE 2008

Ou on apprend la patience…

La patience argentine

« Nous partons à 9 h 00 ». La précision a été vite déjouée. Et vers les onze heures nous sommes devant la station d’autobus. Le 129 est le meilleur choix. Il doit nous conduire après une heure de route (en fait 50 minutes) au plus près de l’obélisque. Ce signe immuable de l’unité argentine.

Nous serons à Buenos Aires vers 13 H 00. Que s’est-il passé ? « Il y a tous les jours une manifestation ». Les gens sont « contre ». .La plupart réclament des augmentations de salaires. Le gouvernement estime que l’inflation n’a pas dépassé les 12% ; Affirmation contredite par tout le Manif…

Donc ce lundi, l’autoroute, quelque part en amont, a été coupée par une manifestation. Nos bus 129 ont largement tardé, et au fil des quarts d’heure qui s’enroulaient la file d’attente s’allongeait. Jusqu’au moment où enfin arrive « notre « bus ! Las ! Ignacio, (heureusement qu’il est du pays), nous fait savoir, alors que déjà nous entrions, que le chauffeur exigeait des jetons représentatifs du paiement de la course. Son bus fait partie d’une compagnie de transports distincte de celle que nous avions choisie. Retour sur le trottoir, et nouvelle attente.

Vers les 13 H 00 nous étions dans le vacarme, le brouhaha, l’agitation, le tumulte, les décibels … de Buenos Aires, BS AS pour les initiés.

Les magasins

Nous entreprenons aussitôt le tour des touristes. Centres commerciaux, ah la rue de Floride… la fabuleuse galerie dans ses murs 1900, à sa verrière qui culmine au dessus à 30, 40 mètres, ou plus haut . On évoque celle de Milan si renommée. La modernisation a touché les échoppes et les marques internationales sont bien présentes. Un étage plus bas, les restaurants se touchent, et nous jetons notre dévolu sur le « Pizza Vecchio ».

Désordres

Au fil de la rue, les magasins sont plus traditionnels et on ira du « présentation bien ordonnée » au « foutoir » les plus débridé. Reprenons, tout dépend du quartier. La décoration est toujours présente. Nous nous dirigeons vers le quartier San Telmo, Nous entrerons dans « le marché ». Etonnement ! Celui-ci est accessible par une entrée anodine, et soudain, à l’intérieur de « quadra », un immense espace s’ouvre. Ca sent bon les légumes frais. Mais sur la périphérie de ce domaine, il y a les échoppes de textiles, de chapeaux…

Chapeau !

Dans ne aile en entrant, voici la boutique de chapeaux. Bernard fera son choix. Il en trouve un qui lui sied à merveille. « dernier étage de sa coquetterie » (pour reprendre un extrait d’une chanson fantaisiste… ) il le gardera. Une bonne marque en feutre de lama, spécialisée dans cet art « desde 1891 ».

Le bric à brac continue

La promenade continue : un bric à brac d’antiquités, posées pèle mêle dans l’ordre de leur arrivée. L’œil a du mal à saisir et à individualiser un objet précis ! On passe d’une idée à l’autre… Et en front d’allée, le plus beau désordre imaginable. Des tas de cadres, de gravures, de livres. Sur un mètre de haut. Mais comment dénicher un article, vraiment hypothétique, sauf à bouleverser la pile ? Tâche qu’on imagine immense et qu’on osera pas entreprendre.

Le café historique

Déjà il est temps de partir. La journée va vers son crépuscule. Ici on a l’heure vraie et la nuit tombe à 19 h 00. On s’arrêtera au café historique Dorrego. Il apparaît comme La cathédrale

Elle se trouve à quelque pas de la Casa Rosada, siège du gouvernement. Il y a toujours les barricades, du costaud. Certaines sont déformées, la plupart sont rouillées. Mais elles gardent leur potentiel défensif.

La cathédrale a son fronton remis au propre. Il y a deux ans on observait des traces de jets d’encre. Tout est nettoyé. On assiste au départ de la garde. Elle quitte le péristyle en ordre. Grand uniforme des grenadiers. A l’intérieur une artiste est occupée à restaurer une mosaïque. Travail long et minutieux.

San Martin

Et voici la chapelle qui abrite la tombe du Général San Martin. Au sommet du mausolée un marbre évoque une tombe. Mais c’est dans le corps du monument qu’est installé le cercueil du général. On me fait remarquer que cercueil est placé incliné, comme une invitation à son hôte d’avoir à se relever ! Un visiteur me Paella le soir

C’est prévu, il est 21 h 00 et nous sommes attendus chez le papa de Gabriel. Toute le famille est là et nous accueille. Comme dans toutes les maisons que nous avons visitées depuis notre début de séjour, la pièce la plus grande qui permet de recevoir se trouve au bout du jardin.

Repas convivial et nous apprécions à la fois le mets, et les vins qui l’accompagne. Un cabernet « Malbec », et surtout un excellent vin blanc « frisant ». Quand je pense qu’il y en a certains qui ne boiront que de l’eau…

Champagne
Puis retour dans la maison pour déguster un « Chandon », le champagne argentin. Il fait partie de cette ligne de chamqagnes qui se trouvent susr les rayonnages. Il y a les Chandon, les Montchenot… les Mumm. D’autres aussi. En tant qu’ancien Champenois j’évoque le temps< où c’était une déchéance que de « faire comme Mercier » qui « bradait » l’appellation ! Le Chandon se tient bien. Il est spécifique à son origine. La comparaison est difficile. Excellent. Il peut être fier de son origine des vignobles de Mendoza, là bas, tout près des premiers coteaux à l’abri des Andes. Une information qui me revient : pour les vins de table, les vinificateurs importent les raisins et les pressent dans la région de Bs As. Un petit calcul rapide permet de penser qu’on gagne sur le transport… A demain…