Un dimanche en Picardie

Dans la programmation des concerts il en est un qui va faire date. Il consacrera l’union entre deux formations symphoniques, l’orchestre universitaire de Picardie et Opal Sinfonietta de Boulogne. Ensemble, les deux formations se sont mises d’accord sur le 1er mars 2008. Informé, Juan Carlos Grupalli, fondateur d’Opal Sinfonietta écrit : « Donc vous allez jouer en commun avec l’orchestre universitaire de Picardie. C’est très bien et je m’en réjouis ! ».

Première répétition
Le dimanche 13 janvier avait été retenu pour la première répétition en commun. Le déplacement avait été prévu par le train, et aussi en voiture. Grain de sable : un sanglier sur la voie a occasionné des retards sur la ligne Boulogne Amiens. Dépannage acrobatique d’Edmond, qui sollicité par Bernard, a cueilli les isolées à Rang-du-Fliers pour les amener à Amiens. Par contre l’A16 fut tranquille.
Vengeance !
On espère bientôt un banquet de vengeance autour d’un sanglier rôti du meilleur effet gaulois. A Samara ??? Quant à la potion magique… il faut revenir à la répétition de ce dimanche 13 janvier. Toute la journée fut consacrée à répéter les œuvres qui seront jouées le 1er mars. Coupures non comprises, les musiciens ont apporté pas loin de huit heures d’écoute et d’attention. Saine fatigue ! Le café offert par les Amiénois a certainement contribué à l’accomplissement de cette longue journée. Y avait-il des additifs pour une recette secrète ? Tout le monde a tenu bon sous la férule amicale et si documentée de Andreï Chevtchouk.

La salle de répétitions est une petite merveille d’architecture. Conquise dans le volume d’une chapelle sur la rue Pointin à Amiens. Ce volume est séparé en deux dans le sens de la hauteur. Le rez-de-chaussée permet l’accueil et offre de nombreux bureaux. Un escalier permet l’accès au premier étage. La salle est en deux plans, horizontal pour l’orchestre, qui peut bénéficier de locaux attenants pour vestiaire et un plan incliné qui permet d’asseoir une centaine d’auditeurs. L’espace situé en dessous permet encore des facilités. On est encore loin des voûtes, et l’architecture de la chapelle donne un relief au cadre. Pour l’acoustique, des plaques sont disposées et le son arrive sans écho dans sa pureté jusqu’aux sièges.

La scène est surmontée d’une banderole rouge aux idéogrammes chinois jaune. Ce décor rappelle la tournée à Shanghai d’un autre orchestre : « l’orchestre de Picardie ». C’est lui qui reçoit chaque jeudi « l’universitaire » pour ses répétitions.

Ainsi installé sur la scène, l’orchestre recomposé pouvait s’exprimer au mieux sous les impulsions du génial Andreï Chevtchouk ! Pour le dernier morceau, le concerto pour violon et orchestre de Mendelssohn, Guillaume Barli nous manquait, retenu par d’autres obligations. Alors, en toute simplicité, Andreï Chevtchouk a chanté la partition du violon. Simple non ? Mais ainsi, l’orchestre pouvait se repérer.

Les œuvres retenues pour le 1er mars à 20h30 sont ce concerto de Mendelssohn, l’inachevée de Schubert, le duo des chats de Rossini, la Danse Hongroise N°5 de Brahms. Le public est convié à l’auditorium Dutilleux au conservatoire régional de musique, 3 rue Desprez, Amiens.

Une notice complète sur Andreï Chevtchouk, né en Russie, en 1970, fut formé par deux institutions musicales les plus anciennes du pays. Sa biographie est disponible sur le site de l’orchestre universitaire de Picardie (que l’on peut atteindre par notre lien).