Opal Sinfonietta : chaleur et musique autour d’un beau programme.


L’Orchestre Opal Sinfonietta a réalisé hier soir un concert qui marquera longtemps les esprits.

En prélude à la tournée Hongroise « l’Europe de la Musique : de la Manche au Danube », cette prestation, de l’aveu des organisateurs, était destinée principalement à servir de mise au point du programme musical. Il s’agissait aussi d’un au revoir et d’un remerciement à tous les amis que compte cet Orchestre.
Au milieu d’une assistance nombreuse, on pouvait noter la présence de représentants d’entreprises locales, parrains de l’Orchestre, de personnalités du Conseil Général du Pas-de-Calais, de la Municipalité Boulonnaise, des membres et responsables d’ensembles musicaux de la Région. Un public de connaisseur se déplaça à l’Espace Maes transformée pour un soir en salle de concert.

Le Président Damotte, en ouvrant la soirée, retraçait le lien entre notre département et celui de la région de Szolnok. Il faisait aussi allusion à un autre jumelage : celui de la ville argentine de La Plata et Boulogne sur mer. Trois musiciens de La Plata avaient intégré l’ensemble. Le concert démarrait sous les plus beaux auspices.

Musique, Talent, Amitié, Rencontre : quatre éléments pour opérer une alchimie permettant de dépasser tous les espoirs.


La dame Blanche de Boieldieu en guise d’ouverture au concert fut interprétée avec inspiration et détermination.

Jehan Saison, au violoncelle, suivit pour servir l’Elégie de Gabriel Fauré : un moment d’émotion intense et pure.

Saint-Saëns s’installa dans la programmation, l’Introduction et Rondo Capriccioso, au violon fascinant et prodigieux de Guillaume Barli, connut le succès qui l’accompagne depuis plus de 100 ans.

L’intérêt s’intensifia encore par la création par Guillaume Barli et l’Orchestre de la Fantaisie Andine de Juan Carlos Grupalli., présent parmi le public. Cette œuvre, composée à Boulogne sur mer en 1993, était interprétée pour la première fois.
D’une belle ampleur, reprenant les thèmes chers au compositeur argentin, la composition entraîne le public sur les cimes dégagées de la Cordillère des Andes, plus près des étoiles, plus près du ciel, les êtres humains assemblés unissent leurs cœurs et leur mains pour aller vers le divin : quel beau message pour l’Humanité !

Il fallut faire appel à Emmanuel Chabrier et son Habanera, magistralement orchestrée par le musicologue Frédéric Barra, pour revenir sur Terre : une sensualité douce et lascive.

Ce concert s’acheva avec Saint Saëns et son concerto pour piano N°2.
L’interprétation de Gabriela Ungureanu fit sensation : musicalité touché, puissance… du plaisir pour tous les sens.

Ce fut tard et avec regret que le public quitta la salle Maes.

Le Chef d’Orchestre Bernard Schneider fut satisfait, son ensemble fit preuve de talent, de dynamisme et énergie.
Oui vraiment, une soirée remarquable !