Sur les traces du Général San Martin 2016 – Carnet de route

Sur les traces du général San martin, tournée 2016 de l’orchestre Opal Sinfonietta

Voilà plus de dix jours que nous sommes rentrés. La reprise d’une vie normale s’est faite progressivement,  il a fallu absorber le décalage horaire, se remettre de la fatigue, gérer les urgences. Et maintenant, c’est l’heure du bilan.

Que restera-t-il de ces 15 jours de tournée ? Une belle ballade entre copains ? Des paysages magnifiques ? De superbes salles de concert ? Des publics enthousiastes, spontanés ? Un  accueil des autorités locales chaleureux et efficace ? En fait tout se mêle : les images, les ambiances, la musique ….

Parti le 13, revenus le 29 août, l’orchestre s’est produit au cours de 7 concerts,  tous joués sous la bannière bleue et jaune de Boulogne sur mer. L’orchestre de la ville où est décédé le libérateur de l’Argentine était attendu et salué comme tel par la presse, le public et les institutions argentines. La musique française, de Bizet, Ravel, Offenbach, est mondialement connue, le public l’apprécie à sa juste valeur : universelle.

L’ambassade de France avait mobilisé son réseau d’Alliances Françaises, cet aide fut déterminante. Le gouvernement argentin, en mettant à disposition son magnifique Centre Culturel Kirchner de Buenos Aires, a ainsi traduit son attachement à notre pays et à notre ville.

Dans deux villes, les organisateurs ont mis l’orchestre en relation avec les écoles de musique. Les contacts, les partages, créés à ces occasions, furent très intenses et sont prometteurs pour l’avenir. La municipalité de Tigre, représentée par son maire Julio Zamora a émis le vœu de monter quelques projets en commun. Il s’est montré particulièrement intéressé par notre ville et souhaite rencontrer notre maire.  À Puerto Iguazú, c’est le festival international des orchestres de jeunes qui devrait retenir l’attention. Le responsable de la culture de Tafi Viejo, la secrétaire à la culture de la Province Santiago del Estero, les membres de l’Alliance française et de Pro Arte de Cordoba, ont souhaité revoir l’orchestre…

Ce voyage fut aussi marqué par la splendeur des sites visités. Le soleil, la chaleur furent bien présents et contribuèrent au succès de la tournée.

Durant ces 15 jours, pour les amis et familles de France,  j’ai relaté sur la page facebook de l’orchestre les pérégrinations des musiciens. Je vous les livre ci-dessous un peu remaniées.

Posté le 15 août 2016 à 1h21 (heure française)

L’orchestre est bien arrivé à Puerto Iguazu aujourd’hui 14 août vers 14h et après plus de 24 h de voyage. Les musiciens ont profité de l’après midi pour visiter la petite ville et goûter leur premier « assado ». Madame la Consul honoraire de France et la Secrétaire à la culture ont accueilli le groupe à l’aéroport de Foz do Iguaçu, situé au Brésil. Grâce à elles, le passage de la frontière s’est déroulé avec le maximum de célérité.

La chaleur est au rendez vous, le  climat subtropical est chaud et humide. La nuit vient de tomber  et une certaine fraîcheur s’installe. Demain matin, à 9h, la répétition aura lieu à la Salle des Sports. Tout le monde se porte bien !

 

Posté le 16 août 2016 à 5h16

La nuit a été marquée par de violents orages et des grondements de tonnerre impressionnants. Des trombes d’eau sont tombées jusqu’au milieu de la journée. Ensuite un temps instable s’est installé : nuages menaçants sous une ambiance lourde.

La répétition du matin devait se dérouler dans la salle des sports. Mais en arrivant, un match de basket y avait lieu. Il a fallu se retrancher dans la salle de conférence de la direction du tourisme d’Iguazú. Diego le directeur de l’école de musique nous accueillit avec quelques professeurs et 3 contrebasses. Luc Bonnaillie, le chef d’orchestre, fit répéter l’Arlésienne de Bizet, la Pavane pour une infante défunte de Ravel et l’ouverture d’Orphée aux enfers de Jacques Offenbach. Guillaume et Caroline nous ont rejoints dans la matinée, en provenance de Tucuman, après 22 heures de bus !

L’après-midi est consacrée à la visite des chutes, côté Brésilien….. À suivre c’est une autre aventure. En effet…..

 

Posté 16 août à 23h08

Lundi 15, après-midi, le bus nous attend à 13h30.

14h, c’est le départ pour les cataractes brésiliennes. Il faut repasser la frontière : fournir la liste des passagers au service de l’immigration, déposer les passeports pour les tampons. Après avoir passé les postes argentin et brésilien, Bernard se rend compte qu’il manque un passeport. C’est celui de René, le trompettiste. Le service de l’immigration argentin nous rejoint, il a en sa possession le passeport et il y a un problème. René doit retourner en Argentine. Caroline et Bernard l’accompagnent. Arrivés dans le service, ils doivent attendre une heure avant d’être invités à gagner le poste de la gendarmerie Argentine. Ne connaissant ni les raisons ni la durée de l’incident, Bernard demande à Caroline de repartir vers le bus. La consigne est donnée de se rendre aux chutes sans René, ni Bernard.

Ces derniers font appel à Ana Maria Pilar Pazos, Consule Honoraire de France. Elle arrive à 17h, la douane l’informe que le passeport de René a provoqué une alerte « orange » à Interpol. Ana contacte le Consul Général de Buenos Aires. Après quelques recherches et conversations avec Interpol France, le représentant de l’état français indique que le problème est résolu. Il est 19h30 lorsque l’immigration argentine signifie à René qu’il va être « libéré ». Ce ne sera qu’à 22h00 que René retrouvera « la liberté  » et son passeport dûment tamponné, accompagné d’un document administratif. Le restant du groupe s’est néanmoins déplacé aux « cataratas » : un superbe spectacle de la nature, le soleil couchant, un parcours d’approche grandiose et étonnant !

 

Posté le 17 août 2016 à 18h08

Au programme du mardi 16 août : visite des chutes Argentines. Un ciel bleu sans nuage, un soleil éclatant et une température de 28 degré nous suivent toute la journée. Arrivés vers 10h00, le temps de prendre les billets, nous entrons dans le parc. La Municipalité d’Iguazu a offert une réduction de 50% sur les billets.

Éblouissement, enchantement, étonnement, la nature nous offre ce qu’elle a de plus beau. Il y a certes des sites exceptionnels, très renommés, mais celui-ci figure probablement parmi les plus beaux. Majestueux, magnifique, merveilleux sont les mots souvent entendus. Fatigués, éreintés, mais heureux les musiciens rejoignent l’hôtel à 18h00.

Frédéric et Ignacio retrouvent le groupe à l’hôtel en fin de journée. Frédéric est parti de France le 15, Ignacio l’a attendu à Buenos Aires, ils ont pris l’avion jusqu’à Puerto Iguazú. L’orchestre est maintenant au complet !

 

Posté le 18 août 2016

Concert à Iguazu, le 17 août,

Hier mercredi 17 août l’orchestre a présenté son premier concert en Argentine. Bien qu’en hiver, il fait chaud et lourd. Iguazú est très célèbre pour les chutes. La forêt subtropicale, les fleuves Paraná et la rivière Iguazú entourent la petite ville touristique, située aux confins du Brésil et du Paraguay. La cité reste marquée par les effets de la crise : pauvreté des services publics, commerces en difficultés, marchands à la sauvette, routes et trottoirs à l’abandon.

En cet anniversaire de la mort du général San Martin (décédé à Boulogne sur mer) la municipalité a organisé un grand concert en l’honneur du Héros.

La salle des sports accueille l’orchestre à 15h pour la répétition. Cette salle est immense, un terrain de basket encadré de gradins jouxte une aire d’entraînement pour la boxe la gymnastique. Un peu dépités, nous constatons que les chaises, les contrebasses, les timbales ne sont pas livrées. Que faire ? Le gardien des lieux se renseigne : tout arrivera d’ici peu, mais quand ?

Une heure plus tard, les tabourets et instruments sont disponibles. Luc Bonnaillie, le chef d’orchestre, démarre la séance, en profite pour faire les dernières mises au point. La salle est pavoisée aux couleurs de la France, de Boulogne sur mer et de l’Argentine. Vers 18h30, alors que la nuit tropicale tombe, le concert débute. Le public commence à s’installer. Ici tout le monde vient en famille. C’est un peu bruyant, parfois dissipé, mais très chaleureux et spontané. L’entraînement des boxeurs et des gymnastes se poursuit tout au long de la soirée provoquant des bruits incongrus. L’orchestre de l’école de musique des tout-petits, de 5 à 10 ans, débute le concert. L’éducation musicale commence à l’école primaire, les horaires sont aménagés. La méthode vénézuélienne est appliquée : commencer par jouer l’instrument, en groupe, prendre du plaisir, ensuite la formation théorique est dispensée. L’inscription et les cours sont gratuits.

Puis l’orchestre des grands s’installe : l’hymne argentin est joué. Public, musiciens se lèvent et entonnent le chant. C’est impressionnant et émouvant.

Mélodia et Libertango de Piazzolla, les airs traditionnels de la région sont brillamment joués. Deux chœurs se succèdent et présentent une performance de haut niveau. A 20h, Opal Sinfonietta arrive sur scène. Le concert se déroule devant la secretaire à la culture (adjointe à la culture), la Consule honoraire de France et la représentante de l’alliance française Maria Martha Carcassi. Le public accueille l’orchestre par une grande ovation, toutes les œuvres sont saluées avec chaleur et enthousiasme. Guillaume Barli, Luc Bonnaillie, très en forme, entraînent l’orchestre sur les plus hautes cimes. Bizet et Offenbach concluent le concert. Visiblement les spectateurs aiment beaucoup et en redemande. Après un échange de cadeaux, l’orchestre rejoint l’hôtel. Une réception offerte par la Municipalité les attend, Au menu, ce sont les fameuses « empanadas », une sorte de chausson de pâte feuilletée, garni de viandes, légumes, les sandwichs, le tout arrosé d’un excellent vin rouge Malbecq de Cafayate, célèbre vignoble argentin. Les musiciens, les professeurs, les représentants de la Municipalité d’iguazú accompagnent les français. Ensemble, ils célèbrent l’amitié franco argentine jusque tard dans la nuit. Des futurs échanges culturels sont envisagés. Les officiels argentins et les habitants de la petite cité ont réservé un accueil des plus chaleureux, honorés, ont-ils dit, de la présence de l’orchestre boulonnais. Émus, emplis de beaux souvenirs, les musiciens vont poursuivre leur route vers San Miguel de Tucuman. 18 heures de route les attendent, si tout va bien…..

 

Posté le 20 août 2016 à 20h24

Une nuit dans le bus, le concert du 19 août à Tafi Viejo

Jeudi 18, le rendez-vous est fixé á 16h30 à  la réception de l´hôtel PALO ROSA LODGE. Très disciplinés, les voyageurs sont ponctuels. Le chargement dans les soutes du bus Semi-cama de la Société Chevallier se déroule dans le calme. C’est un bus à étage, les sièges sont inclinables, plus confortables que l’avion. La compagnie a affecté deux chauffeurs, Hernan et Javier. À 17h00 très précises, c´est le départ pour une odyssée nocturne à travers l’Argentine. Plus de 1400 km, soit près de 20 heures de route. Nous quittons Iguazú un peu tristes. Nous y avons apprécié l’accueil chaleureux. Malgré l’extrême pauvreté, les autorités, les habitants nous ont reçus très dignement. Et puis, les chutes : quel spectacle, quel ravissement, c’est inoubliable ! Nous profitons des dernières lueurs du jour pour observer les paysages de la région, la terre est rouge, la forêt tropicale nous cerne. De petites villes sont traversées. Les constructions légères, de fortune, en tôles, briques, parpaings semblent être l’habitat commun. Le coucher de soleil est sublime.

Chacun sort un sandwich, une bouteille d’eau, un fruit, un gâteau… pour la collation du soir. Doucement, les conversations s’éteignent, les 54 passagers s`apprêtent à passer la nuit dans le véhicule. Aux environs de 2 heures du matin, à hauteur de Resistencia, le car fait son seul et unique arrêt dans une station service YPF (réseau de pompes). Les toilettes et la cafétéria sont prises d’assaut.

Les chauffeurs constatent, alors, qu’un bagage, positionné dans la soute, est resté au contact d’une petite ampoule allumée, il a subi un dommage. La valise et un pantalon sont partiellement brûlés. Promesse est faite par les chauffeurs de dédommager le propriétaire.

Quelques passagers insomniaques veillent toute la nuit comme Frédéric qui en profite pour lire. Le petit jour apparaît vers 8h00, le bus se réveille. La cafetière se vide rapidement. Le paysage a changé. Une grande plaine s’étend de part et d’autre. La terre est sèche avec des arbustes et une végétation de type méditerranéenne (cactus, broussailles). Le soleil ne nous quitte pas. Nous abordons une route rectiligne où les véhicules peinent à se croiser. Il est 10h30 lorsque nous traversons SANTIAGO DEL ESTERO. A midi trente, le bus s’arrête devant l`hôtel CARLOS V à Tucuman. Les trottoirs sont étroits et grouillent de piétons. Le déchargement est rendu difficile par la foule qui continue de passer. Les chambres sont distribuées. Puis le restant du bus se déplace à l’hôtel Premier. Le hall de l’établissement est déjà plein d’un autre groupe, il faut patienter… finalement vers 14h00, tout le monde a sa chambre.

 

Le concert de la journée est programmé à 21h30 dans la salle de la société espagnole de TAFI VIEJO, petite ville jouxtant TUCUMAN. A 18h30, tous attendent le départ pour la petite cité : mais pas de bus ! L’attente se poursuit jusqu’à 20h00, finalement, un car se présente.

Trente minutes plus tard, arrivé dans la salle de concert, Luc a à peine le temps de faire un raccord. Marco Acevedo, secrétaire à la Culture de TAFI VIEJO, et toute son équipe, reçoivent l’orchestre. Le public entre. Les musiciens, malgré la fatigue, menés par le dynamisme du chef, font une excellente prestation. Guillaume ne présente aucun symptôme d’épuisement, au contraire, il enchaîne, avec brio et une rare aisance, la Fantaisie Andine et la Carmen Fantaisie. Le public très attentif lui offre une ovation. Les deux compositeurs Juan Carlos Grupalli et Mauricio Zuccardi sont célébrés par la Municipalité qui leur remet un cadeau en souvenir. L’Orchestre conclue avec Offenbach, le public en raffole. Le bis est réclamé.

Empanadas, petits pains, vins argentins attendent les musiciens sous la scène. Très tard ils retournent à leur hôtel. Contents et satisfaits, ils se laissent embarquer dans les bras de Morphée. La suite au prochain numéro…

 

Posté le 21 août 17h59

Concert du 20 août au Teatro San Martin

San Miguel de Tucuman, ville de 800 000 habitants, est la capitale éponyme de la plus petite et plus pauvre province d’Argentine. Elle doit son surnom « jardin de la République » à la production de fruits et agrumes qui alimentent les marchés du pays. Orangers, citronniers, magnolias   bordurent les rues de la cité. La canne à sucre est la principale industrie de la région. C’est une ville agréable, à l’ambiance méridionale, mais les traces de la crise apparaissent dès qu’on y pénètre : bidonvilles, marchands à la sauvette, laveurs de voitures… l’indépendance du pays y fut signé le 9 juillet 1816. La  « Casa Histórica de la Independencia », située au cœur du centre ville, est un lieu de visite très fréquenté.  Tucuman vit au rythme des pays chauds. A 13h00, tout s’arrête pour reprendre à 18h00. Le concert du 20 août est programmé à 22h. Le rendez-vous a été donné une heure avant.

Les machinistes du théâtre, sous la direction de Marilie Bouillon, régisseur en chef, ont préalablement aménagé la scène. Marilie parle excellemment le français. Rien ne manque. Un court raccord est lancé par Luc. Il cherche à améliorer encore la cohésion des pupitres.

Le théâtre est magnifique. Disposé à l’italienne, en forme de lyre, il peut recevoir plus de 800 spectateurs. Des opéras sont montés, récemment a eu lieu Roméo et Juliette de Gounod, la Favorite de Donizetti sera jouée en septembre. La fosse peut accueillir 80 musiciens.

A l’ouverture des portes, le public Tucamanois s’installe. C’est un public de connaisseurs, environ 500 spectateurs prennent place, c’est pas mal !

Le concert débute à l’heure. L’orchestre semble galvanisé et n’a jamais aussi bien joué : énergie, puissance, expressivité, nuances…. Guillaume Barli joue un magnifique bis. L’orchestre remet le galop d’Orphée aux Enfers : acclamations, standing ovation. Juan Carlos Grupalli, Mauricio Zuccardi sont salués par le public. Il est minuit passé et les musiciens se dirigent vers leur hôtel. A la sortie du concert nous retrouvons avec plaisir Roberto Buffo et Jeff Manoukian. Les incidents du jour : une musicienne, en se rendant à pied au théâtre s’est fait voler passeport, téléphone portable, porte-monnaie par un Pickpocket. Yves a dû se reposer, fatigué, il est resté allongé. Et moi, j’ai pris le taxi pour aller au teatro San Martin, celui-ci nous a conduit au Stadium San Martin, situé à l’opposé, cette petite arnaque de chauffeur de taxi nous a fait faire un petit tour de ville.
La suite à demain.

 

Posté le 23 août 23h31

Concert de Santiago Del Estero, le dimanche 21 août 2016

La halte à Santiago Del Estero n’était pas prévue dans le planning de la tournée. C’est lors du séjour à Iguazu que les responsables de l’orchestre ont appris par l’intermédiaire de Juan Carlos Grupalli que le secrétariat à la culture de la province de Santiago Del Estero, représenté par Madame Maria Ines Bravo Birchner, souhaitait organiser un concert avec Opal Sinfonietta. La question a été posée aux musiciens qui acceptèrent à la majorité l’offre. Il faut dire que pour aller de Tucuman à Santiago Del Estero il y a 2 heures de route.

A 18h, les musiciens montent dans le bus semi cama qu’a affrété la Province. Le voyage promet d’être confortable. Ce dimanche, c’est la journée des enfants. Les parcs publics sont pris d’assaut pour des activités en famille ou en groupe. La nuit tombe assez vite, pour la première fois nous ne voyons pas le soleil et il fait plutôt frisquet, 16 degrés.

Nous traversons la ville de Rio Hondo , ville thermale passablement animée (concerts, jeux dans la rue, casinos, …).

Le chauffeur fait le tour de Santiago Del Estero avant d’accéder au centre. Nous passons devant le Centre Culturel du Bicentenaire. Mais il est impossible de stationner : nouveau petit tour…

A 21h, nous débarquons. Le concert se déroule dans le grand hall de centre qui accueille également un musée. Le centre culturel est installé dans un bâtiment édifié en 1868 entièrement rénové.

Le public attend déjà. L’orchestre se change dans un auditorium jouxtant la salle. Café sandwichs sont proposés. Luc et Bernard vérifient le plan de scène : quelques rectifications à apporter et les musiciens s’installent. Frédéric accorde l’orchestre. Luc entre, les musiciens se lèvent. Un membre de l’organisation prononce un discours de bienvenue et présente les œuvres jouées, le soliste, le chef. L’orchestre peut attaquer.

Le public est très chaleureux. La salle sonne comme une cathédrale. Juan Carlos est heureux de l’interprétation de sa Fantaisie Andine. Il retrouve de vieux amis. Nora, assise à côté de sa sœur, est rayonnante. Bizet et Offenbach pour finir : succès garanti.

A l’issue, vers 23h30, tous se restaurent : empanadas, sandwichs, pizzas, à volonté, le tout arrosé de boisson gazeuse, eau, coca (mais où est passé le vin argentin ?). Quelques instrumentistes en profitent pour faire une visite nocturne du Musée. La directrice invite les membres de l’orchestre pour une remise de cadeaux-souvenirs. A 0h30 il est temps de reprendre le bus. Mais celui-ci n’est pas dans la rue. Le temps de le joindre : il sera là « dans 10 minutes » : ces minutes argentines qui durent …. une éternité.

Le voyage du retour se fait dans le silence et la chaleur (28 à l’étage). A 2h30, débarquement près de l’hôtel.

Pour la journée du lundi 22 août, une excursion est organisée.

Malgré la grande fatigue, seuls 7 voyageurs sont restés à leur hôtel. Le départ est fixé à  8h, le retour à 22h. Après des arrêts à la statue de l’Indien, Tafi Del Vallée, au col l’Infernillio, à 3042 m, le bus atteint la petite cité d’Amaïcha Del Vallée en début d’après-midi : « trente minutes de pause » dit Bernard.

Quelques passagers commandent un plat, il tarde à venir… Les ruines de Quilmes, but de la journée, sont visitées, une partie de la cité pré colombienne a été restaurée. Le plus beau point de vue s’élève à 2200m, des intrépides joignent le sommet.

Le bus repart à 18h00 pour une folle chevauchée de retour et de nuit à travers les pré-Andes.

 

Posté le 25 août 2016 à 20h14

Concert à Córdoba le mardi 24 août à 21h00

Le chargement de l’orchestre a lieu de bonne heure. Nous avons embarqué Ignacio LLunes, un violoniste rencontré à Tucuman qui a désiré se joindre au groupe jusqu’à Buenos Aires.

La route de Tucuman à Córdoba est longue de 564 km, moins rectiligne que les autres, elle traverse un long désert aride où de grandes zones salines sèches apparaissent à l’horizon. Córdoba est atteint à 17h00. Le bus de la compagnie Chevalier s’arrête aux abords du Merit Gran Hotel Victoria. Nous avions fait sa connaissance en 2010. Il est situé dans le vieux centre historique de la vile. Cecilia, membre de l’Alliance Française de Cordoba, nous y attend et apporte toute l’aide nécessaire pour une bonne installation dans l’établissement.

A 19h, nous nous rendons au teatro Libertador. C’est un magnifique théâtre à l’italienne : copie conforme de la Scala de Milan. L’orchestre symphonique de la ville est un des meilleurs du pays. Maximiliano Olocco est  le directeur du théâtre et aussi le responsable de Pro Arte, un organisme qui organise des concerts. Il a inscrit notre prestation dans un cycle de spectacles.

Espérons que nous serons à la hauteur du lieu et du public. Celui-ci est venu en assez grand nombre : de 500 à 600 spectateurs. C’est un public de mélomanes avertis. Malgré la fatigue qui se fait sentir, l’orchestre, Luc et Guillaume sont au mieux. La dernière partie du programme est chaudement applaudie. Guillaume joue un bis. L’orchestre rejoue le can can, le public est debout. Luc fait saluer tous les pupitres. A 23h nous quittons la scène.

Les villes du nord étaient très animées dans la nuit. Ici on se couche plus tôt, il est difficile de trouver un resto ouvert. Le lendemain matin, nous retrouvons Ignacio LLunes, le violoniste rencontré à Tucuman qui a désiré se joindre au groupe jusqu’à Buenos Aires. La journée est marquée par la réception de l’association pro Arte, organisatrice du concert, dans les locaux de l’Alliance Française au 46 rue Ayacucho. Un repas copieux y est servi. Le reste de la journée est consacré à la visite de la ville : à admirer les églises et bâtiments construits par les jésuites. Au soir, à 22h00, tous se retrouvent pour le chargement du bus et un départ vers La Plata, ultime destination.

 

Posté Le 27 août 2016 à 17h17

Le concert de TIGRE du jeudi 25 août, 19h00

Le 25 août, à 23h, nous partons de Córdoba pour une deuxième nuit dans le bus. Le silence se fait rapidement. Aux aurores, nous traversons Buenos aires et à 8h le bus stoppe devant l’hôtel del Rey à La Plata. Les bagages sont rapidement déchargés. Le bus repart immédiatement. Trois membres signalent y avoir laissé un sac, un téléphone portable, un livre. Il est impossible de joindre les chauffeurs… La compagnie que nous parvenons à appeler dans la matinée répond « qu’il n’y avait rien dans le bus » ….

Quelques chambres sont libres et leurs occupants peuvent en prendre possession. Pour les autres, il faut attendre jusqu’à 12 h.

Le concert du jeudi 25 est présenté à Tigre. Cette commune est située au nord de la capitale fédérale Buenos Aires. Pour s’y rendre, il faut la traverser. Tigre est appelée la Venise de l’Argentine. A cet endroit, le fleuve Paraná forme un très large delta, avec de nombreuses petites îles, accessibles uniquement en bateau. La ville offre un certain art de vivre : verdure, eau, habitat diffus. Elle comporte près de 400 000 habitants. Le maire Julio Zamora est du parti péroniste de gauche : Frente Renovador. C’est le bras droit de Sergio MASSA, candidat lors de la dernière présidentielle, qui a fait chuter le candidat soutenu par Christina Kirchner.

Le teatro Nini Marshall (nom d’une célèbre actrice) reçoit l’orchestre à 19h. Nous avions prévu de partir à 14h30. Le bus ne nous rejoint qu’à 16h30, il a eu un accrochage en route. Il faut se dépêcher. Diana Saiegh nous y attend. Elle dirige actuellement le Centro Cultural Recoleta, elle a été la responsable de la Maison de l’Argentine, à Paris, il y a quelques années, et aussi celle du  du Museo de Arte Tigre. Elle est très impliquée dans le parti péroniste de Sergio Massa, elle anime le groupe de réflexion culture du parti.

Marcela Rodirguez Blanco, directrice de la culture de Tigre, a organisé un échange avec les orchestres de jeunes de Tigre. Mais le retard annule la rencontre. A 18h45 le car arrive au théâtre. Le temps de vérifier la scène, de faire les réglages d’éclairage, de suspendre les drapeaux, le concert commence. La salle est remplie de jeunes élèves, professeurs, parents, spectateurs, environ 500. L’ambiance est très chaleureuse, enthousiaste, dynamique.

L’orchestre joue du mieux et de mieux en mieux. Chaque œuvre est ovationnée. Quel accueil ! Guillaume, Luc tirent l’ensemble au plus haut possible. L’Intendante (le maire) Julio Zamora intervient sur scène avant le morceau final. Il remet un cadeau au chef d’orchestre. Et nous, au nom de Frederic Cuvillier, lui offrons le livre et le prisme de Boulogne sur mer. Le dernier morceau achevé, les applaudissements ne s’arrêtent pas… Avant de quitter la scène, les enfants se font prendre en photo avec les musiciens d’Opal Sinfonietta. Guillaume et Luc signent des autographes.

Ensuite nous sommes invités pour un repas dans le restaurant Vivanco , rue du général Bartolomé Mitre . Le Maire, ses adjoints sont avec nous. Nous en profitons pour faire plus ample connaissance. Julio Zamora est un ancien cheminot. Il aimerait bien connaître la France. Son équipe est désireuse d’actions culturelles partagées avec Boulogne-sur-Mer : le message sera porté.

Quelques chansons sont entonnées, reprises par tous. Les mets, la boisson sont excellents. Retour à La Plata a 2h00.

Vendredi 26, un bus a été affrété pour la visite de Buenos Aires : la Boca, plazza de Mayo, Casa Rosada, cathédrale, Museo Nacional Del Bella Artes….  Nous profitons d’une belle journée ensoleillée : 24° à l’ombre !

La soirée est organisée par Ignacio Rivas dans un centre culturel alternatif « La Caipo » de La Plata, calle 9, entre 58 et 59. La ville est découpée en carré et diagonales, les rues n’ont pas de nom, elles sont numérotées comme à New-York. Un repas a été préparé : empanadas, locro (soupe épaisse, composée de maïs, haricots, morceaux de viande), dessert au dulce de lecche (confiture de lait), avec un vin argentin très capiteux et généreux. La partie musicale est assurée par un groupe de musiciens locaux jouant de la musique « folklorique » (c’est plutôt de la musique actuelle aux accents de musique  traditionnelle argentine). Sylviane, une de nos mamies accompagnatrice, met le feu à la soirée en se lançant dans une danse énergique et débridée, vite rejointe par la plupart des convives. Gabriel Yoma, Lola, sa petite amie, font une visite de sympathie. Très tard dans la nuit, les musiciens se retrouvent à l’hôtel.

 

Posté le 28 août à 16h34

Le dernier concert

La tournée arrive à sa fin. Aujourd’hui samedi 28 août, elle se conclue par le concert au Centre Culturel Kirchner. Tout a été organisé, minuté, détaillé entre Inés Paraines, du CCK, et Bernard. Le bus part à 14h30 pour Buenos Aires. Fait rarissime, nous arrivons à l’heure à la salle de concert. C’est un lieu magnifique, en plein centre de la ville, derrière la Casa Rosada, le Palais Présidentiel, ce bâtiment est entièrement dédié à la musique. Inés nous attend et nous conduit dans une salle où nous pouvons nous préparer. Michele G. Noguera Sebastiane, responsable de la musique classique et contemporaine du C.C.K., accueille l’orchestre. Luc et Bernard vérifient les aménagements scéniques. Hubert et Quentin s’assurent de l’accrochage des bannières. Les éclairagistes font les derniers réglages.

La salle Argentina où nous jouerons est très belle, tout en bois, d’une capacité de 800 places, en forme de parallélépipède, les sièges en amphithéâtre, de sorte que chaque spectateur puisse voir. La scène est vaste, l’acoustique est excellente : ronde, chaude, généreuse. Luc lance l’ultime répétition. Pour faire face à la défection de Nathalie, violoncelliste, qui a dû rester alitée à l’hôtel, il renforce, dans le premier extrait de l’Arlésienne, le pupitre avec les altos. Nous sortons du plateau 40 mn avant le début de la prestation. Les musiciens sont un peu fébriles, tendus, ils mesurent l’importance de l’événement. Le centre culturel est très prestigieux.

A 17h55, très disciplinés, nous nous regroupons dans le sas d’accès à la scène. Inés donne le top départ à 18h00 très précises. Les gorges se nouent. Nous pénétrons sur le plateau. Le hautbois donne le la, sous la conduite de Frédéric, l’orchestre s’accorde. La salle est bien remplie. Luc fait son entrée : l’Arlésienne, la Pavane, la Méditacion … Fin de la première partie : bonne impression du public. Tous sont soulagés. Ensuite, il suffit de laisser jouer Guillaume, puis de terminer par Offenbach : applaudissements, standing ovation qui n’en finissent pas, salutations.

La représentante de l’Ambassade Hélène Kelmachter, vient saluer l’orchestre, nous revoyons Cécilia Segurado, la bandonéoniste, Diana Saiegh, de Tigre.

L’orchestre est invité à dîner au restaurant  Nacional 858, rue Perú. Tapas, viande, petits fours, le tout avec d’excellents  Malbecq servis généreusement. La joyeuse bande célèbre comme il se doit la dernière soirée en sol argentin, l’hôtel est rejoint à 2h du matin, l’heure de se reposer, enfin …

 

La journée du dimanche 28 août

Un bus est en station devant L’hôtel del Rey. Alexis, le manager de l’hôtel, s’est montré très accueillant et accommodant. Il est 13h00 lorsque nous partons pour l’aéroport international d’Ezeiza.

Les formalités d’embarquement sont vite accomplies. À 17h40, nous prenons l’envol pour Paris, via Sao Paulo.

 

Le 29 août 2016, 14h50, le boeing 777 de la compagnie TAM se pose sur le tarmac de Roissy Charles de Gaulle. Nous nous empressons de récupérer les bagages. Le bus de la société Bay attend les passagers. Boulogne-sur-Mer est atteinte aux environs de 19h30. Les familles et amis sont venus accueillir l’orchestre. On s’échange des sourires, des baisers, puis c’est la séparation. Après ces semaines passés ensemble, chacun rejoint son domicile, la tête encore ailleurs, pleine d’images, de sons, qui résonnent encore longtemps, longtemps.

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