Jean Baptiste Mores écrit de Singapour

Parti pour quelques mois ou quelques années à Singapour, voici le premier message reçu de Jean Baptiste Hautboïste et Ingénieur Naval
Si vous voulez lui répondre je vous envoie l’adresse. —–Message d’origine—–
De : Jb
Envoyé : dimanche 19 août 2007 15:52
À : bernard.schneider
Objet : RE: RE : opal planning

Salut,
Quelques news en vrac de Singapour.

Après 13h00 de vol où tu te fais chouchouter par les hôtesses d’Air France (enfin les autres y trouvaient ça normal vu qu’ils disaient jamais merci. Enfin moi c’était la première fois que je voyageais en Classe Affaires), les réjouissances commencent. Comment expliquer au douanier que t’as pas de visa, que te sais pas combien de temps te restes ni où tu bosses ? Enfin en prenant son air bêbête (ça je sais bien faire) j’ai obtenu un sursis de 6 mois pour le billet retour.

Le premier truc qui frappe ici c’est la chaleur. C’est assez simple ça tourne tout le temps autour des 35°C, de jour comme de nuit et c’est pas mal humide.
Tout est climatisé donc on passe constamment de 15°C à 35°C. Tu sues pendant 5mins quand tu sors puis tu te les gèles pendant 5mins (vu que ta chemise trempée te colle à la peau) quand tu dois traverser un centre commercial (et t’es obligé de traverser un centre commercial vu qu’il y en a partout), puis tu ressues pendant 5mins en ressortant. Et ainsi de suite toute la journée. Bon yen a qui paye pour aller au Hammam, ici tu fais du Hammam en permanence.

Le luxe et l’armée de domestiques de l’hôtel m’ayant vite saoulé, j’ai déménagé dans un appart. Ça reste luxueux mais je ne dois plus me battre pour porter mon sac (vu qu’il fallait se battre en Anglais j’avais vite abandonné).
Ça a été beaucoup moins drôle quand il a fallu avancer la note de l’hôtel. J’ai bien essayé de faire celui qui comprenait pas mais ça a pas marché. Il a fallu aligner les 11 000 dollars singapouriens.

Le boulot est plutôt pas mal. Il s’agit de transformer un tanker de 18ans en une barge flottante qui sera amarrée 15ans au large (150km) des côtes du Congo par 1400m d’eau. Elle pompera, stockera le pétrole et commencera à le transformer en attendant que des pétroliers viennent la décharger. Le truc c’est qu’elle va devoir forer les puits en même temps qu’elle produit et ça, ça s’est jamais fait. D’habitude ils forent avant et ils produisent après. Comme c’est une première mondiale on patauge un peu.
Je suis chargé notamment de la mise en route du chantier et de l’interface entre le bureau d’étude et le chantier. En gros je dois résoudre les problèmes de tout le monde. Vu que tout se passe en Anglais, je ne règle pas grand-chose mais tout le monde à l’air content.

Mon chef est Canadien anglophone et je dois comprendre à peu près 5% de ce qu’il raconte. C’est con vu que c’est lui qui me donne du boulot. Enfin lui a l’air de me comprendre donc je le laisse parler 5mins, je lui résume ce que j’ai compris, il reparle 5mins vu qu’apparemment je dois être à côté de la plaque et j’essaye de recoller les morceaux comme ça par petits bouts. Quand j’ai à peu près compris, je lui demande de me confirmer par mail. Ca promet…. En + il est à moitié sourd vu qu’il a 2 prothèses auditives qu’il branche pas quand il veut bosser tranquille.

Je bosse dans un « open-space » de 200 personnes. C’est assez bruyant mais vu que ça parle en anglais ça me gène pas beaucoup. Quand j’en ai marre de les entendre je vais me promener sur le chantier. C’est immense (16 000 ouvriers sur 35 ha). Même si les Chinois et les Indiens sont pas bien grands c’est assez impressionnant.

Au niveau du temps donc c’est très simple. Il fait toujours 35°C de jour comme de nuit. Et soit il pleut, soit il va pleuvoir. On a en moyenne 2 orages par jour, 1 vers midi et 1 autre qui se balade dans la journée. Et quand y drache, y drache !!! ça m’étonne pas que les Anglais s’y plaisaient ici.
Ne surtout pas tenter de braver la pluie (je sais j’ai essayé). T’as pas fait 10m que t’es rincé. Ce qui a bien fait rire tout le monde.

La bouffe. C’est un des côtés rigolos d’ici. Tu sais jamais ce que tu manges. Et des fois mêmes après tu sais toujours pas. Et même si tu demandes c’est pas gagné. La moitié des ingrédients qu’ils te citent ne se trouvent dans aucun dictionnaire (même quand c’est écrit sur le menu c’est indéchiffrable). Au début j’essayais de faire mon malin et de dire le nom des plats mais je suis revenu à la méthode classique de montrer du doigt ou de demander comme le mec qui était devant en espérant que ça ressemble à quelque chose. Tu peux bouffer vraiment de tout et surtout du n’importe quoi. Et comme la chaîne du froid ils connaissent pas, ça donne de savants mélanges. Déjà que la bouffe asiatique j’étais assez méfiant mais en plus des asiatiques qui ont été colonisé par les Anglais……
Enfin heureusement qu’il y a la bouffe des Malaisiens et des Indiens où là c’est plutôt pas mal. Sinon ce qui est bien c’est qu’on mange pour rien.
Un détail, j’ai pas core croisé de chiens. Est-ce parce qu’ils les mangent ?

Le shopping c’est l’activité principale (et la seule en fait) des Singapouriens (ou alors c’est parce ce que les galeries sont climatisées ou pour se protéger de la pluie). J’ai compté 43 centres commerciaux rien que sur l’avenue principale. Les prix affichés sont les mêmes qu’en France sauf que le dollar Singapourien vaut la moitié de l’euro.

Au niveau de la population, les gens sont assez sympas à part qu’ils prononcent l’Anglais bizarrement. Les filles ici sont super bien foutues. On a l’impression de se promener dans un magazine. Mais bon s’il faut manger ce qu’ils bouffent pour en arriver là…

Pour les mauvaises langues je tiens à préciser que je n’ai (quasiment) pas bu de bières depuis que je suis là et je me porte très bien. Ils produisent une sorte de Stella Artois locale, la Tiger Beer, mais c’est vraiment pas terrible. Et puis l’alcool est hors de prix.

Bon allez je m’arrête là sinon je n’aurai plus rien à raconter la prochaine fois.
@+

jb

le Bonheur

Le Bonheur : la nouvelle recette

(peut resservir à d’autres occasions)

Tournée Musicale de quelques jours (de la Manche au Danube),

Bonne Musique (Française et Argentine)

Quatre Concerts (Törökszentmiklos, Szolnok, Budapest, Eger)

Orchestre (Opal Sinfonietta),

Un Compositeur (Juan Carlos Grupalli),

Deux Merveilleux Solistes (Guillaume Barli et Gabriela Ungureanu),

Accompagnants gais et disponibles,

Organisation parfaite et sans faille (Conseil Général du Pas de Calais M. Yvan Offroy, Région de Szolnok, Orchestre Symphonique de Szolnok MM. Imre Patkos et Joseph Bali, les interprètes : Suzanna Gerendof, Istvan Bali, Hajna Farago, les conducteurs de bus : Adréano, David),

Peuple, Pays, Région à découvrir (la Hongrie et la Région de Szolnok)

Soleil, Bains (Hôtels, buffets, feux d’artifice, …)

Rires, Pleurs, Angoisses, Sourires, Joie, Amitié….

Que cette Tournée fut belle et réussie !

Merci à tous,

Merci pour votre talent, votre patience, votre présence et votre soutien,

Et si Dieu le veut (il le veut !) : à Bientôt,

Bernard Schneider

Vendredi 24 août 2007

Donc… ce jour là c’est celui du départ… Vendredi 24 août 200

Le voyage dans l’euphor int !

Donc ce jour là c’est celui du départ. Les valises sont bouclées et parfois depuis la veille. Certains ont fait le même travail en une demie heure. Bref, tout le monde était sur le tarmac… trottoir à l’heure dite. Le bus arrive, dix heures heure du départ. Aujourd’hui nous aurons 560 km à parcourir. Facile semble-t-il…

Mais c’est sans compter sur l’aléatoire. La route est pleine de surprises. Qu’on en juge :

Rétro, trop ! Euros, peu !

Tout avait commencé mercredi : La guigne ? Peut être : nous sommes à Budapest ce mercredi. Beau tour en ville. Nous avons eu droit à des vues imprenables sur les faubourgs. Nous avons dû éviter les ponts au plafond bas. Puis dans une file dans une avenue, un bus – anglais je le précise – qui propose une tournée sur impériale pour ne rien perdre du paysage urbain, tente un dépassement par la droite. Au ralenti il écorne l’arrière du bus 28. Vitre écaillée, trace sur la tôle. Constat, retard. Le restaurant attendra un peu.

Les jours passent et tout va bien, et voici le vendredi qui s’ouvre. Sous une véritable vague de froid… Pensez, il fait 33° c. contre les 39° c de la veille. Nous sommes vernis n’est-ce pas.

La route est sèche, la visibilité bonne, et en poste quelque part sur le ruban, un contrôle de police. Le bus 28 est prié de s’arrêter. Dialogue délicat et brusque duquel il résulte qu’il aurait dépassé la vitesse limite de 70 km/h. « Que tout le monde connaît » sauf que les illettrés comme nous ne peuvent décoder, car il n’y a pas de balises. Il est accusé d’avoir roulé à 92 km/h. Beaucoup trop. Evidemment, Comme dit plus haut on cherche encore les balises. Il semble résulter des discussions qu’il faudrait aller au poste, payer une amende de 10 000 Forints (l’équivalent est 40 Euros). Bernard a le souci de bien faire et commence à étaler les billets. Montre quarante Euros cash et que croyez-vous qu’il arriva ? Conte de fées ; Le visage du policier s’éclaire, ses doigts s’emparent de la rançon, et le car 28 repart. Tiens, personne ne nous a laissé de reçu. Ce charmant contrôle a eu lieu après Budapest, sur l’autoroute vers Bratislava.

Tout est bien calculé. Nous avons peu de kilomètres à parcourir, nu tour à l’aéroport de Bratislava pour prendre les deux chauffeurs qui permettront l’étape du lendemain. Un excellent travail de conduite en relais. Tout est bien.

Resto, va piano

Mais….. Nous voici dans la station service, Quelque part en… je ne sais plus où je suis. Je constate que rares sont les aires d’autoroute qui signalent en lettres lumineuses ou par affiches où nous nous trouvons. C’est général. On sait d’où on part, on sait où on arrivera. Le reste ? « S’en fout ». Donc halte quelque part et tout le monde descend. Le café du coin ne sert pas à manger et on montre du doigt le restaurant à côté. Ambiance froide. Tables carrées rangées au cordeau. Chaises assorties, couleur générale dans l’ocre et le bistre. La lumière entre par les vitres latérales, lumière sépulcrale. On n’a pas envie d’y manger. Certains des voyageurs s’y installent cependant. La cuisson d’un steak prendra presque vingt minutes. Ne parlons pas des frites qui demandent encore plus de soins. La halte de 35 minutes a fait l’heure.

D’autres s’installent à l’ombre pour casser la croûte. Et la supérette juste à côté fournit sandwiches et vins, boissons diverses et des paquets de toutes les
couleurs. Tout cela se mange paraît-il ?.Personnellement j’achète un vin rouge, une sorte d’Egri « truc quelque chose ». Je trouve un tire bouchon et j’offre à la ronde quelques centilitres du breuvage qui vient d’un récoltant de… Eger, la ville que nous avions visitée hier. Après avoir goûté le liquide, j’en conclus qu’il a été mis en bouteille une demi-heure avant d’être vinaigre. Bien me direz-vous, c’est peut être la particularité de ce cru ?

Quant au sandwich, sorte de wissh-wash molasson aromatisé à la « salad cream » j’en ai laissé le tiers dans une poubelle.

Anne-Marie m’offre une barre de Mars. Outrageusement sucrée (la barre !) elle nécessite deux aller-retours pour puiser de l’eau de la concession afin de la laisser passer ! (la barre ! je répète).

Et… à l’ombre, adossés au mur de la station-supérette, l’équipe des jeunes, qui n’avait cure de ces petits ennuis, ouvrait sacs et glacières pour y puiser tout ce qu’ils avaient mis de bon pour ce pique nique.

Le bus roule. Je m’interromps.

A suivre !

Il est 14 h 50

Le bus 23 et le bus 28 repartent et passent la frontière, entrent en Autriche. Kontroll ! Un policier, serré dans un uniforme noir, béret de milicien penché sur la tête, arme à la ceinture, entre et demande qu’on montre ses papiers. Le bus 23 passe. Arrive le bus 28. Une autre chanson, le premier contrôlé n’a que son permis de conduire à montrer. La seconde a rangé ses papiers dans le bagage qui est dans la soute. Ouverture de la soute, extraction de la valise, recherche. Enfin on l’a, das papiiiir ! Quant au permis de conduire, sa validité est remise en cause. Il servira cependant à un contrôle informatique.

On repart. Pas d’embûches désormais. Routes plus faciles. Encore un semi qui a éclaté un pneu sur sa remorque. Chance pour le conducteur, l’incident se passe devant une station service. Il y entre derechef.

Plus d’histoire après. On arrive vers 21 h 00 à Wels, à l’hôtel « Dormhotel »

On a battu des record ce jour là : 560 km en presque 11 heures, dont une partie, 38 km en une heure. Pourvu que demain…

A suivre.

On roulera samedi. Petit déjeuner à 7 h 00 et départ à 8 h 00. Les routes et les autoroutes s’élargissent, le trafic camions limité permet une progression plus rapide. On aura quelques haltes, respectées par tous, et on atteindra Boulogne à 23 h 15. Bus à l’arrêt.
Et pourtant on aura pris le temps de conduire Guillaume et Gabriela à la gare TGV de Reims (il faut reconnaître aux autorités locales le mérite d’avoir fait passer l’autoroute tout près du centre ville). Et de faire le détour de l’aller par la sortie Thelus pour débarquer les amis de « la zone sud » qui étaient attendus.

Pas de fin

On n’écrit pas « fin » au bas d’un tel récit. Car maintenant chacun va relire ses notes prises au jour le jour, celui-ci des dessins, cet autre ses photos… Un autre écrira à posteriori. Rencontrera ceux qui sont restés et revivra ses étapes par le récit.

Non ! Le voyage n’est pas fini. Il continue dans les têtes. Il était déjà beau, maintenant il restera merveilleux et émerveillant. Certains tenteront la collision des deux mots : le voyage fut « émerveilleux » !!!!

Et en deux lettres, (PS) le POST SCRIPTUM

Un tel voyage, sur 10 jours, dont quatre de trajet, ne s’improvise pas. Il n’y a eu que des réussites. Chacun a joué son rôle.

Organisation par les deux conseils généraux : Pas-de-Calais et Szolnok
Réceptions
Réservation des hôtels
Qualité des mets
Véritable parcours gastronomique
Discours et leurs traductions
Présentation et traduction des pièces jouées
Gentillesse et serviabilité des traductrices et hôtesses
Générosité des uns et des autres
Ecoute et compréhension
Chansons et violons
Mention particulière pour Istbàn…
Aménagement des périodes de détente et de travail (répétitions)
Les lieux accueillants

Et nous ? On a fait ce que nous savions faire : de la musique
Et nos solistes ont enlevé tout le monde vers les hauteurs. Les musiciens d’Opal Sinfonietta, attentifs et tendus ; les auditeurs, appréciant…

Précisions, compléments

Revoir le paragraphe « samedi 18 août 2007 »

On y trouve une photo sans légende. Elle représente une jeune fille en robe jaune et un cavalier (pas tant que ça) avec un fouet qui enlace… Joséphine ! Que s’est il passé pendant la visite de la ferme équestre ? les cavaliers font une démonstration du maniement du fouet. Il claque en cadence, et on perçoit la force et la violence (éventuelle) du fouet, et la maestria de ceux qui le manie. Et voilà l’épreuve ! Il est évident que la robe jaune a attiré l’œil du cavalier qui est venu chercher Joséphine. Debout, bien droite, inclinant quand même la tête (l’émotion) Joséphine entend le clac du fouet tout près de ses oreilles et doucement, le cavalier enlace de la lanière de cuir le cou ou la taille. Le cavalier reprendra le même exercice avec Héléna.

Plus tard, le président (de l’orchestre, vous voyez qui ?) déclarera aux deux courageuses qu’elles méritent le « Lara Croft » de bronze. Elles ont raté de peu l’argent. Il aurait suffi qu’elles se déclarassent volontaires…

A propos de l’orthographe

Béotiens nous resterons. Nous les analphabètes, illettrés, sourds et muets au Hongrois, nous éprouvons bien des regrets de n’avoir pas su comprendre nos hôtes. Heureusement qu’il y a des pratiquants du Français, de l’Anglais, de l’Allemand.

Alors il n’est pas étonnant d’avoir écrit « e » à la place de « ö » ; les « che » à la place de « sz ».et d’avoir torturé les noms de ville. Rétablissons :
Nous étions à : « Törökszentmiklös »

Hors propos, les cyber espaces ?

La communication par Internet on connaît. C’est cette petite réflexion orgueilleuse qu’on se faisait au départ. Facile non ! « Il y a des postes partout ». Ne pas croire ses fantasmes ! Il y a peu de cyber-espaces. Les hôtels paraissent ignorer ces nouveaux besoins exprimés par leur clientèle. Donc une communication rendue difficile. Le seul remède que je propose est de se munir d’un micro ordi portable avec TOUTES les fonctions d’un gros, nanti de ses fonctions de modem, de ligne téléphonique, que sais-je encore ?
Ainsi notre blog aura connu des retards considérables et la communication « au jour le jour » aura été aléatoire ; je dirai même plus, compromise.
Je me revois promettant un envoi de photos et affirmant : « elles iront plus vite que votre avion ». Las, pas de communication, elles ont été envoyées à notre retour.

J’en rajoute

Internet, communiquer par…

Je suis dans un hôtel international à Barcelone. Quatre ordinateurs à la disposition de la clientèle. Tous inopérants à des degrés divers. Echec.

Je suis en Argentine. Cyber espaces partout. Matériels dépassés et souvent en assez mauvais état. Claviers aux touches effacées. L’inévitable qwarty…pas d’accents. Un peu d’astuce, et ça marche quand même.

Je suis dans deux hôtels (successivement) dans l’Est (c’est récent)… le premier, après avoir gentiment accepté l’accès à un ordi posé sur le sol et le clavier sur les genoux… fait savoir que son usage nous est maintenant retiré ! Le second ne dispose pas d’imprimante et n’est pas relié.

Au retour, grand hôtel de chaîne : le soir, à la réception, c’est possible d’imprimer, l’équipe du matin dit que « it’s not allowed ». Dans le hall, contre quelques piécettes, l’accès à quelque chose (une borne) qui ne dit pas son nom et n’annonce pas à quoi il s’ouvre. C’est peut être une liaison Internet ? La chose est faite seulement pour la lecture.

J’ose une réflexion personnelle : Rappelez-vous du temps qu’il a fallu pour installer la télévision dans les chambres des hôtels… Et le téléphone accessible ? Patience, pour la communication Internet : « ils » y viendront.

—oOo—

JEUDI 23 AOUT 2007

Eger, ville historique Jeudi 23 août 2007

Nous donnerons ce soir un concert à Eger. Ville à presque cent kilomètres de Szolnok, à l’Ouest.

Trente neuf et demi. Ce sont les degrés centigrades ;

Trente neuf demis ensemble, c’est peut être vrai.

Chaleur écrasante, seul lieu frais, la basilique que nos avons visitée deux fois au moins.

Vouloir tout voir

Le château était à voir. Quelques courageux se sont risqués à l’ascension.

Quelques découvertes. Des rues piétonnes qui dégagent bien l’espace. Des cyclistes qui passent encore une fois sur les trottoirs. Des terrasses de café un peu partout. Une halle qui reste vaillante et attend les clients. Une « mamie quatre pommes », vêtue de noir, fichu sur la tête, attend le chaland avec des douze pommes tombées de son arbre. D’autres étalages plus richement dotés ne travaillent pas mieux. Sur les arrières, au bord de fonctionner rouges, les moteurs des climatiseurs rament pour apporter les frigories demandées Dans un autre lieu, voici un chocolatier qui affiche ses trophées et récompenses et ses travaux en chocolat et pâte d’amande. Les commerces qui ferment prématurément, A 17 h 00 ou 18 h 00. Pas d’achats, c’est dommage. Les bazars ferment plus tard, mais ramener Shiva, un éléphant, un lion en pierre de savon, c’est typique !

Le concert

Indispensable répétition ensuite, puis l’heure vient. Nous sommes installés dans une belle et grande maison. Un palais placé juste en face de la basilique. Ce bâtiment aurait dû abriter une université. Mais les Hongrois, peu libres, tenus par les Autrichiens, virent refuser l’ouverture de cette université. « Une seule à Budapest suffit ! »

La salle réservée est belle, bien proportionnée, dans des tons gris perle.

Il fait chaud ! Ici le climat continental n’a pas produit ce qu’on connaît en Espagne. Pas de pause à midi jusque cinq heures. Commerces ouverts, et surtout on aurait aimé que le concert commence seulement vers 22 h 00. A 20 h 00, il faisait encore très chaud, et les doigts glissaient sur les cordes…

Nous avons joué devant une assistance de deux cents personnes environ. Discussion sur le nombre. Différence entre le chiffre donné par les organisateurs et par… qui donc ?

La bonne place

On me fait asseoir juste devant le piano. Heureusement que j’ai entendu Gabriela la veille à Budapest. Le soir d’Eger je fus submergé par le piano qui me masquait l’orchestre.
Un superbe buffet nous est offert ensuite et nous rentrons.

A suivre

MERCREDI 22 AOUT 2007

Quand l’imagination va plus vite… Mercredi 22 août 2007

Où il faut relire et ne pas céder à une impression première

Cet aphorisme, qui ne relève pas de la sagesse bantoue, témoigne de la surprise que nous avons eue. Lorsqu’on lit sur le programme que le lieu du concert aura lieu «à la salle de marbre de la radio bulgare», cela ne témoigne pas d’un enregistrement ou d’une quelconque retransmission « en direct ».

La salle marmoréenne

La salle de marbre est assez simple. Mais avant d’y entrer on doit traverser des cours et un long corridor qui ouvre à angle droit sur un imposant escalier avec un large tapis rouge. On remarque qu’on est dans de beaux bâtiments anciens. Il faut s’arrêter pour voir surtout les parties qui précèdent la salle. Les boiseries, les portes plein bois et rehauts de dorures, serrures et poignées en bronze, plafond à caisson. Plancher en « point de Hongrie »… qui craque. Le bâtiment a eu son heure de gloire

On pousse une lourde porte et on entre dans la salle. Changement de décor. Plafond haut et murs gris, le marbre ! Pas de décoration. Plancher de bois, chaises rembourrées de bel aspect « de salon » en couleur «vieux rose» un peu passée, elles sont belles et confortables. Les places réservées aux musiciens sont nettement plus rudes et « passer deux heures assis là dessus nous a mis à l’épreuve » commentera une des musiciennes.

Où sont les micros ?

Edmond me fait remarquer que pour un enregistrement c’est plutôt rien ! Changera-t-on de salle après la répétition ? Un rapide examen des lieux nous convainc que nous sommes bien dans la salle du concert. Le piano est là. Il ne bougera pas. Il n’y a rien pour enregistrer. La salle offre 15O places et il y aura au moment du concert une centaine d’auditeurs.

On apprendra après qu’il y a eu un petit désaccord sur les attentes des uns et les possibilités des autres. Et qu’on rejouera l’affaire le lendemain (donc jeudi 23 à Eger à 20 h 00. rises de vues et gravure d’un DVD).

Le concert

Oui, on a fait fort. Un orchestre tendu depuis le matin, et même depuis la veille. Les accords entre piano – Gabriela – et l’orchestre demandaient certainement des mises au point. Et tout le monde était sur les dents. Notamment Gabriela, très exigeante, c’est normal, mais tendue elle aussi. Une preuve d’amitié qu’elle a donnée à tous, car « son exigence de qualité c’est aussi une marque de respect et de sincérité » a écrit Bernard quelques jours plus tard. Un enjeu donc. Un défi tenu et réussi au soir de mercredi, et jeudi encore (cet article écrit au soir de l’événement, est publié six jours après. et repris encore !).

A Szolnok, la veille (mardi) nous avions eu deux répétitions. Une le matin, difficile comme dit, qui a été interrompue car tout le monde devait assister à la réunion plénière des autorités des deux conseils généraux. Cette diversion a été bénéfique car on aurait rien pu tirer de cette première rencontre si elle s’était prolongée. L’après-midi fut plus sereine et le groupe progressa nettement.

Le matin du jeudi encore, la tension dans le groupe était perceptible. Le voyage (à peu près deux heures) avait éprouvé tout le monde. De surcroît nous avions dû supporter des détours imposés par la hauteur insuffisante des ponts. Notre bus y aurait laissé son toit ! Ce fut une longue et lente errance dans les faubourgs pour contourner les obstacles. Une petite heure de bus en plus ! Visite écourtée, On a pris le temps de gravir (en bus) une colline qui surplombe la ville et le Danube. Belle vue offerte par cette grande ville à nos pieds, avec cette douce courbe du fleuve. Comme le dit notre accompagnateur : « on vous amène ici pour vous montrer l’ensemble et vous donner envie de revenir ». Message reçu et désirs naissants, c’est certain. Retour en ville pour un restaurant efficace avec ce « je ne sais quoi » qui vient de la cuicine locale.,
Répétition vers 16 h OO et enfin le concert de 19 h 30.

Eblouissant

Comment fait-on pour que soudain soixante et une personnes s’unissent dans un ensemble symphonique ? Et donnent la réplique, s’assemblent, se fondent, dialoguent, dans le temps juste ? Mystère des groupes. Somme de travail individuel qui s’affirme dans un ensemble. Peut-être qu’il n’y a pas de mystère. Comme le disait Joseph Bali, le chef d’orchestre de l’ensemble symphonique de Szolnok : « que du travail encore et encore ». Le rédacteur peut l’affirmer : le groupe n’a pas vécu un voyage d’agrément, malgré les plages de repos bien ménagées par les organisateurs. La musique et ses exigences était bien présente dans tous les esprits.

Ainsi au soir de mercredi (22 août 2007), dans la salle de marbre, le public a assisté à cette alchimie où soudain tout trouve sa place. Gabriela Ungureanu éblouissante d’énergie, de sensibilité, de fluidité, de… de… Les mots manquent. Saint-Saëns honoré comme il se doit, et restitué dans son essence même. Le concerto pour piano et orchestre, opus 22 N°2, est considéré comme l’un des plus aboutis du maître. « Lyrisme poignant et concentré « dit un commentaire, qui ajoute : « pugnacité étonnante dans la virtuosité et la maîtrise instrumentale ». Une composition spécialement écrite pour le grand pianiste Anton Rubinstein. Gabriela Ungureanu qui a joué ce mercredi cette œuvre mérite plus que l’admiration, la vénération !

Les Andes

J’ai revu Juan-Carlos Grupalli et je lui ai parlé de ma perception du passage où le violon se noie dans les vents qui tonnent ! ! « C’est bien ça ». Il a voulu faire savoir que du tumulte émergeaient d’autres bonheurs.

La Fantaisie Andine a encore une fois mis en avant les qualités de Guillaume Barli, dans sa virtuosité sans afféterie, respectueux de l’esprit de l’œuvre de Juan-Carlos. Deux mondes qui s’affrontent, le minéral, l’humain. Lutte où masses s’imposent. Triomphe des peuples. Belle composition, forte, et nuancée cependant.

Publics

Amusant à constater, plus la ville est importante, plus la salle est petite. On attend ce soir de jeudi pour vérifier. Nous serons à Eger.

A suivre !

MERCREDI 22 AOUT 2007

Quand l’imagination va plus vite… Mercredi 22 août 2007

Où il faut relire et ne pas céder à une impression première

Cet aphorisme, qui ne relève pas de la sagesse bantoue, témoigne de la surprise que nous avons eue. Lorsqu’on lit sur le programme que le lieu du concert aura lieu «à la salle de marbre de la radio bulgare», cela ne témoigne pas d’un enregistrement ou d’une quelconque retransmission « en direct ».

La salle marmoréenne

La salle de marbre est assez simple. Mais avant d’y entrer on doit traverser des cours et un long corridor qui ouvre à angle droit sur un imposant escalier avec un large tapis rouge. On remarque qu’on est dans de beaux bâtiments anciens. Il faut s’arrêter pour voir surtout les parties qui précèdent la salle. Les boiseries, les portes plein bois et rehauts de dorures, serrures et poignées en bronze, plafond à caisson. Plancher en « point de Hongrie »… qui craque. Le bâtiment a eu son heure de gloire

On pousse une lourde porte et on entre dans la salle. Changement de décor. Plafond haut et murs gris, le marbre ! Pas de décoration. Plancher de bois, chaises rembourrées de bel aspect « de salon » en couleur «vieux rose» un peu passée, elles sont belles et confortables. Les places réservées aux musiciens sont nettement plus rudes et « passer deux heures assis là dessus nous a mis à l’épreuve » commentera une des musiciennes.

Où sont les micros ?

Edmond me fait remarquer que pour un enregistrement c’est plutôt rien ! Changera-t-on de salle après la répétition ? Un rapide examen des lieux nous convainc que nous sommes bien dans la salle du concert. Le piano est là. Il ne bougera pas. Il n’y a rien pour enregistrer. La salle offre 15O places et il y aura au moment du concert une centaine d’auditeurs.

On apprendra après qu’il y a eu un petit désaccord sur les attentes des uns et les possibilités des autres. Et qu’on rejouera l’affaire le lendemain (donc jeudi 23 à Eger à 20 h 00. rises de vues et gravure d’un DVD).

Le concert

Oui, on a fait fort. Un orchestre tendu depuis le matin, et même depuis la veille. Les accords entre piano –Gabriela – et l’orchestre demandaient certainement des mises au point. Et tout le monde était sur les dents. Notamment Gabriela, très exigeante, c’est normal, mais tendue elle aussi. « Je suis connue ici, je ne peux pas mal jouer ! » a-t-elle affirmé. « Plutôt ne pas jouer que d’être mal accompagnée ». Un enjeu donc. Un défi tenu et réussi au soir de mercredi, et jeudi encore (cet article écrit au soir de ‘événement, est publié six jours après..)

A Szolnok, la veille (mardi) nous avions eu deux répétitions. Une le matin, difficile comme dit, qui a été interrompue car tout le monde devait assister à la réunion plénière des autorités des deux conseils généraux. Cette diversion a été bénéfique car on aurait rien pu tirer de cette première rencontre si elle s’était prolongée. L’après-midi fut plus sereine et le groupe progressa nettement.

Le matin du jeudi encore, la tension dans le groupe était perceptible. Le voyage (à peu près deux heures) avait éprouvé tout le monde. De surcroît nous avions dû supporter des détours imposés par la hauteur insuffisante des ponts. Notre bus y aurait laissé son toit ! Ce fut une longue et lente errance dans les faubourgs pour contourner les obstacles. Une petite heure de bus en plus ! Visite écourtée, On a pris le temps de gravir (en bus) une colline qui surplombe la ville et le Danube. Belle vue offerte par cette grande ville à nos pieds, avec cette douce courbe du fleuve. Comme le dit notre accompagnateur : « on vous amène ici pour vous montrer l’ensemble et vous donner envie de revenir ». Message reçu et désirs naissants, c’est certain. Retour en ville pour un restaurant efficace avec ce « je ne sais quoi » qui vient de la cuicine locale.,
Répétition vers 16 h OO et enfin le concert de 19 h 30.

Eblouissant

Comment fait-on pour que soudain soixante et une personnes s’unissent dans un ensemble symphonique ? Et donnent la réplique, s’assemblent, se fondent, dialoguent, dans le temps juste ? Mystère des groupes. Somme de travail individuel qui s’affirme dans un ensemble. Peut-être qu’il n’y a pas de mystère. Comme le disait Joseph Bali, le chef d’orchestre de l’ensemble symphonique de Szolnok : « que du travail encore et encore ». Le rédacteur peut l’affirmer : le groupe n’a pas vécu un voyage d’agrément, malgré les plages de repos bien ménagées par les organisateurs. La musique et ses exigences était bien présente dans tous les esprits.

Ainsi au soir de mercredi (22 août 2007), dans la salle de marbre, le public a assisté à cette alchimie où soudain tout trouve sa place. Gabriela Ungureanu éblouissante d’énergie, de sensibilité, de fluidité, de… de… Les mots manquent. Saint-Saëns honoré comme il se doit, et restitué dans son essence même. Le concerto pour piano et orchestre, opus 22 N°2, est considéré comme l’un des plus aboutis du maître. « Lyrisme poignant et concentré « dit un commentaire, qui ajoute : « pugnacité étonnante dans la virtuosité et la maîtrise instrumentale ». Une composition spécialement écrite pour le grand pianiste Anton Rubinstein. Gabriela Ungureanu qui a joué ce mercredi cette œuvre mérite plus que l’admiration, la vénération !

Les Andes

J’ai revu Juan-Carlos Grupalli et je lui ai parlé de ma perception du passage où le violon se noie dans les vents qui tonnent ! ! « C’est bien ça ». Il a voulu faire savoir que du tumulte émergeaient d’autres bonheurs.

La Fantaisie Andine a encore une fois mis en avant les qualités de Guillaume Barli, dans sa virtuosité sans afféterie, respectueux de l’esprit de l’œuvre de Juan-Carlos. Deux mondes qui s’affrontent, le minéral, l’humain. Lutte où masses s’imposent. Triomphe des peuples. Belle composition, forte, et nuancée cependant.

Publics

Amusant à constater, plus la ville est importante, plus la salle est petite. On attend ce soir de jeudi pour vérifier. Nous serons à Eger.

A suivre !

Un fouet pour le Directeur Musical

le 20 août, jour de la Saint-Bernanrd, l’Orchestre se cotisa pour offrir au Chef d’Orchestre Bernard Schneider un fouet digne des cavaliers Hongrois !

Cet évènement excita l’imagination du Président fernand Damotte qui se mit à rêver aux prochaines prestations de l’Orchestre, Le Chef debout dans la chaire, un fouet à la main ….

coucou de Hongrie

mail reçu aujourd’hui de Hajni FARAGO, interprête—– Original Message —–
From: « FaragĂł Hajnalka »
To:
Sent: Monday, August 27, 2007 10:22 AM
Subject: Coucou de Hongrie

> Monsieur le President,

C’est avec un enorme plaisir que j’ai fait la connaissance de votre orchestre ainsi que de tous ses membres, si talentueux, dynamiques et gais ! C’etait un honneur d’avoir pu vous accompagner et d’assister a votre succes partout ou vous vous etes produits !

J’espere que nous avons pu vous donner une belle image de la Hongrie et que vous etes rentres sains et saufs malgre l’immense route qui etait devant vous.

Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de vous dire au revoir promptement, ni la possibilite de me rendre a Eger avec le groupe, ayant ete retenue d’une serie d’examens a Budapest.

Je vous prie donc, Monsieur le President, de transmettre mes chaleureuses salutations aux membres d’Opal Sinfonietta. Je souhaite une bonne continuation a l’orchestre et autant de succes que vous avez eus dans notre pays !

En esperant d’avoir de vos nouvelles de temps en temps !

Avec mes meilleurs souvenirs,

Hajni FARAGO
(l’interprete aux cheveux boucles)

hajnalkafarago@t-online.hu